Des établissements de l'UNRWA en grève au Liban après la suspension d'un employé de l'agence

Des établissements de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au Liban-Sud ont annoncé une grève générale alors que l'agence a suspendu un employé pour « violation de ses règles ».

Selon notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah, des institutions de l'UNRWA, notamment éducatives, ont observé une grève générale à Saïda, à l'exception des établissements sanitaires. Les bureaux de l'organisation onusienne ont également été fermés à Saïda, Aïn el-Héloué et Miyé w Miyé en réponse à l'appel lancé par des factions palestiniennes et des réfugiés de ces camps. En cause : la suspension de Fateh Charif, un employé de l'UNRWA, connu pour son soutien de la cause palestinienne.

Une dizaine de manifestants ont également tenu un sit-in de solidarité avec l'employé renvoyé ce matin devant le siège de l'organisation à Saïda, selon notre correspondant. 

Dans un communiqué publié mardi, l'UNRWA a affirmé que l'un de ses travailleurs a été « placé en congé administratif sans solde pour trois mois », dans l'attente d'une enquête menée par les services de contrôle interne de l'agence. Elle a également indiqué que cette mesure a été prise à la suite de rapports faisant état d' « activités présumées du membre du personnel qui violent le cadre réglementaire de l'agence ».

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Une source au sein de l'UNRWA avait affirmé à notre publication samedi que cet employé a été suspendu pour « violation présumée » des règles de l'agence. Des travailleurs au sein de l'agence ont pour leur part accusé l'ONU d'avoir suspendu ce salarié pour ses prises de position politiques sur la guerre de Gaza.

Tout en reconnaissant le droit de son personnel à « exprimer ses opinions et convictions personnelles », l'UNRWA a indiqué qu'en acceptant d'être nommé membre de son personnel, l'employé « s'engage à exercer ses fonctions et à se comporter conformément aux principes et aux politiques des Nations unies ».

Cette annonce intervient quelques semaines après que l'ONU a licencié 12 membres de son personnel mis en cause par Israël pour leur implication présumée dans l'attaque du Hamas à Gaza le 7 octobre dernier. Plusieurs pays ont suspendu les aides qu'ils accordaient à l'Unrwa après les accusations israéliennes, mais certains ont depuis repris leur financement.