Toi, la force qui nous fait remonter de très bas.
Craintive, mon visage se détend devant toi
Même quand tu as la sueur qui perle sur le front
Sur un chemin caillouteux, tu continues en chanson
À toi qui a vécu la guerre et les pires moments d’un pays
Durant ta plus belle époque, des bien-aimés ont péri
Les évènements auxquels tu as assisté sont inconcevables
Personne ne les a vus même dans les fables
Précieuse et tendre dune, envahie par l’anxiété
Je t’ai vue pleurer, tu te cachais
Tu gardes le sourire devant nous
On ne sentait rien, on faisait les fous
On était si petits et les arbres si grands
Tu tombes et tu te relèves majestueusement
Tu portes si bien ta croix
Comment tu fais ? Dis-moi !
On essaye en vain d’imiter ta personnalité de ciment
Mais ce n’est qu’à l’âge adulte qu’on comprend
Ce n’est sûrement pas par hasard que ta fête coïncide
Avec la saison qui a le plus de charme limpide
Les senteurs se rivalisent pour annoncer ta venue
Mais aucun parfum au monde n’a jamais combattu
Les odeurs qui nous accueillaient l’après-midi dans ta cuisine
Ton chocolat chaud préparé avec amour qui fascine
Envieux de tes ondes qui me rappellent les rayons de soleil
Qui percent l’ombre de la chambre après un long sommeil
Tu te remets toujours en question
Mais à nos yeux, tu es la perfection
Jusqu’au jour où le brusque deuil
Nous a fait croire que c’était la fin du recueil
Et puis grâce aux qualités que tu nous as insérées
On s’est arrêtés pour se rappeler
Qu’on pouvait bouger des montagnes
Que la chance de vivre nous accompagne
Et que la Terre ne s’arrêtait jamais de tourner
Même face au plus grand des dangers
Jaloux des êtres que tu as dû retrouver là-haut
Je ressens une infinité d’émotions, pourtant je ne trouve plus les mots.
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