Rechercher
Rechercher

Environnement - Liban-Nord

Pneus brûlés à Tripoli et feux de forêt au Akkar : des actions intentées devant la justice

Des avocats ont demandé une enquête sur les feux en série de lundi dans la grande ville du Nord, dénonçant un « massacre environnemental ».

Pneus brûlés à Tripoli et feux de forêt au Akkar : des actions intentées devant la justice

Un incendie à Tripoli, le 1e juillet 2025. Photo Michel Hallak

La protection de l'environnement a pris un tour judiciaire mercredi au Liban-Nord, avec trois plaintes déposées devant la justice, l'une par un collectif d'avocats, l'autre par la ministre de l'Environnement elle-même, Tamara el-Zein, à la suite de l'incendie de pneus et déchets à Tripoli, et des feux de forêt qui se sont déclarés dimanche soir dans le Akkar.

Mme Zein a ainsi porté plainte devant le service du contentieux de l'État, dirigé par le juge John Kazzi, contre « toute personne » identifiée par l'enquête comme étant « auteur, complice, instigateur ou impliqué » dans l'incendie qui s'est déclaré dimanche soir sur les hauteurs de Kobeyate et « a causé d'importants dégâts environnementaux », selon le texte de la plainte obtenu par notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak.

Lire aussi

Le ministre de l’Agriculture décrète l’état d’urgence pour la sauvegarde des forêts

Plus de vingt hectares de terres sont partis en fumée sur les hauteurs de Kobeyate dans ce feu de forêt, selon une évaluation préliminaire effectuée par Georges Mitri, directeur du programme sur les terres et les ressources naturelles à l’Université de Balamand.

« Massacre environnemental » à Tripoli

La ministre a basé sa plainte sur la loi pour la protection de l'environnement, qui prévoit que « la protection de la nature, la prévention et la lutte contre la désertification, la préservation des espèces animales et végétales et de leurs habitats, ainsi que le maintien des équilibres biologiques, des écosystèmes et de la biodiversité face à toutes les causes de dégradation, de pollution et de disparition, relèvent de l’intérêt général », selon le texte.

Pour mémoire

Non payés et sous-financés, les pompiers volontaires luttent seuls pour sauver les forêts du Akkar

La municipalité de Tripoli, représentée par son président Abdel Hamid Karimé et son avocate Roula Naja, a également déposé une plainte auprès du parquet d'appel du Nord, contre X et toute personne que l'enquête identifiera comme auteur, instigateur ou complice dans « l'incendie criminel déclenché dans la décharge municipale et ses environs, lequel a causé une grave pollution environnementale et mis en danger la santé des citoyens. »

Parallèlement, un groupe d’avocats a déposé une demande d'ouverture d'une note d'information auprès du parquet environnemental du Nord, représenté par le juge Ghassan Bassil, concernant une « série d'incendies simultanés sur plusieurs sites » de Tripoli et ses environs. Ces avocats ont dénoncé un « massacre environnemental », relevant que ces feux ont été déclenchés dans la décharge de Wadi Bchennine, les environs du camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui et à Kfar Qahhel, tandis que des pneus étaient incendiés près du site du marché du dimanche à Tripoli. « Ces incendies ont provoqué d’épais nuages de fumée noire et des odeurs toxiques qui ont enveloppé le ciel de la ville, entraînant de nombreux cas d’étouffement parmi les habitants, en particulier les enfants, les personnes âgées et les malades, et causant de graves dommages sanitaires et environnementaux », précisent-ils. Ils ont basé leur plainte sur la loi sur la protection de l'environnement également, ainsi que sur plusieurs articles du Code pénal sanctionnant les atteintes à l’environnement. Cette demande réclame une enquête sur les incendies de lundi, ainsi que des « mesures urgentes pour éviter que ces catastrophes environnementales ne se répètent ».

Ferrailleurs sous scellés

Selon les informations de notre correspondant, le juge Ghassan Bassil a transmis la plainte à la brigade judiciaire de Tripoli pour qu'une enquête soit ouverte.

La mohafez par intérim du Liban-Nord, Imane Rifaï, a de son côté adressé une lettre au commandant de la gendarmerie de la région Nord, dans laquelle elle a réclamé de mettre un terme aux incendies de pneus et de plastique, dans un souci de protection de l'environnement et de la santé des citoyens. Elle a dans ce cadre demandé de mettre sous scellés les décharges de ferraille non autorisées dans la région et surtout à Tripoli « dans les plus brefs délais », et d’informer leurs propriétaires de l’obligation de présenter des demandes d’autorisation auprès du gouvernorat.

La protection de l'environnement a pris un tour judiciaire mercredi au Liban-Nord, avec trois plaintes déposées devant la justice, l'une par un collectif d'avocats, l'autre par la ministre de l'Environnement elle-même, Tamara el-Zein, à la suite de l'incendie de pneus et déchets à Tripoli, et des feux de forêt qui se sont déclarés dimanche soir dans le Akkar.Mme Zein a ainsi porté plainte devant le service du contentieux de l'État, dirigé par le juge John Kazzi, contre « toute personne » identifiée par l'enquête comme étant « auteur, complice, instigateur ou impliqué » dans l'incendie qui s'est déclaré dimanche soir sur les hauteurs de Kobeyate et « a causé d'importants dégâts environnementaux », selon le texte de la plainte obtenu par notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak. Lire aussi Le ministre de...
commentaires (0) Commenter

Commentaires (0)

Retour en haut