Le Rassemblement demande le droit de vote pour les émigrés Kornet Chehwane critique le découpage de Beyrouth(photo)

Le Rassemblement de Kornet Chehwane a critiqué hier le découpage électoral de Beyrouth tel que proposé par le gouvernement. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Rassemblement a estimé qu’« un tel découpage contribue à la naissance d’une crise grave au niveau de la représentation des Beyrouthins, vu le déséquilibre entre le nombre d’électeurs et le nombre de sièges dans les première et deuxième circonscriptions. Ceci découle de la volonté du pouvoir de faire parvenir ses candidats, comme l’a clairement affirmé le ministre de l’Intérieur ». « Le Rassemblement souligne le danger inhérent à une telle manipulation dans ces deux circonscriptions », a-t-il ajouté. Le Rassemblement a également justifié son soutien pour la petite circonscription, expliquant que le retour à la loi de 1960 s’imposait puisque le nouveau découpage administratif prévu par Taëf, qui devait redessiner la carte électorale du pays, n’a toujours pas été réalisé. Après avoir dénoncé le chantage visant les chrétiens, le communiqué a estimé que les derniers propos du ministre de l’Intérieur, concernant une éventuelle alliance entre l’opposition chrétienne et l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, dévoilent la volonté du pouvoir de falsifier les prochaines élections en assurant l’élection d’un certain nombre de candidats loyalistes. « La reconnaissance par le ministre de l’Intérieur de la partialité du pouvoir montre la justesse de notre revendication concernant la formation d’un nouveau gouvernement neutre », a-t-il précisé. Le communiqué s’est ensuite penché sur la question des Libanais présents à l’étranger, estimant que ceux-ci doivent pouvoir élire leurs représentants à travers les ambassades. Il a également souhaité que les prochaines élections aient lieu un même jour, « comme c’est le cas dans tous les pays démocratiques du monde ». Enfin, le Rassemblement s’est interrogé sur l’avenir du dossier des naturalisations, ainsi que des dernières nominations au Conseil supérieur de l’audiovisuel et au Conseil constitutionnel, estimant qu’elles n’annonçaient pas des élections libres.