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Nos Lecteurs ont la Parole

Des années de vices continus

À l’aube de 1924 ainsi que durant et après le mandat français, le Liban a vécu la même crise sociopolitique, mais au moins les responsables d’antan avaient un minimum de volonté pour bâtir une nation. Les barrages d’eau bâtis dans la région de Nabeh el-Safa avaient permis de produire de l’électricité dans la région de Kfarniss pour fournir cette innovation à Beyrouth et permettre aux tramways de rouler deux heures par jour. Aujourd’hui, on applaudit EDL pour son génie de nous fournir deux heures d’électricité et certains barrages récemment construits se sont avérés inutiles.

Au niveau du gouvernement, comme héritage français surgirent les titres comme « Son Excellence », « Son Éminence » et des titres honorifiques qui perdurent bêtement de nos jours. Et pour calmer le jeu, le gouvernement à l’époque avait annulé les convois des ministres en gardant un budget de trois mille livres syriennes par an pour la voiture du président de la République seulement. Aujourd’hui, tout responsable peut se permettre ce luxe sans même prendre la permission de quiconque.

Concernant les banques, le 15 mai 1931, pour une banque qui avait déclaré une fausse faillite, le propriétaire fut condamné à trois ans de prison ferme et indemnisa tous les déposants. De nos jours, la crise des banques va fêter le double des trois ans et personne ne veut déclarer faillite, ou personne ne pense à culpabiliser au moins un seul banquier, ou trouver une solution comme le bail-in pour sauver la situation. Au contraire, les comptes frais sont une innovation, et il faudra oublier les anciens.

Pour les élections parlementaires, on racontait que les trois quarts des députés étaient illettrés et à chaque fois les mêmes personnes revenaient et, pire, chacun avait un délégué qui criait au Bourj ou place des Canons : « 50 livres sont offertes pour chaque citoyen qui veut voter. »

Plus de cent ans de vices, et près de 40 ans après l’accord de Taëf, rien n’a changé. Quelques chefs de tribu gouvernent le pays et choisissent les mêmes députés. Rêvez-vous encore de changement, avec une caste politique dont une bonne partie est pourrie et qui ne cède la place à aucun courant de changement ?

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

À l’aube de 1924 ainsi que durant et après le mandat français, le Liban a vécu la même crise sociopolitique, mais au moins les responsables d’antan avaient un minimum de volonté pour bâtir une nation. Les barrages d’eau bâtis dans la région de Nabeh el-Safa avaient permis de produire de l’électricité dans la région de Kfarniss pour fournir cette innovation à...

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