Vie politique Les Kataëb acceptent pour la forme la proposition de dialogue de Aoun

Le parti Kataëb a répondu positivement à l’invitation au dialogue lancée par le général Michel Aoun, mais y a posé une condition qui en annule tous les avantages. La réponse à l’invitation du général Aoun, lancée à partir de Paris, a été remise hier à des responsables locaux du Courant patriotique libre (CPL). Le parti de M. Pakradouni y salue l’initiative de dialogue et affirme qu’il accueillera favorablement toutes les initiatives de cette nature, susceptibles de permettre aux Libanais de soulever pacifiquement les sujets politiques sur lesquels ils sont en désaccord. Toutefois, le parti Kataëb estime qu’un tel dialogue doit se dérouler au Liban, à l’ombre de la légalité libanaise. Le Liban est « un pays sûr » et « rien ne justifie plus l’hésitation de certains à rentrer au pays pour mener un tel dialogue ». Selon les Kataëb, une décision de cet ordre, au contraire, aurait le mérite « de contraindre l’État libanais à assurer les conditions objectives pour la tenue du dialogue en question ». Le parti Kataëb affirme quand même que le dialogue en perspective doit se faire « en vue d’une réconciliation globale » et que, de ce fait, il doit être précédé « de la promulgation d’une amnistie générale couvrant tous les crimes en cours d’examen, ainsi que les jugements prononcés, des jugements en suspens et des affaires dont l’instruction n’est pas close ». Signalons par ailleurs que le chef des Kataëb a adressé hier des télégrammes de félicitations au nouveau président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ainsi qu’au président soudanais, après la signature d’un accord de paix entre les rebelles du Sud et le gouvernement central soudanais.