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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry appelle l’opposition à un « dialogue franc » et à un « congrès national » Les assises de Aïn el-Tiné : solidarité avec la Syrie et hostilité à la 1559

Une réunion élargie s’est tenue hier, au siège de la présidence de la Chambre, à Aïn el-Tiné, en signe de solidarité avec la Syrie et d’hostilité à la résolution 1559 de l’Onu. La réunion a été convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry, et s’est tenue en présence du Premier ministre, Omar Karamé, et du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah. Quinze ministres et une trentaine de députés y ont participé, ainsi que des présidents et représentants des principaux partis et courants politiques prosyriens. Deux absents notables, MM. Rafic Hariri et Sélim Hoss. Toutefois, M. Bassem Yamout, député du bloc Hariri, s’est solidarisé avec les objectifs de la réunion. L’hôte de ces assises a tenu, d’emblée, à affirmer que la réunion « n’est pas dirigée contre la rencontre du Bristol », tenue voici quelques jours par l’opposition pour réclamer un retrait total de l’armée syrienne du Liban. M. Berry a lu, en fin de réunion, un communiqué comprenant un appel à un « dialogue national franc » dont la date serait fixée prochainement. Une commission de suivi a été formée pour le préparer. L’appel au dialogue s’est accompagné d’une réaffirmation de l’attachement des présents à l’accord de Taëf, et notamment à la clause appelant à l’abolition du confessionnalisme politique. En second lieu, le président de la Chambre a réaffirmé l’attachement des présents au Traité de fraternité, de coopération et de coordination signé en 1991 entre le Liban et la Syrie, et entériné par le Parlement. « Ces relations doivent atteindre le stade du partenariat », ont dit les assises. Pour le président de la Chambre, « la Syrie se tient à égale distance de toutes les parties » et « appuie l’indépendance » du Liban. Elle ne doit donc pas être impliquée dans les questions internes libanaises. Troisième point, les assises de Aïn el-Tiné ont réaffirmé « la concomitance des volets et l’unité de destin » du Liban et de la Syrie, face à Israël. Le redéploiement de l’armée syrienne et son retrait total du Liban se feront en fonction des seuls intérêts des deux pays, affirme le communiqué final. Menaces sur les institutions Les débats ont par ailleurs fait état d’une volonté de « démanteler les institutions » et de « priver de légitimité les institutions de l’État ». « Certaines des prises de position politiques internes ne sont pas innocentes », ont affirmé les présents, qui ont condamné les « ingérences externes » ayant conduit à la résolution 1559 de l’Onu. Le projet de loi électorale n’était pas absent des discussions, mais a revêtu une importance secondaire, par rapport à la condamnation de la 1559 et à la réaffirmation du Traité de fraternité. L’assemblée a convenu que le Parlement est désormais maître du projet de loi électorale et que tout demeure encore possible, en ce qui concerne le découpage des circonscriptions, que ce soit la circonscription unique, la petite circonscription ou la division du caza. Selon M. Abdel Rahim Mrad, « on s’oriente vers l’adoption du mohafazat ». Le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, a toutefois défendu le projet de loi adopté par le gouvernement.
Une réunion élargie s’est tenue hier, au siège de la présidence de la Chambre, à Aïn el-Tiné, en signe de solidarité avec la Syrie et d’hostilité à la résolution 1559 de l’Onu.
La réunion a été convoquée par le président de la Chambre, Nabih Berry, et s’est tenue en présence du Premier ministre, Omar Karamé, et du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan...