« Par rapport au Nord, nous sommes au paradis. » Réfugiée avec ses parents à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis le 13 octobre, Farah affirme avoir de la chance de recevoir de temps à autre de l’aide humanitaire. Contrairement à sa famille restée dans la ville de Gaza, au Nord. Là-bas, les terres agricoles ont été détruites, la farine est épuisée et les habitants sont contraints de transformer de la nourriture destinée aux animaux. Dès décembre, Human Rights Watch a alerté sur l’utilisation de la famine par l’armée israélienne comme méthode de guerre dans l’enclave palestinienne. Et les incidents autour des distributions d’aide se sont multipliés ces dernières semaines. « Chaque jour, les familles voient partir un père ou un fils chercher de la nourriture sans savoir s’il reviendra. Mais l’urgence et la faim les poussent à...