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Campus - FRANCOPHONIE

Une 12e édition réussie du prix littéraire Choix Goncourt de l’Orient

La proclamation du prix s’est tenue le 6 mars au Centre d’employabilité francophone (CEF) de Beyrouth.

Une 12e édition réussie du prix littéraire Choix Goncourt de l’Orient

Les représentants des jurys étudiants avec Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient, lors de la proclamation du prix Choix Goncourt de l’Orient le 6 mars au CEF de Beyrouth. Photo AUF Moyen-Orient.


La romancière Neige Sinno est la lauréate du prix Choix Goncourt de l’Orient qui, pour sa 12e édition, a rassemblé 32 étudiants inscrits dans 28 universités situées dans 11 pays du Moyen-Orient – Arabie saoudite, Chypre, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Liban, Palestine, Soudan et Yémen – et tous passionnés par la lecture et le débat. Ces jeunes francophones ont eu l’opportunité, après avoir lu attentivement les titres de la 2e sélection du Goncourt 2023, de voter à huis clos le 6 mars pour désigner Triste Tigre, qui traite des thématiques de l’inceste et des violences sexuelles, comme étant le roman dont la lecture les a le plus marqués. Mise en œuvre par la direction régionale Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF-MO) en partenariat avec les Instituts français de la région et sous le parrainage de l’Académie Goncourt, cette manifestation littéraire vise à susciter une dynamique culturelle régionale autour de la lecture d’ouvrages contemporains au sein des établissements universitaires membres de l’AUF. Cet événement annuel, devenu un rendez-vous culturel incontournable au Moyen-Orient, a permis de réunir au Liban les représentants des jurys étudiants formés dans les universités sous la présidence de la romancière francophone Salma Kojok. La proclamation du prix Choix Goncourt de l’Orient s’est déroulée le 6 mars au Centre d’employabilité francophone (CEF) de Beyrouth en présence de Paule Constant, membre de l’Académie Goncourt, et de Mokhtar Amoudi, Prix Goncourt des détenus 2023 pour son roman Les conditions idéales.

Une expérience mémorableLe prestige, associé au prix Choix Goncourt de l’Orient, ainsi que la présence de personnalités éminentes du monde littéraire et d’étudiants en provenance de différents pays et universités de la région du Moyen-Orient lors de la proclamation de l’œuvre lauréate, confèrent à cette expérience une dimension exceptionnelle pour les jeunes qui y participent chaque année. « J’ai particulièrement aimé les semaines qui ont précédé notre participation à cet événement. Les étudiants de licence et de master de notre département se sont plongés dans la lecture des romans finalistes du prix Goncourt puis se sont retrouvés pour en débattre et faciliter ainsi leur classification », raconte Clara-Maria Noun, en 2e année de licence en langue et littérature françaises à l’Université Saint-Esprit de Kaslik. L’étudiante compte bien renouveler cette expérience l’année prochaine et souligne : « Chaque lecture que nous avons faite est intéressante. La diversité de ces romans nous pousse à approfondir nos analyses et à examiner le style, les thèmes et les particularités de chaque récit afin de pouvoir choisir celui qui se démarque un peu plus des autres. » Madonna Obeid, en première année de master en langue et littérature françaises à l’USEK, partage l’avis de Clara-Maria. « Les thématiques abordées dans les œuvres sélectionnées sont particulièrement intéressantes. Il y est notamment question de religion, de fresque historique, d’amour et d’inceste. Lors du vote, le débat a été à la fois captivant et pertinent : les différents présidents du jury ont chacun fait part du choix de leur université, tout en respectant les opinions diverses », raconte la jeune femme qui a pris part au jury étudiant pour la quatrième année consécutive. Yara Ghossoub, en première année de lettres françaises à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, a elle aussi apprécié prendre part avec d’autres étudiants de l’USJ aux présentations et aux débats ayant précédé la proclamation du prix. « Ma participation à cet événement m’a donné l’occasion de lire le livre de Neige Sinno, Triste Tigre, qui est extrêmement bien écrit, poignant et brutal, dans lequel il est également question de sociologie, de psychologie et du combat des femmes pour se faire entendre. L’opportunité de faire partie d’un groupe de personnes ayant contribué à désigner le Choix Goncourt de l’Orient est unique et enrichissante », résume-t-elle.Léa Chidiac, en 2e année de lettres françaises à l’USJ, garde quant à elle un excellent souvenir du débat entre les représentants des différentes universités animé au CEF par Salma Kojok. « Nous avons examiné en profondeur les thèmes, les caractérisations et les mérites littéraires de l’œuvre, qui a fini par être primée. Cette aventure m’a incitée à faire une analyse critique des œuvres littéraires contemporaines, affinant ainsi mes compétences d’évaluation et d’interprétation, tout en élargissant mon horizon intellectuel et en renforçant ma capacité à articuler mes pensées », raconte-t-elle. En effet, les échanges interculturels entre les participants francophones semblent avoir été particulièrement riches et leur a certainement permis de créer des liens au-delà des frontières géographiques.

La romancière Neige Sinno est la lauréate du prix Choix Goncourt de l’Orient qui, pour sa 12e édition, a rassemblé 32 étudiants inscrits dans 28 universités situées dans 11 pays du Moyen-Orient – Arabie saoudite, Chypre, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Jordanie, Liban, Palestine, Soudan et Yémen – et tous passionnés par la lecture et le débat. Ces jeunes...

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