Rechercher
Rechercher

Diaspora

Juan Saliba : « Mon père m’a inculqué l’amour du Liban »

Juan Saliba, 32 ans, a connu et aimé le Liban à travers les récits de son père, Ernesto, ancien président de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) en Argentine. Ce dernier a le Liban qui coule dans les veines et affirme qu’il veut « mourir sur le tournant de Bteghrine ».
Ernesto Saliba s’est installé en Argentine en 1948. Il effectuait un voyage avec son frère à la découverte de l’Amérique latine. Ils ont fini par s’y installer chez leur oncle. Depuis, il a œuvré en faveur du pays au sein de l’ULCM, à travers sa participation à des congrès axés sur la situation des Libanais dans le monde et des visites qu’il effectuait régulièrement aux hommes politiques libanais, sans compter son action au sein de l’équipe de travail qu’il avait formée pour venir en aide à tous les Libanais venus s’installer en Argentine.
« Le Liban est ma vie », affirme-t-il. Et c’est cet amour pour le Liban qu’il a communiqué à ses enfants.
« C’est mon père qui m’a inculqué l’amour pour le Liban, souligne Juan Saliba. Je suis né en Argentine et j’y ai grandi, mais j’ai vécu une année au Liban où j’ai suivi des cours à l’Université Saint-Joseph. Je visite le pays régulièrement et je le connais bien. »
Président de la commission de la jeunesse à l’Union libanaise culturelle mondiale et président de la Jeunesse de l’Union culturelle argentino-libanaise (JUCAL), Juan Saliba, tout comme son père, œuvre en faveur de son pays d’origine. « Nous avons deux objectifs au sein de l’Union, explique-t-il. L’un culturel, qui consiste à diffuser le patrimoine culturel libanais dans le monde à travers l’art, la musique, la danse, la littérature, etc. Le second objectif consiste à défendre l’indépendance, la liberté et la souveraineté du Liban. Pour ce faire, nous essayons de faire entendre notre voix dans les pays d’émigration, mais aussi au Liban. Nous souffrons toutefois de nous sentir marginalisés au niveau de la vie politique libanaise. Nous réclamons notre droit au vote depuis des années et nous espérons obtenir gain de cause. Nous sommes nombreux et si nous participons au scrutin nous serons capables de renverser les équations politiques. »
Toutefois, c’est dans les activités culturelles que la jeunesse libanaise en Argentine, et dans la majorité des pays de l’émigration d’ailleurs, est versée. « C’est normal, puisqu’une grande majorité appartient aux troisième et quatrième générations des émigrés, souligne Juan Saliba. Ils sont donc loin de la vie politique du Liban. Chaque année, nous organisons un congrès qui rassemble de jeunes Libanais des différents pays de l’émigration et progressivement, nous sommes en train de les impliquer dans la vie politique au Liban. »
Chaque comité de jeunesse organise ses propres activités dans les pays où il se trouve. « Sur le plan mondial, nous avons lancé plusieurs projets, indique Juan Saliba. Le plus important demeure le projet “bayti baytak”. Il consiste à offrir sa maison aux Libanais des autres pays de l’émigration afin de tisser des liens avec les jeunes Libanais dans le monde. Un autre projet consiste à apprendre la langue arabe aux émigrés libanais à travers le site Internet de l’ULCM sur l’adresse “www.wclu.com”. »
Pense-t-il un jour rentrer au Liban ? « Pourquoi pas. Si ce n’est pas l’Argentine, c’est le Liban. Il n’y a pas d’autres choix. »
Juan Saliba, 32 ans, a connu et aimé le Liban à travers les récits de son père, Ernesto, ancien président de l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) en Argentine. Ce dernier a le Liban qui coule dans les veines et affirme qu’il veut « mourir sur le tournant de Bteghrine ».Ernesto Saliba s’est installé en...