Rechercher
Rechercher

Société - Protestation

Manifestation à Beyrouth en soutien au directeur d'école suspendu de l'UNRWA

Le mouvement de grève en soutien au directeur d'école de l'UNRWA se poursuivra les deux prochains jours. 
Manifestation à Beyrouth en soutien au directeur d'école suspendu de l'UNRWA

Fateh Charif, le directeur d'école suspendu de l'UNRWA, prend la parole lors d'une mobilisation de soutien. Photo L.A.

Plus d’une centaine de manifestants se sont rassemblés mercredi devant le siège de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Beyrouth, afin de protester contre la suspension de Fateh Charif, directeur de l’école de l’UNRWA de Deir Yassine au camp de réfugiés palestiniens Bass, à Tyr (Liban-Sud), pour « violation présumée » des règles de l'agence.

Venus en bus, les protestataires comptaient de nombreux enseignants et élèves des établissements scolaires de l’organisme international. Cette manifestation, organisée par la coalition des forces palestiniennes et islamiques, les résidents du camp et le syndicat des enseignants de l'UNRWA au Liban, intervient après qu’une grève générale a été déclarée mardi par des établissements de l'organisme à Saïda, Aïn el-Héloué et Miyé Miyé.

Lama Tafech, employée d'une école de l'agence, venue de Saïda, chef-lieu du Liban-Sud, a dénoncé à L’OLJ « une décision injuste et arbitraire, qui porte atteinte à la dignité » de Fateh Charif. « Il est comme un père pour nous », a clamé un étudiant de 17 ans. «La décision ne vient pas du Liban, mais du secrétaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini », a estimé Walid Kilani, l'un des responsables médias du mouvement palestinien Hamas au Liban.

Dans un communiqué publié mardi, l'UNRWA a en effet affirmé que l'un de ses employés a été « placé en congé administratif sans solde pour trois mois » dans l'attente d'une enquête menée par les services de contrôle interne de l'agence. Elle a également indiqué que cette mesure a été prise à la suite de rapports faisant état d'« activités présumées du membre du personnel qui violent le cadre réglementaire ».

Sur place, Mohammad Ahmad, un membre de la Fédération des enseignants de l’UNRWA au Liban, a dénoncé cette décision : « Il a été accusé d'approuver et d'appartenir à la politique du Hamas, car il a organisé des convois humanitaire et alimentaire pour la population de Gaza ». Contactée, l’UNRWA n’a jusqu’à présent pas répondu à nos sollicitations. 

Menace d'escalade

Alors que la foule scandait des slogans tels que « Notre chef est Fateh Charif » et « UNRWA, les gens de Gaza ont faim », le principal intéressé est monté sur le podium. Keffiyé autour du cou, Fateh Charif a d’abord remercié les manifestants, avant de dénoncer sa mise à pied et les accusations à son égard : « Votre présence me remplit le cœur et votre message est reçu », a-t-il ainsi lancé, pointant du doigt une décision « provenant des ambassades américaine et occidentales ». « On m’accuse d’appartenir à un certain parti qui dérange certains pays donateurs. L'enquête démontrera si cela est vrai », se contentera-t-il de dire à L'OLJ, soulignant que tant que l’enquête est en cours il devrait être considéré comme étant « innocent ».

Mohammad Ahmad, un membre de la Fédération des enseignants de l’UNRWA au Liban, tenant une pancarte de soutien à Fateh Charif. Photo L.A.

Le mouvement de soutien à « Abou Amine », son surnom, continuera jeudi et vendredi. « Tous les bureaux de l'UNRWA resteront fermés », avance Fateh Charif. « Samedi et dimanche, nous leur donnerons une chance pour trouver une solution, sinon nous ferons quelque chose de plus important », lâche-t-il, sans plus de détails, alors que des manifestants tentent de se frayer un chemin pour prendre une photo avec lui.

Depuis le début du conflit à Gaza en octobre dernier, l’agence de l'ONU fait face à de nombreuses critiques. Le Congrès américain a adopté samedi un texte interdisant tout financement direct par les États-Unis de l'UNRWA, qui est au cœur d'une controverse depuis qu'Israël a accusé fin janvier 12 de ses quelque 13 000 employés à Gaza d'être impliqués dans l'attaque meurtrière du 7 octobre perpétrée par le mouvement Hamas en Israël. Cette interdiction sera maintenue pendant un an, soit jusqu’en mars 2025. L'ONU a depuis licencié les 12 membres du personnel mis en cause par l'État hébreu, tandis que plusieurs pays ont suspendu les aides qu'ils accordaient à l'UNRWA après les accusations israéliennes, mais certains ont repris leur financement depuis.

Les manifestants devant le siège de l'UNRWA à Beyrouth. Photo L.A.

Plus d’une centaine de manifestants se sont rassemblés mercredi devant le siège de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Beyrouth, afin de protester contre la suspension de Fateh Charif, directeur de l’école de l’UNRWA de Deir Yassine au camp de réfugiés palestiniens Bass, à Tyr (Liban-Sud), pour « violation présumée » des règles de l'agence....

commentaires (1)

Netanyahu a sorti cette accusation de son chapeau juste après l’accusation de genocide par l’Afrique du Sud à l’ONU contre son pays. Libérez Marwan Barghouti !

Hacker Marilyn

15 h 42, le 30 mars 2024

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Netanyahu a sorti cette accusation de son chapeau juste après l’accusation de genocide par l’Afrique du Sud à l’ONU contre son pays. Libérez Marwan Barghouti !

    Hacker Marilyn

    15 h 42, le 30 mars 2024

Retour en haut