Le leader socialiste s’est rendu hier au siège de l’Ordre des avocats Le PSP clarifie la position de Joumblatt sur la séparation des volets libanais et syrien

Le Parti socialiste progressiste (PSP) a explicité hier, dans un communiqué, la position exprimée par son chef, le député Walid Joumblatt, dans le dernier numéro de Politique internationale, au sujet de la séparation des volets libanais et syrien du processus de paix avec Israël. « Les positions du parti au sujet de la lutte contre l’occupation israélienne et sa participation effective à cette lutte sont et ont toujours été claires, notamment à travers ses efforts au niveau des Arabes qui se trouvent en Palestine occupée depuis 1948. Cela met en relief la lutte du parti contre l’occupation israélienne, d’ailleurs consacrée par les sacrifices consentis par le PSP qui n’a besoin de certificats de bonne conduite de personne, et surtout pas de ceux qui se cachent derrière l’arabité », indique le communiqué. « Le parti et son chef ont toujours mis l’accent sur la défense et le parrainage de la Résistance et la poursuite de son combat pour la libération des hameaux de Chebaa et le retour des prisonniers, à commencer par le doyen des détenus arabes, le résistant Samir Kantar », a poursuivi le communiqué. « Le chef du PSP a mis l’accent sur ce point dans le cadre de sa conférence à l’USJ. La demande adressée par le parti aux deux États libanais et syrien concernant la consécration de la libanité des fermes de Chebaa vise à protéger la Résistance de la légalité internationale. Cela n’entre pas vraiment dans les calculs des gens du pouvoir qui ont ignoré la dernière position du Conseil de sécurité, dans la foulée de la prorogation du mandat de la Finul au Sud, selon laquelle les hameaux de Chebaa ne sont pas libanais, position qui risque de soumettre la Résistance à davantage de pressions étrangères », a-t-il ajouté. « Un partenariat réel et total avec le Liban dans la lutte contre l’occupation israélienne ne saurait signifier pour autant que le Liban doit être un otage, au service d’intérêts et de calculs tiers, comme l’ingérence syrienne dans les affaires internes du pays ou le maintien du régime sécuritaire qui domine la vie politique. On ne saurait justifier cette situation par les impératifs de la lutte contre l’occupation. Par ailleurs, la poursuite du conflit après la libération des fermes de Chebaa et le retour des prisonniers est liée à une option stratégique que nous avons toujours appelé à généraliser à l’ensemble des fronts arabes, du Golan occupé au Sinaï, en passant par les autres frontières communes avec la Palestine occupée. Nous avons toujours dit que le Liban serait le dernier à signer un accord de paix avec l’occupation israélienne, même si nous sommes totalement convaincus que les horizons pour une paix juste sont impossibles vu la nature hostile de l’entité israélienne », a conclu le PSP. Sur un autre plan, Walid Joumblatt s’est rendu hier, en compagnie des députés Marwan Hamadé, Ghazi Aridi, Abdallah Farhat, Nehmé Tohmé, Fouad el-Saad, Bassem Sabeh, Élie Aoun, Alaeddine Terro, Salah Honein, Antoine Ghanem, Mohammed Hajjar, Nabil Boustany et Ayman Choucair, et de M. Waël Bou Faour, au siège de l’Ordre des avocats. La délégation de la Rencontre démocratique a été reçue par le bâtonnier Sélim Osta, en présence notamment des anciens bâtonniers Chakib Cortbawi, Raymond Chédid, Michel Lyan, Antoine Klimos, Raymond Eid et Samir Abillama. M. Marwan Sacre, membre du bureau politique du Bloc national, a également assisté à la réunion. Si M. Joumblatt s’est abstenu de tout commentaire, M. Osta a évoqué, à l’issue de la réunion, le rôle de l’Ordre en faveur de l’unité nationale et de la défense du droit, de la démocratie, des libertés publiques, de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision. « Les portes de l’Ordre sont ouvertes à tous ceux qui sont au pouvoir ou pas, pour un dialogue constructif, loin des tensions politiques », a-t-il indiqué. L’Ordre des ingénieurs, qui s’est rendu dimanche à Moukhtara, a publié hier un communiqué dans lequel il a exprimé les mêmes positions, spécifiant qu’il maintient une distance vis-à-vis du jeu politique et qu’il aspire à un rôle national rassembleur. Il convient par ailleurs de noter que la Rencontre démocratique doit se réunir aujourd’hui, à 10h, au domicile de Walid Joumblatt, rue Clemenceau.