Raids israéliens au Liban-Sud : deux femmes blessées Quarante-cinq obus s’abattent sur 4 villages en un quart d’heure

Deux Libanaises ont été blessées lors d’un raid aérien israélien mené hier contre le village de Aalmane au Liban-Sud, après une attaque du Hezbollah dans le secteur des fermes de Chebaa. Un chasseur-bombardier israélien a tiré deux missiles sur une colline proche du secteur central de la frontière, prenant pour cible une des positions que l’armée israélienne avait évacuée lors de son retrait. Naziha Souleimane, 32 ans, et Randa Safa, 28 ans, légèrement blessées par des éclats de pierres, ont été soignées dans le dispensaire du village. Une heure plus tard, l’aviation israélienne a de nouveau tiré deux missiles sur un vallon adjacent au secteur occidental de la frontière, à 8 km au sud-est du port de Tyr, sans faire de victimes. Ces raids sont intervenus après l’annonce par le Hezbollah de la destruction à l’explosif d’un bulldozer de l’armée israélienne dans les fermes de Chebaa et au lendemain des menaces proférées par le secrétaire général de cette formation, sayyed Hassan Nasrallah, à l’encontre de l’État hébreu. La télévision al-Manar a fait état de « victimes » parmi les conducteurs du bulldozer et affirmé que des ambulances israéliennes se sont dirigées vers le lieu de l’attaque. À Jérusalem, une source militaire israélienne a affirmé que l’attaque a causé des dégâts matériels, sans faire de blessés. Aussitôt après l’attaque, l’artillerie israélienne a bombardé les environs de quatre villages adjacents au secteur des fermes de Chebaa. Toujours selon la police locale, près de 45 obus se sont abattus en un quart d’heure à Kfarchouba, Rachaya al-Fakhar, Kfar Hamam et Halta. « L’armée de l’air israélienne a frappé trois sites utilisés par le Hezbollah pour attaquer Israël », a déclaré de son côté un porte-parole de l’armée de l’air. Selon des témoins présents à Kfarchouba, les forces israéliennes ont tout d’abord riposté à l’attaque du Hezbollah par des tirs de mitrailleuses, tandis que des hélicoptères survolaient les lieux. L’attaque du Hezbollah a eu lieu quelques heures après des tirs de l’artillerie israélienne dans le secteur oriental de la ligne bleue. Un des projectiles s’était abattu en territoire libanais, près de Bastara, sans faire de victimes. Des sources militaires israéliennes ont indiqué que les raids avaient été menés contre trois positions dans le centre et l’ouest de la zone frontalière, d’où avaient été lancées les attaques de lundi et du 9 janvier courant. Le 9 janvier, une flambée de violence entre le Hezbollah et l’armée israélienne avait fait trois morts, un officier français de l’Onu, un militaire israélien et un combattant du Hezbollah. Cette flambée était intervenue deux jours après que des militaires israéliens eurent tiré en direction d’une fourgonnette transportant trois civils libanais du côté libanais de la frontière. Le responsable du Hezbollah au Liban-Sud, Nabil Qaouk, avait alors affirmé que « cette violation israélienne de la ligne bleue ne restera pas impunie ».