Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Mode

Devant le ciel de Deauville, Chanel fait « Cha-bada-bada »

Hommage au film Un homme et une femme du réalisateur français Claude Lelouch, dont le seul titre fait ressurgir un sensuel « Cha-bada-bada », un film en noir et blanc mettant en scène Penélope Cruz et Brad Pitt jouant Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, a posé l’atmosphère et le thème de ce défilé de prêt-à-porter Chanel automne-hiver 2024/2025.

Devant le ciel de Deauville, Chanel fait « Cha-bada-bada »

Hommage au film « Un homme et une femme », de Claude Lelouch, avec Penélope Cruz et Brad Pitt jouant Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant. Capture d'écran

Mardi 5 avril, au Grand Palais éphémère à Paris, Chanel avait transporté la grande promenade des Planches de Deauville avec son mythique coucher de soleil. Les planches, reconstituées dans le monument parisien de la première Exposition universelle, entouraient un gigantesque écran circulaire. La directrice artistique Virginie Viard réinterprétait ici devant les lumières d’un Soleil levant sur la plage, sur fond d’une série de photographies et de films d’Inez & Vinoodh, la fondante palette deauvillaise.

Public plongé dans l’obscurité et modèles marchant autour de l’écran, réel et fantasme se croisaient entre la projection et la scène, les mannequins passant devant leur propre silhouette démesurée imprimée en filigrane sur des cartes postales de la ville normande qu’on surnomme tour à tour le XXIe arrondissement de Paris, Paris-sur-mer ou la Cannes du Nord.

Chanel automne hiver 2024-25. Capture d'écran

Clin d’œil à la relation entre les Planches de Deauville, le 7e art et Chanel, des références cinématographiques ponctuent les imprimés de la collection. Deauville est indissociable de l’ADN de la maison, puisque c’est là, en 1913, au mépris des bruits de bottes de la Grande Guerre qui se rapprochent, que Gabrielle Chanel inaugure sa première boutique de mode, rue Gontaut-Biron. Trois ans plus tôt, elle avait ouvert, au 31 rue Cambon, à Paris, une boutique de chapeaux. Elle est la première à inventer une mode sportive en adéquation avec une société en pleine mutation, un style qui va accompagner un tournant de l’histoire des femmes et modifier le vêtement féminin. C’est à Deauville que ses chapeaux à larges bords ornés d’une plume ou d’un ruban, ses « pyjamas de plage » et autres pantalons à pont, ses robes fluides et ses marinières en jersey, le tout accessoirisé d’un camélia ou de perles, vont orienter le vent nouveau de la mode.

De fait, dans cette nouvelle collection hivernale qui ramène la légèreté de la Belle Époque en revisitant son vocabulaire à la sauce Chanel, Virginie Viard explore la base des coupes du XXe siècle naissant, débarrassées des crinolines, le corset sans baleines, le manteau long creusé à la taille, les pattes militaires aux épaules, l’idée du pyjama évoquée en pantalons bouffants à taille très basse, jupes-culottes, corsaires, pantalons courts. Une pirate contemporaine prend d’assaut la longue plage désertée par les touristes et son aura se confond avec le vaste horizon. Ces silhouettes longues et romantiques imaginées par Virginie Viard empruntent leurs teintes vibrantes ou pastel, en camaïeux ou dégradés, aux couleurs changeantes du ciel de Deauville, ainsi qu’au lamé brun et or de ses nuits.

Le ruban est partout, noué en ceinture, flottant, démesuré, derrière les grands chapeaux ou les casquettes normandes, noué dans les cheveux. De nouvelles cuissardes molles, doublées de laine, comme les bombers en cuir de la collection, ajoutent du confort aux silhouettes particulièrement décontractées, le tailleur lui-même échappant au vocabulaire guindé du genre.


Hommage au film Un homme et une femme du réalisateur français Claude Lelouch, dont le seul titre fait ressurgir un sensuel « Cha-bada-bada », un film en noir et blanc mettant en scène Penélope Cruz et Brad Pitt jouant Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, a posé l’atmosphère et le thème de ce défilé de prêt-à-porter Chanel automne-hiver 2024/2025. Il capture le début d’une histoire d’amour à Deauville, entre la plage et le restaurant de l’hôtel Le Normandy. La table pour deux, comme à l’époque du film, est surmontée d’un sac, mais cette fois c’est le classique de Chanel qui joue le troisième personnage. Et à la place de Trintignant dans le film initial, c’est Penélope Cruiz qui pose la question « cha-bada » : « Vous avez des chambres ? » À la dixième seconde de ce clip de 1 min 7 sec, Lelouch apparaît en caméo sur la plage, promenant son chien.

Et c’est ainsi que l’automne hiver 2024-2025 de Chanel ressuscite subtilement la Deauville mythique avec toute sa poésie. Après avoir inspiré à Gabrielle Chanel l’invention d’une allure, la ville souffle à Virginie Viard cette interprétation à la croisée de la nostalgie, de la modernité et du présent, entre élégance nonchalante et romantisme, références au cinéma et liens avec l’histoire.

Mardi 5 avril, au Grand Palais éphémère à Paris, Chanel avait transporté la grande promenade des Planches de Deauville avec son mythique coucher de soleil. Les planches, reconstituées dans le monument parisien de la première Exposition universelle, entouraient un gigantesque écran circulaire. La directrice artistique Virginie Viard réinterprétait ici devant les lumières d’un Soleil...

commentaires (2)

Brad Pitt et Penelope Cruz n’ont aucune “chemistry”. Marion Cotillard aurait été parfaite à mon avis.

Hajj-Chahine Joyce

17 h 45, le 10 mars 2024

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Brad Pitt et Penelope Cruz n’ont aucune “chemistry”. Marion Cotillard aurait été parfaite à mon avis.

    Hajj-Chahine Joyce

    17 h 45, le 10 mars 2024

  • oui mais c'est pas pareil, ca sent le toc.

    Karim El-Dahdah

    13 h 43, le 10 mars 2024

Retour en haut