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Actualités - ANALYSE

Le volume de la Finul serait revu à la baisse, mais sa mission ne changerait pas

Le Liban devrait préparer dans les jours ou les semaines à venir une demande officielle adressée au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, portant sur le renouvellement pour six mois (du 1er février au 31 juillet 2005) du mandat de la Finul au Liban-Sud, sans que soient amendés la mission ou le volume du contingent onusien. Selon une source diplomatique beyrouthine, Kofi Annan transmettra la requête du gouvernement libanais au Conseil de sécurité qui y statuera. Il semblerait que les concertations autour de cette demande aient déjà pris une direction bien précise : l’Onu ne dira pas oui à Beyrouth. Du moins pas sur toute la ligne, puisque, si la mission impartie à la Finul (la surveillance) restera inchangée, le nombre de soldats, aujourd’hui 2000, ne manquera pas d’être réduit, sous le prétexte, public, de la réduction du coût alloué aux forces de paix dans le monde. Le Liban ne compte pas en rester là. Il arguera, assure la source en question, que s’il y a moins de soldats, cela aura un impact négatif sur la mission du contingent, qui contrôlera, c’est logique, un périmètre bien moins étendu. Beyrouth utilisera tous les moyens qui sont à sa disposition pour expliquer l’importance du statu quo, surtout que la situation le long de la ligne bleue est particulièrement délicate. Plus que cela, elle est « fragile », si l’on écoute le représentant personnel de Kofi Annan au Liban-Sud, Staffan de Mistura, qui a passé les trois dernières années à rabâcher cela aux responsables libanais, ainsi qu’aux différents ambassadeurs accrédités à Beyrouth. Notamment après chaque dérapage ou chaque incident, plus ou moins grave, entre le Hezbollah et Israël. Quoi qu’il en soit, le palais Bustros n’a toujours pas reçu la moindre confirmation onusienne officielle, tant sur une éventuelle réduction en elle-même que sur le volume du dégraissage, ni sur les réelles motivations qui justifieraient une telle décision. Est-ce que cette réduction aurait pour but d’exercer suffisamment de pressions sur le Liban pour qu’il se décide à commencer à appliquer la résolution 1559, adoptée le 2 octobre 2004 par le Conseil de sécurité ? Qui exige entre autres le désarmement et le démantèlement des milices libanaises (et non libanaises), à savoir, notamment, le Hezbollah, Amal et les réfugiés palestiniens. La source diplomatique précitée indique que l’application de la 1559 (à propos de laquelle, selon le Conseil de sécurité, le gouvernement libanais continue d’éviter une prise de position claire) entraînerait « un arrêt total de la résistance libanaise contre Israël. Et avorterait toute tentative visant à redonner à la résistance palestinienne à partir du territoire libanais un quelconque rôle. Sans oublier qu’elle entraînerait également un retrait des forces syriennes malgré leur présence légitime, à la demande des gouvernements libanais successifs ». Le gouvernement Karamé aurait en outre rappelé au Conseil de sécurité et aux cinq Grands (notamment aux États-Unis et à la France) qu’il n’est pas possible d’occulter les spécificités de la situation libanaise – particulièrement sensible –, qui rendent inenvisageable l’application de la 1559 sans un règlement préalable de la crise dans la région. Un argument auquel vient s’opposer l’affirmation que « seule l’application de la résolution onusienne pourrait augurer d’une solution au Liban-Sud et permettre un retour, dans le calme, à la table des négociations libano-israéliennes, loin des pressions militaires exercées par le Hezbollah sur Israël ». Khalil FLEYHANE

Le Liban devrait préparer dans les jours ou les semaines à venir une demande officielle adressée au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, portant sur le renouvellement pour six mois (du 1er février au 31 juillet 2005) du mandat de la Finul au Liban-Sud, sans que soient amendés la mission ou le volume du contingent onusien.
Selon une source diplomatique beyrouthine, Kofi Annan...