Plus de 200 lycéens et étudiants du Moyen-Orient et notamment du Liban, d’Égypte et de Jordanie ont pu assister le 20 mars à une rencontre en ligne avec le romancier français qui a fait voyager des milliers de lecteurs à travers le monde avec son quatrième roman, Veiller sur elle. Le livre retrace la vie d’un sculpteur dans l’Italie de Mussolini. Animé par Salma Kojok, romancière et présidente du jury du Choix Goncourt de l’Orient, ce webinaire littéraire organisé dans le cadre du Mois de la francophonie 2024 par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient, en partenariat avec l’Académie Goncourt, les Instituts français du Liban, de Djibouti et d’Irak et l’ambassade du Canada en Égypte, a permis aux jeunes lecteurs francophones d’échanger avec cet écrivain au sujet de sa carrière, de son œuvre, et en particulier de son roman lauréat du prix Goncourt. Jean-Baptiste Andrea, qui a eu une carrière de réalisateur et de scénariste avant de se consacrer pleinement à l’écriture littéraire, s’est attardé sur la conception de son roman le plus connu dont la lecture a marqué les étudiants ayant pris part à l’édition 2023 du Choix Goncourt de l’Orient et leur a inspiré de belles chroniques littéraires publiées sur le blog consacré à ce prix littéraire.
Des confidences précieuses
Les lycéens et les étudiants ayant participé à cette rencontre en ligne n’ont pas hésité à prendre la parole pour poser à l’écrivain les questions qu’ils avaient formulées avec beaucoup de soin. Ainsi, Jean-Baptiste Andrea a pu les renseigner au sujet du processus d’écriture de son roman lauréat du prix Goncourt 2023 et des choix narratifs qu’il a dû faire en rédigeant cette œuvre qui permet de plonger dans l’histoire et la géographie de l’Italie, dans l’art et dans la quête du beau et du sens. L’écrivain n’a d’ailleurs pas hésité à montrer à l’écran une partie des notes qu’il a prises lors de la démarche de création de l’histoire que les lecteurs ont pu découvrir sous le titre de Veiller sur elle. Il a également expliqué comment il a réussi à imaginer le personnage de Viola, jeune héritière italienne, rebelle au temps du fascisme, et de Mimo, un fils d’immigrés italiens en France, renvoyé dans le pays de ses parents pour devenir l’apprenti d’un sculpteur de pierre. « Tous mes livres sont le résultat d’événements que j’ai vécus et de choses qui m’ont marqué comme la religion, l’art que j’ai pu découvrir en Italie, mon amour de la musique et ma vision du monde », a ainsi confié Andrea à une étudiante qui a voulu se renseigner au sujet de ses sources d’inspiration. L’auteur a également souligné qu’il cherche constamment à cultiver son optimisme car, insiste-t-il, « il faut s’entraîner à voir la beauté qui nous entoure pour réussir à survivre dans ce monde de plus en plus anxiogène ». Il a précisé également que, par le biais de l’écriture, il souhaite donner de l’espoir aux lecteurs. « En prenant la plume, insiste-t-il, j’ai envie de leur dire de ne pas s’inquiéter, que le monde traverse des crises et des bouleversements inévitables mais que, malgré cela et sur le long terme, c’est la lumière qui finit toujours par jaillir des ténèbres. »Après des échanges qui ont duré presque deux heures, les internautes ont pu découvrir la belle personne qui se cache derrière cet homme de lettres de talent. Sans aucun doute, les jeunes du Moyen-Orient auront envie de se plonger dans la lecture d’autres livres de Jean-Baptiste Andrea et de voyager grâce aux histoires qu’il raconte.