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Société - Communautés

Ferveur et émotion lors de l’accueil des reliques de sainte Thérèse de Lisieux au Liban

Les reliques de cette sainte très aimée des Libanais parcourent le pays du nord au sud jusqu’au 20 juillet, en passant par les localités frontalières martyrisées par la guerre. Elle se trouvait à Jounieh lundi.

Ferveur et émotion lors de l’accueil des reliques de sainte Thérèse de Lisieux au Liban

Des mains de fidèles tendues vers le reliquaire entouré d’un abri en verre, pour être bénies. Photo N.B

Ce sont des youyous, des feux d’artifice et des applaudissements qui ont accueilli lundi les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus en l’église Notre-Dame du Secours à Haret Sakhr, Jounieh. Une foule émue était rassemblée sur le grand escalier et le parvis de l’église, encadrée par les policiers municipaux. De nombreuses fidèles étaient munies de paniers avec des pétales de rose, une fleur qu’affectionnait particulièrement cette sainte dont on célèbre cette année le centenaire de la canonisation, afin d’en parsemer le reliquaire.

Il s’agit de la seconde visite au Liban des reliques de cette sainte (la première datant de 2002) dont l’une des célèbres citations est : « Je reviendrai sur la Terre pour faire aimer l’amour. » Elles sont arrivées à l’aéroport de Beyrouth (AIB) vendredi dernier.

Durant sa courte vie, cette sainte, une religieuse carmélite française, a marqué l’Église. Née le 2 janvier 1873, elle est décédée de tuberculose le 30 septembre 1897 à Lisieux, en France, à 24 ans. Après de nombreux témoignages de prières exaucées par celle que l’on appelait déjà Thérèse de l’Enfant Jésus, elle a été béatifiée le 29 avril 1923, puis canonisée le 17 mai 1925. Inconnue de son vivant, elle a laissé des Mémoires intitulés Histoire d’une âme, qui lui vaudront une gloire posthume, et a été proclamée docteure de l’Église par le pape Jean-Paul II le 19 octobre 1997. Cette sainte est fêtée le 1er octobre de chaque année.

Une foule à l’entrée de l’église à Haret Sakhr, Jounieh, lundi. Photo N.B.


« Je me souviens du premier passage de ses reliques au Liban il y a plus de 20 ans, et des guérisons qui l’avaient accompagné », s’exclame Tatiana Hélou, une fidèle venue accueillir les reliques à Notre-Dame du Secours lundi. « Ces reliques sont un message d’amour et de paix, dans cette région tiraillée par les conflits », assure Caroline, qui porte un panier de pétales et s’apprête à les lancer au passage des reliques.

Salima Tanios est visiblement émue à l’approche du convoi de voitures qui transporte le reliquaire. « J’ai une dévotion particulière pour cette sainte dont j’ai senti l’intercession, un jour, lorsque j’ai traversé un sérieux ennui de santé », dit-elle.

Dans les régions frontalières du Liban-Sud

À l’arrivée du reliquaire en bois marron et doré à bord d’une voiture de police municipale, de jeunes hommes ont fendu la foule pour porter le précieux coffret dans l’église, sous des pluies de pétales. À l’intérieur de l’église, le père Johnny Raï, prêtre de la paroisse, a récité plusieurs prières avec la foule, qui défilait devant le reliquaire.

« À un moment où les missiles de la haine tombent du ciel, ce sont les fleurs de l’amour de Jésus que nous envoie sainte Thérèse par sa présence parmi nous », affirme le père Raï à L’Orient-Le Jour, faisant référence à la guerre entre Israël et l’Iran, qui a éclaté le jour même de l’arrivée des reliques, vendredi.

« La force de sainte Thérèse est une force spirituelle, celle du cœur de Dieu, elle qui avait dit que dans le cœur de l’Église, elle serait l’amour », déclare pour sa part à L’OLJ le père Olivier Ruffray, vicaire général du diocèse de Bayeux et ancien recteur du sanctuaire de Lisieux, qui accompagne les reliques au Liban tout comme il l’avait fait en 2002.

Sur la coïncidence entre l’arrivée des reliques au Liban et le début d’une guerre majeure dans la région, il répond que « sainte Thérèse visite souvent des pays qui traversent des crises politiques », rappelant que trois ans après son premier passage en 2002, le Liban s’était libéré de la tutelle syrienne.

La chapelle du Liban à Lisieux, témoin de la relation entre ce pays et la ville de sainte Thérèse.  Photo fournie par Fady Fayad



Pour Fady Fayad, coordinateur du comité qui a organisé la venue des reliques au Liban et membre du conseil municipal de Jounieh, « l’accueil est triomphal partout comme il l’a été dans cette église, parce que les Libanais ont une dévotion particulière pour cette sainte, sachant que le premier couvent au monde à porter son nom se trouve dans ce pays ».

À L’OLJ, il précise que les reliques, qui demeurent sur le sol libanais jusqu’au 20 juillet, iront de Jounieh à Jbeil-Kesrouan jusqu’au Liban-Nord, avant d’être montrées dans la Békaa et à Baalbeck, puis d’arriver au Liban-Sud où elles passeront par les villes de Saïda et Tyr ainsi que par la région frontalière martyrisée par la dernière guerre avec Israël. Dans une dernière étape, les reliques feront la tournée de Baabda et du Metn ainsi que de Beyrouth.

Ce sont des youyous, des feux d’artifice et des applaudissements qui ont accueilli lundi les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus en l’église Notre-Dame du Secours à Haret Sakhr, Jounieh. Une foule émue était rassemblée sur le grand escalier et le parvis de l’église, encadrée par les policiers municipaux. De nombreuses fidèles étaient munies de paniers avec des pétales de rose, une fleur qu’affectionnait particulièrement cette sainte dont on célèbre cette année le centenaire de la canonisation, afin d’en parsemer le reliquaire.Il s’agit de la seconde visite au Liban des reliques de cette sainte (la première datant de 2002) dont l’une des célèbres citations est : « Je reviendrai sur la Terre pour faire aimer l’amour. » Elles sont arrivées à l’aéroport de Beyrouth (AIB) vendredi...
commentaires (6)

Enfin une bonne nouvelle en ces temps mouvementés ! Bienvenue à sainte Thérèse :)

KHL V.

12 h 15, le 17 juin 2025

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Commentaires (6)

  • Enfin une bonne nouvelle en ces temps mouvementés ! Bienvenue à sainte Thérèse :)

    KHL V.

    12 h 15, le 17 juin 2025

  • JE CONDAMNE LE... TEMPS !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

    10 h 58, le 17 juin 2025

  • Bienvenue petite Thérèse

    Rize Lb

    07 h 20, le 17 juin 2025

  • A ceux qui ne croient pas, aucune explication est suffisante. A ceux qui croient, nulle explication est nécessaire ... Sans doute, la petite sainte à eu envie de dire bonjour à son grand frère, Charbel. Elle est venue pour le café. Ahla w-sahla!

    Le Mecton

    02 h 28, le 17 juin 2025

  • Quand j’écrivais qu’il y 2 cultures diamétralement opposées au Liban, les modérateurs de l’OLJ me censuraient. Donc je ne dis rien d’autre que ce qui est écrit dans cet articles entre les missiles de la haine et la spiritualité des reliques de Sainte Thérèse

    Lecteur excédé par la censure

    21 h 49, le 16 juin 2025

  • Et savions nous que le patron des carmélites n’est que le Prophète Elie, Mar Eliès comme on dit au Liban?

    PPZZ58

    21 h 21, le 16 juin 2025

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