Sarah Samhat, en 5e année de médecine, et Kris Attié, en première année de sciences politiques, deux étudiants de l’USJ, ont été honorés dans les catégories suivantes : le Conseil des droits de l’homme pour Sarah et l’Assemblée générale pour Kris. Cette distinction a eu lieu à la simulation des Nations unies, qui s’est déroulée au premier semestre à l’Université Georgetown au Qatar. Cet événement a réuni des étudiants de différents pays arabes, leur offrant une plateforme pour discuter de questions mondiales cruciales. Il y avait des étudiants du Maroc, d’Égypte, de Jordanie, du Koweït, d’Arabie saoudite, du sultanat d’Oman, du Qatar et du Liban, représenté par des étudiants issus de deux universités, l’USJ et l’Université Notre-Dame de Louaïzé (NDU). « La Model United Nations (MUN) simule le fonctionnement des Nations unies. Elle comporte des sessions d’entraînement, et porte sur les différents organismes concernés, incluant des formations sur le débat », explique Sarah Samhat. Chaque délégué représente un pays qui n’est pas nécessairement son pays d’origine et traite de deux sujets majeurs relevant du comité auquel il appartient. Quels sont les critères qui leur ont valu ces prix ? « C’est la capacité à défendre la résolution en question de façon exacte et convaincante, avec de bons arguments en concordance avec la position du pays que l’on représente », répond Sarah. Les lauréats soulignent l’importance de la diplomatie dans les débats mettant en avant la nécessité de convaincre les délégués d’autres pays pour remporter des résolutions.Kris Attié a représenté le Japon. Il a proposé une résolution sur la gestion des réfugiés. « Au sein de la MUN, il y a différents comités et chaque comité traite une problématique. À l’assemblée générale, je faisais partie de l’équipe qui devait traiter la crise des migrants, ainsi que la cyberdéfense et les enjeux qui en découlent », raconte-t-il, soulignant la nécessité pour les délégués de faire des recherches sur la situation du pays qu’ils représentent et sa position par rapport au sujet débattu. « Il y a quelque chose d’important à la MUN, et c’est là où cette conférence excelle à mon avis : c’est que peu importe vos propres opinions sur le sujet, vous êtes tenus de défendre la position du pays que vous représentez. » Sarah Samhat, quant à elle, représentait l’Éthiopie. Soulignant l’importance de donner aux pays marginalisés la possibilité de s’exprimer et d’être entendus à l’échelle internationale, « particulièrement sur des questions qui les concernent », elle confie : « L’une des choses qui m’ont le plus marquée dans cette expérience est le fait qu’elle donne à toutes et à tous le droit de s’exprimer et d’être entendu. » Et de poursuivre : « C’était intéressant de voir toutes les cultures arabes avec leurs différences et de constater que nous sommes unis par les valeurs des Nations unies et par les valeurs et les principes qui sous-tendent les débats. »
Une conférence MUN à l’USJ ?
Inspirés par leur expérience à Georgetown, les jeunes lauréats ont exprimé leur enthousiasme à l’idée d’organiser leur propre conférence MUN à l’USJ. L’USJ MUN Club, qui a suscité l’intérêt de plus d’une centaine d’étudiants, prévoit des sessions d’entraînement et envisage d’organiser sa propre conférence annuelle. Les étudiants sont également en contact avec leurs homologues de différents pays arabes pour favoriser la collaboration internationale dans le domaine de la simulation des Nations unies.Évoquant les conférences internationales et s’adressant aux étudiants libanais, Kris Attié conclut : « Ce n’est vraiment pas si difficile d’accéder à de telles opportunités. Si l’on excelle dans un certain domaine, il faut profiter des contacts que l’on a au sein de l’université et en dehors, pour participer à des conférences ou des concours internationaux, ou même en organiser nous-mêmes. »