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Actualités - CHRONOLOGIE

communautés - L’Église protestante française a organisé, comme chaque année, un culte œcuménique Sammak : Le discours sur la fusion nationale est, par essence, négateur

Comme chaque année à l’occasion de la semaine de l’unité, l’Église protestante française, à Koraytem, a organisé un culte œcuménique, qui s’est tenu cette année en présence de Mgr Youssef Béchara, évêque maronite d’Antélias, et en présence du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, MM. Harès Chéhab et Mohammed Sammak, secrétaires généraux du comité, ainsi que MM. Michel Abs et Jean Salmanian. Mme Isabel Jubin, directrice de l’École Sainte-Geneviève en France, et M. Patrick Aubin, du collège Blanche de Castille, en visite au Liban, ont également assisté à l’office. Conduit par le pasteur Robert Sarkissian, le dynamique pasteur de la petite communauté, l’office a également été suivi par le président de la Ligue maronite, Michel Eddé, et Jean-Baptiste Faivre, premier secrétaire de l’ambassade de France. L’office a été marqué par de brèves interventions de MM. Harès Chéhab et Mohammed Sammak, ainsi que par une homélie de Mgr Youssef Béchara. « À l’heure des grands changements chez nous et autour de nous, où tout peut basculer vers le meilleur ou le pire, le sentiment qui prévaut au niveau du peuple est un mélange d’espoir et d’inquiétude », a dit M. Chéhab dans son message. « L’espoir, a-t-il ajouté, est basé sur la foi que l’expérience forgée durant des siècles, qui a fait de notre pays un exemple de convivialité, une terre de prédilection des valeurs de la liberté et de la démocratie, continuera à un moment crucial où le monde appréhende tant le choc des cultures. L’inquiétude est le fruit des années passées où nos options et nos problèmes étaient traités en dehors de nous. » « Mon message est celui de l’espoir, a poursuivi M. Chéhab. Œuvrons ensemble pour que notre avenir dépende de notre volonté unifiée. Pour cela, il faut accepter l’autre dans sa différence et défricher avec lui le chemin de l’avenir par le dialogue. « Le Liban pluraliste ne peut être construit par une prétendue majorité imposant sa volonté et entraînant ainsi tout le pays vers ses choix propres. L’avenir sera l’œuvre d’une démocratie consensuelle que nous avons adoptée dans notre Constitution et que nous devons cultiver par un travail de tous les jours », a conclu le secrétaire du Comité pour le dialogue. Sammak : l’unité, un noble objectif « L’unité chrétienne, comme l’unité musulmane, comme l’unité des croyants ou l’unité humaine, est un noble objectif, a déclaré pour sa part M. Mohammed Sammak. Dans une patrie comme le Liban, dans une région comme la nôtre, cet objectif revêt encore plus de noblesse, du fait que le pluralité y prédomine. Pluralité chrétienne, pluralité musulmane, pluralité islamo-chrétienne. Mais il n’est pas vrai que l’unité passe par la fusion nationale. Entendue en ce sens, la fusion nationale est, par essence, négatrice. La véritable unité sous-tend le respect des différences, des visions et des prises de position, et le respect de leurs auteurs. La vérité n’a jamais été et ne sera jamais l’apanage d’un individu ou d’une communauté au détriment des autres. » Ces prises de position franches en faveur d’un Liban consensuel gouverné par le dialogue intercommunautaire ont été confirmées par Mgr Youssef Béchara qui, dans son homélie, a notamment affirmé: « Notre œcuménisme au Liban peut être plus extensif : il ne se limite pas aux seuls chrétiens ; il peut englober le dialogue islamo-chrétien (...) Le résultat de ce dialogue entre croyants en un seul Dieu peut être bénéfique non seulement pour le pays, mais aussi pour toute la région où l’extrémisme, le fanatisme et l’exclusion risquent de l’emporter et d’anéantir tout effort de rapprochement entre religions et peuples, pour collaborer ensemble en faveur de la paix, de la justice et de la liberté. » L’office religieux a été conclu par un moment de partage informel au presbytère.
Comme chaque année à l’occasion de la semaine de l’unité, l’Église protestante française, à Koraytem, a organisé un culte œcuménique, qui s’est tenu cette année en présence de Mgr Youssef Béchara, évêque maronite d’Antélias, et en présence du Comité national pour le dialogue islamo-chrétien, MM. Harès Chéhab et Mohammed Sammak, secrétaires généraux du comité,...