L’hôtel Warwick Palm Beach à Aïn el-Mreissé a rénové ses parties communes et ses trois derniers étages avec une nouvelle piscine, ainsi que les restaurants en son sein Em Sherif et al-Hindi. « C’est la première rénovation que nous menons », explique Raymond Bechara, copropriétaire et directeur de projet de l’hôtel qui a supervisé les travaux. L'hôtel avait déjà connu des réparations, à la suite de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005 et après le 4 août 2020, mais jamais de réel changement. « Nous avons décidé de renouveler le style des derniers étages, ainsi que la piscine où nous avons rajouté du bois au sol et un bar. Puis nous avons entamé les travaux dans le lobby et l’entrée, donnant une nouvelle image de l’hôtel. »
Le Warwick Palm Beach a donc changé d’identité visuelle mais aussi de style : « Nous avons adopté l’Art déco, qui va avec l’immeuble, et une touche colorée qui rappelle l’esprit Miami. » Des couleurs plus fraîches, dans les tonalités vertes, florales, ont été employées, avec toujours le fameux palmier, mais sous une forme plus épurée, adoptant des tons dorés. La rénovation s’est étendue de mai à décembre 2023, avec une crainte réelle au début de la guerre à Gaza. « Tous nos clients d’octobre ont annulé, alors que nous étions quasiment complets », regrette Raymond Bechara. « Mais nous avons choisi de terminer les travaux que nous avions entamés. »
La rénovation a coûté un demi-million de dollars, un investissement provenant des bénéfices de l’hôtel. Mais les annulations ont eu des conséquences sur la rénovation des chambres. Celle-ci devait commencer début octobre jusqu’à fin décembre 2023, mais a été repoussée à mars. « Avec les annulations, nous avons préféré préserver ces bénéfices pour le fonctionnement de l’hôtel, mais nous allons bientôt commencer la rénovation de deux étages. » Les 85 chambres sont réparties sur cinq étages, avec un prix moyen de 120 dollars la nuit, petit déjeuner inclus.
Des espaces dynamisés
Au rez-de-chaussée, un espace bar a été créé dans l’ancienne salle de réunion, avec des canapés en velours offrant une ambiance lounge, dans les tons verts foncés. « On peut réserver ou privatiser, pour un total de 30 places assises, » explique Raymond Bechara. En face, on peut voir un « mur de souvenirs » du Beyrouth des années folles, avec des grandes stars et des clichés connus. Le nouveau lobby s'affiche dans les tons pastels verts et bleus, la terrasse qui donne sur le début de la corniche a été rajeunie et le restaurant al-Hindi a renouvelé son identité visuelle et toute la décoration « sans changer les plats, avec 50 places assises et 40 en terrasse ».
Le Palm Beach Hôtel a ouvert ses portes dans les années soixante, mais a fermé durant la guerre civile pour rouvrir en 1998 « et n’a pas fermé un seul jour depuis ». Il a eu plusieurs investisseurs mais demeure aujourd’hui sous l’égide de la Société Palm Beach SAL, avec trois groupes partenaires, appartenant à trois familles, le Bizri Group, Bechara Holding et la famille Arab. Nayla Arab est PDG de la société. « Ces trois groupes d’investisseurs sont restés les mêmes depuis le début », indique Raymond Bechara. L’établissement, qui est situé dans le triangle d’or des hôtels de Beyrouth, compte capitaliser sur cette nouvelle identité moderne pour diversifier sa clientèle : « Des familles de touristes en passant par des entreprises », en offrant toujours une expérience de bord de mer en pleine capitale.
J'ai une pensée pour feu mon ami Khalil Arab qui nous a invité plusieurs fois au restaurant Hibdi
09 h 13, le 04 mars 2024