Stupeur à Miyé w Miyé, après la découverte d'un corps découpé en morceaux dans un jardin

Le village de Miyé w Miyé est sous le choc ce mardi. La dépouille dépecée d'une femme a été découverte enterrée dans un jardin de cette localité du caza de Saïda lundi soir, et l'accusé n'est autre qu'un des habitants du village connu de tous. C'est un ouvrier agricole de 24 ans, originaire de ce village, qui a fait cette découverte macabre. Alors qu'il était en train de désherber un jardin, le jeune homme trouve un os qui lui semble être celui d'un humain. Il tombe ensuite sur des restes humains dispersés un peu partout sur le terrain.

Le corps a finalement été identifié comme étant celui d'une femme d'origine américaine, mariée à un homme issu de Miyé w Miyé et qui avait mystérieusement disparu il y a deux mois. L'époux avait alors dit à tout le monde que sa femme avait voyagé, racontent les habitants du village à L'OLJ. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), l'homme a été arrêté lundi et a avoué avoir tué sa femme avant de la découper en morceaux et de l’enterrer. Le mobile du meurtre n'a pas été communiqué par les autorités. Les villageois interrogés relèvent simplement que le couple ne s'entendait pas bien. 

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« Il a pris le petit déjeuner avec nous lundi », raconte un boulanger du coin, qui dit connaître l'accusé. « J’ai entendu dire qu’il était en mauvais termes avec son épouse et qu'ils étaient même séparés », ajoute-t-il. « On a passé la matinée avec lui, hier. Rien ne laissait penser qu’il aurait pu tuer sa femme », renchérit l'un des clients de la boutique qui dit s’être rendu sur place et avoir vu les restes de la victime. « Cette histoire est assez incroyable », poursuit-il. Souhaitant rester anonyme, le jeune ouvrier agricole qui a trouvé la dépouille est, lui, toujours sous le choc. « Elle était à peine enterrée, il n'était pas difficile de la voir. Elle a été découpée en plusieurs morceaux », lâche-t-il, avant de couper court à la conversation.

Le terrain dans lequel le corps a été retrouvé appartiendrait à des expatriés libanais résidant aux États-Unis et qui auraient chargé le jeune ouvrier de remettre le jardin en l’état. Selon d’autres versions, le terrain appartiendrait à l’accusé lui-même. Dans l’épicerie tenue par le moukhtar Georges Wakim, les clients discutent de l’incident : « Il ne s’est jamais passé une chose pareille ici », soupire le moukhtar, qui révèle que la victime avait disparu il y a deux mois. « Les deux enfants du couple, qui vivent aux États-Unis, ont contacté l'ambassade américaine au Liban parce qu’ils étaient inquiets de ne pas avoir de nouvelles de leur mère. L’ambassade a alors averti les autorités libanaises », nous explique-t-il.

« L’époux a alors été entendu par les services de sécurité, puis relâché, après avoir affirmé que sa femme avait pris un taxi pour l'aéroport et qu'il n'en savait pas plus », poursuit le moukhtar, qui explique que cet homme avait quitté les États-Unis il y a huit ans pour se réinstaller au village. Le moukhtar dit également avoir eu vent de différends au sein du couple, sans plus de détails. L'accusé, lui, semble nimbé de mystère. Selon les habitants du village qui l’ont côtoyé, il était actuellement au chômage, après avoir cumulé les petits boulots. « Il a travaillé en Afrique à un moment. Puis il a été agent de sécurité pendant trois ans au sein de la municipalité de Miyé w Miyé », raconte l'un des clients de l'épicerie. « On ne saura jamais ce qui s'est passé au sein de ce couple », conclut une employée.