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Lifestyle - Cinéma

Kaouther Ben Hania à « L’OLJ » : Être la première femme arabe nommée deux fois aux Oscars est un honneur !

C’est historique. La réalisatrice et documentariste tunisienne est devenue, le lundi 23 janvier, la première femme arabe à avoir été nommée plus d’une fois aux Oscars. En attendant la 96e édition de la cérémonie, la cinéaste exprime sa joie auprès de « L'Orient-Le Jour ».

Kaouther Ben Hania à « L’OLJ » :  Être la première femme arabe nommée deux fois aux Oscars est un honneur !

La réalisatrice et documentariste tunisienne Kaouther Ben Hania. Photo AFP

« Dans notre région, les femmes derrière la caméra ne sont pas sous-représentées comme en Occident. Quand je regarde les films à l'affiche dans le monde arabe, beaucoup sont réalisés par nous. Nous, les femmes ! » Sur le pavillon d’UniFrance en mai 2023, la Tunisienne Kaouther Ben Hania se confiait à L'Orient-Le Jour sur le rôle prédominant que se doivent d’avoir les réalisatrices de la jeune génération entre le Maghreb et le Golfe. Alors en compétition officielle au 76e Festival de Cannes avec Les filles d’Olfa, l’artiste née à Sidi Bouzid, en Tunisie, berceau de la révolution de 2011 et du printemps arabe, explique sa vision du cinéma engagé, aussi complexe que nécessaire. Avec ce long-métrage, Kaouther Ben Hania a hissé, pour la premiere fois en un demi-siècle, les couleurs du drapeau rouge et blanc sur une Croisette moins électrique.

Au travers de l'histoire vraie d’Olfa Hamrouni, une femme qui voit deux de ses filles se radicaliser dangereusement sous ses yeux avant d’aller effectuer le jihad en Libye, Kaouther Ben Hania dénonce indirectement l’oisiveté du gouvernement et des autorités de son pays face à la montée de l’extrémisme au cœur de cette jeunesse désemparée. « Faire un film sur une histoire aussi intime n’est jamais facile, mais il est de notre devoir de montrer les failles du système », expose-t-elle.

De la Croisette à Hollywood

L’acharnement presque psychologique de la cinéaste se voit de nouveau récompensé en ce début d’année. Nommée dans la catégorie du meilleur documentaire aux Oscars, Kaouther Ben Hania devient la première femme arabe à recevoir deux nominations de la prestigieuse académie américaine, trois ans après sa désignation dans la section du meilleur film étranger pour L’Homme qui voulait vendre sa peau.

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Avant elle, deux autres réalisatrices de la région avaient concouru pour la plus célèbre des statuettes, la Palestinienne Farah el-Nabulsi avec The Present et la Libanaise Nadine Labaki pour Capharnaüm, film qui était aussi passé par Cannes.

« Je tiens à remercier l’académie pour cet immense honneur. L’histoire d’Olfa et de ses filles a résonné en moi car elle était si complexe et déchirante. C’est un privilège de partager leur histoire. Être reconnue par l’académie pour la deuxième fois, et en particulier par mes collègues documentaristes, est tout simplement incroyable. Toute l’équipe est si enthousiaste ! Si reconnaissante ! » réagit-elle en exclusivité à L'Orient-Le Jour au lendemain de cette nomination applaudie sur les réseaux sociaux et dans la presse aux quatre coins du Maghreb.

Nommée aux côtés de quatre autres documentaires, tous américains, Kaouther Ben Hania a-t-elle ses chances ? Réponse le 10 mars prochain au Dolby Theater de Los Angeles…

« Dans notre région, les femmes derrière la caméra ne sont pas sous-représentées comme en Occident. Quand je regarde les films à l'affiche dans le monde arabe, beaucoup sont réalisés par nous. Nous, les femmes ! » Sur le pavillon d’UniFrance en mai 2023, la Tunisienne Kaouther Ben Hania se confiait à L'Orient-Le Jour sur le rôle prédominant que se doivent d’avoir les...

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