À la mi-janvier, Rachel Touitou tombe sur un appel lancé sur Facebook par des citoyens israéliens indignés par l’acheminement de convois humanitaires vers la bande de Gaza. La guerre menée par Israël a alors dépassé son troisième mois et, pour la première fois depuis le début du conflit, le gouvernement israélien autorise l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne via le point de passage de Kerem Shalom. Le cabinet de Benjamin Netanyahu évoque alors « un besoin urgent en matière de sécurité », alors qu’un peu plus au nord-ouest, au terminal de Rafah, contrôlé par les Égyptiens, le seul par lequel les camions sont jusque-là autorisés à entrer, la capacité de transit atteint ses limites. En filigrane, c’est surtout la pression internationale, notamment les appels répétés des États-Unis à éviter une crise humanitaire, qui...