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Actualités - OPINION

Plan et Rantanplan

Vautré sur son tas de coussins dans son palais de Ryad, au milieu de la cohorte des cire-pompes, l’émir Abdallah ben Abdel-Zizou s’ennuie. Son frère, réduit à l’état de légume, vagit dans la pièce à côté, et, à des milliers de kilomètres de là, ses autres frères palestiniens se font massacrer par un gros lard shooté aux triglycérides et affublé d’un nom de paquet de lessive. Alors, le barbichu saoudien se dit : «Que n’inventons-nous pas un plan, mignard et coquet, qui amuserait la galerie internationale et ferait de nous la coqueluche des prochaines agapes du sommet de Beyrouth ?» Sitôt dit, sitôt fait. Le sous-monarque tripote son ordinateur portable, dégote un fichier nommé «Résolution 242.doc» qu’il avait laissé traîner depuis l’époque et, merveille de l’informatique, s’en crée un tout neuf, en y ajoutant, ici et là, le mot «normalisation». Le tour est joué. Faudra qu’il pense un jour à donner une concession pétrolière à l’inventeur du copier/coller… Applaudissement général des niaiseux. Atteints d’angélisme aigu, les grands pontes de la diplomatie européenne voient déjà Palestiniens et Israéliens, main dans la main, regarder ensemble dans la même direction. Même ce gros baril d’Ariel se dit prêt à marcher dans la combine. Faux-cul, va ! Seulement voilà, il y a un petit crottin dans la soupière : quand un Israélien tient son bout de gras, il ne le lâche jamais. Un vrai pitbull ! Et ça, le prince Abdel ben Machin le sait. Tous les Arabes le savent. Certains seraient même bien attrapés si les Hébreux acceptaient de débarrasser Jérusalem et les territoires occupés : plus de guerre comme fonds de commerce, faudrait songer à laïciser et démocratiser leurs populations qui barbotent au milieu des dictatures. Assis sur son tas de coussins dans son palais de Ryad, l’émir Abdallah ben Abdel-Zizou avait longtemps gardé le silence. Mais la vitesse de la lumière étant supérieure à la vitesse du son, bien des gens ont l’air brillants jusqu’à ce qu’ils ouvrent la bouche... Gaby NASR
Vautré sur son tas de coussins dans son palais de Ryad, au milieu de la cohorte des cire-pompes, l’émir Abdallah ben Abdel-Zizou s’ennuie. Son frère, réduit à l’état de légume, vagit dans la pièce à côté, et, à des milliers de kilomètres de là, ses autres frères palestiniens se font massacrer par un gros lard shooté aux triglycérides et affublé d’un nom de ...