Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre s’est lancé dans une vibrante apologie de la Syrie Karamé descend en flammes Joumblatt et les députés de son bloc parlementaire

C’est en perdant presque totalement son sang-froid que le Premier ministre s’est exprimé hier à l’issue de la prière du vendredi à laquelle il a assisté à Tripoli, tirant à boulets rouges contre l’opposition en général, et Walid Joumblatt et son bloc en particulier. Omar Karamé a commencé par rappeler le cahier des charges du cabinet qu’il dirige : « Organiser des élections propres sur la base d’une loi saine, permettant à chaque citoyen d’être véritablement et justement représenté au Parlement », a-t-il dit, insistant sur le fait que la Chambre est la base, la source de tous les pouvoirs. Il s’est attaqué ensuite à la 1559, « héritée avant la formation du gouvernement », rappelant également avoir maintes fois répété que le Liban entend bien se soumettre à cette résolution internationale, mais qu’il faut que cela se fasse avec sagesse et au bon timing. « Sinon, cela mettrait en danger la stabilité du Liban et sa sécurité », a-t-il poursuivi, avant de s’en prendre avec un lyrisme fort appuyé à « cette campagne médiatique provoquée et financée du dehors comme du dedans ». Une campagne visant « à laver le cerveau des gens et à les endoctriner dans le mauvais sens ; une campagne qui compte bien nous faire plier à nous aussi, nous les nobles âmes de ce pays qui n’avons pas vendu notre religion, nos principes et notre patriotisme pour une poignée de dollars, pour un poste ou pour flatter l’étranger », a accusé Omar Karamé. Qui a tenu à souligner en outre que la 1559, de l’aveu même de Sylvan Shalom, est « un condensé de revendications israéliennes », tout en se lançant dans une double apologie enflammée du Hezbollah et de la Syrie. « Ils veulent nous convaincre que la Syrie est un pays colonial et hégémonique, qu’elle est la cause de la corruption au Liban... La Syrie est entrée au Liban à leur demande, à la demande du gouvernement libanais ; elle a sacrifié des dizaines de milliers de ses soldats en faveur de l’arabité du Liban, de son unité, son indépendance, sa pérennité ; elle reste aujourd’hui seule face à tous les complots », s’est insurgé le Premier ministre, qui n’a pas tardé à s’en prendre directement à l’opposition libanaise. « Ce sont eux les responsables de la corruption. Ils ont gouverné ce pays, volé ses richesses par milliards de dollars, spolié le peuple, corrompu l’État, dynamité ses institutions », a-t-il ajouté. « Ils parlent de démocratie et de liberté ; où étaient-elles pendant leurs douze ans de règne ; où étaient-elles quand, à la tête de leurs milices, ils massacraient, volaient et humiliaient les Libanais ? Comment peuvent-ils pérorer sans rougir sur le patriotisme et les libertés quand ils brandissent des drapeaux français et pas libanais ? » Et ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Omar Karamé a affirmé que c’est grâce à David Satterfield que certains points « ambigus » des communiqués du Bristol sont éclaircis en faveur « de la seule application de la 1559 ». « Ceux qui parlent au Liban au nom des sunnites et au nom du patriotisme ont maintes fois changé leur fusil d’épaule. Nous leur disons que la Syrie n’a pas faibli ni la ligne nationale ; que les sunnites, et surtout les Tripolitains, ne céderont pas à leurs slogans et leurs intimidations », a-t-il enchaîné pour se concentrer ensuite, sans les nommer, sur les ministres joumblattistes du précédent cabinet : Marwan Hamadé et Ghazi Aridi. « Ils disent que ce gouvernement est périmé. Pourquoi périmé ? Parce qu’il est aux côtés de la Syrie, de la nation, de la résistance, et pas aux côtés d’Israël et des États-Unis ? » s’est-il demandé, avant de promettre que « la majorité du peuple prouvera qu’elle soutient la Syrie » aux prochaines législatives.
C’est en perdant presque totalement son sang-froid que le Premier ministre s’est exprimé hier à l’issue de la prière du vendredi à laquelle il a assisté à Tripoli, tirant à boulets rouges contre l’opposition en général, et Walid Joumblatt et son bloc en particulier. Omar Karamé a commencé par rappeler le cahier des charges du cabinet qu’il dirige : « Organiser des élections...