Le scrutin portait principalement sur la représentation des ingénieurs civils (1re branche) et des ingénieurs agronomes (7e branche). Les électeurs affiliés à chaque section devaient choisir respectivement cinq candidats, soient dix au total. Un seul parmi les gagnants appartient à la liste FL-Kataëb-Futur.
Chez les ingénieurs civils, Fadlallah Moustarah et Ali Mrad, appuyés par le tandem chiite et le CPL, se sont ainsi hissés aux deux premières places (665 et 645 voix), suivis de Paul Nacouzi (593), indépendant, appuyé par les formations précitées, Fadi Cordahi (578) et Issam Geha (542), tous deux partisans du CPL. Soutenu par l’alliance des FL-Kataëb-Futur, Élie Karam (506) était le premier des perdants.
Du côté des ingénieurs agronomes, Joyce Metni (218 voix) est la seule gagnante soutenue par cette alliance. Elle est arrivée en 3e position, derrière Victoria Dawalibi-Ammoun (238), Wassef Rahil (236), et devant Hala Chahine (211) et Abbas Sabbah (203), tous soutenus par l’alliance adverse. Rouba el-Ezz, sympathisante Kataëb, est la première perdante (198).
Selon nos informations, le Parti socialiste progressiste (PSP) a réparti ses voix sur les candidats des deux bords. Quant aux électeurs du courant du Futur, ils ne se seraient pas rendus nombreux aux urnes.
Les dix vainqueurs sont tous habilités à se présenter au scrutin prévu le 14 avril pour l’élection d’un président des ingénieurs civils et d’un président des agronomes. Or, pour ne pas éparpiller les voix, les alliances des partis se préoccupent généralement de présenter chacune un seul candidat pour le second tour.
Les ingénieurs, dont le nombre n’a pas dépassé 3 000 sur les quelque 60 000 que compte l’ordre, ont par ailleurs élu près de 250 confrères à l’assemblée des délégués. Équivalent du Parlement au plan national, l’organisme contrôle l’action du conseil de l’ordre et vote son budget. Toutes les formations, y compris celles du mouvement de la contestation, ont pu y obtenir des sièges. Vu le nombre réduit de candidats dans certaines sections, beaucoup l’ont en effet remporté d’office.
L’élection du président de l’ordre prévue le 14 avril
Le 14 avril, les membres des deux sections précitées et ceux des cinq autres (entrepreneurs, mécanique, électricité, architectes, secteur public), en l’occurrence l’assemblée plénière, devront en outre choisir, sans distinction de spécialité, trois autres membres du conseil de l’ordre composé de 15 membres. Tous seront élus pour un mandat de trois ans, conformément au principe du renouvellement par tiers du conseil.
L’assemblée plénière devra surtout élire un nouveau président du conseil de l’ordre pour succéder à Aref Yassine, élu en 2021. Ce dernier est issu de la thaoura, le mouvement de la contestation, qui a été fortement critiqué tout au long de ces trois dernières années par de nombreux ingénieurs, déçus de sa performance à la tête de l’ordre. La déception s’était déjà manifestée lors des élections précédentes, favorisant un retour en force des partis traditionnels.
Jusqu’à présent, quatre ingénieurs se sont inscrits pour participer à la course pour la présidence de l’ordre. Il s’agit de Pierre Geara, indépendant, appuyé par les FL-Kataëb-Futur, Fadi Hanna, partisan CPL, soutenu par son parti et les deux formations chiites, Joseph Mchayleh et Georges Ghanem, tous deux indépendants. La liste des prétendants sera clôturée à l’expiration du délai du dépôt des candidatures, vendredi.
Interrogés par notre journal, des ingénieurs s’attendent à ce que le 14 avril, les membres de l’ordre soient beaucoup plus mobilisés que dimanche dernier. Ils estiment que leurs confrères chrétiens participeront plus nombreux à l’élection à la tête de l’ordre, d’autant que celle-ci est réservée cette année aux candidats chrétiens, conformément au principe de l’alternance entre les confessions.
commentaires (3)
Comme par hasard, le COL ne gagne des élections que lorsqu’il s’allie avec HB le fossoyeur de son pays. Ne chercher pas plus loin. Il faut arrêter cette mascarade qu’ils appellent élections jusqu’à ce que ce parti soit dépouillé de ses armes et de sa mainmise sur notre pays où tout s’achète et tout se vend, y compris la conscience et l’honneur.
Sissi zayyat
12 h 04, le 12 mars 2024