La CNSS libanaise décide de prendre en charge les soins palliatifs

Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Mohammad Karaki, a annoncé dans un communiqué que l’institution allait désormais prendre en charge plusieurs catégories de prestations de santé relevant du cadre de la médecine palliative.

La CNSS explique que cette mesure concerne plus particulièrement les prestations et traitements prescrits par les médecins spécialisés dans les soins palliatifs, les infirmières, les psychothérapeutes, les travailleurs sociaux, pharmaciens et tout autre spécialiste, dans le cadre de la prise en charge d’un patient atteint d'une maladie chronique grave affectant sa qualité de vie ainsi que celle de sa famille.

Elle cite par exemple les soins destinés aux personnes atteintes de « cancer, de fibrose pulmonaire, d'insuffisance cardiaque, ou encore d’atteintes au système nerveux », entre autres. Il peut s’agir de soins prodigués en milieu hospitalier ou en dehors.

Sans donner plus de détails sur les prises en charge, le directeur de la CNSS explique que cette décision a pu être prise au regard de la hausse des recettes perçues par l’institution depuis l’entrée en vigueur du budget de 2024, qui a contraint les employeurs à déclarer les salaires imposables au taux réel du marché ; soit 89.500 LL pour un dollar au lieu de l’ancienne parité officielle de 15.000 LL pour un dollar. Cette mesure a été imposée alors que le pays traverse une crise de plus de 4 ans pendant laquelle la monnaie a perdu 98 % de sa valeur. Mais l’État n’a commencé à répercuter cette dépréciation qu’à partir de fin 2022, ce qui a considérablement baissé les recettes de ses institutions.

Depuis le passage à 89.500 LL pour un dollar, tous ceux qui rémunéraient tout ou partie des salaires de leurs employés en dollars sont de facto obligé de les déclarer à leur valeur de marché, ce qui augmente mécaniquement le montant des cotisations sociales prévues.