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Environnement - Liban

Ghada Aoun exige "l'arrêt immédiat" d'un chantier au-dessus d'une grotte abritant des phoques menacés

La juge a pris sa décision après une plainte déposée par l'organisation Terre Liban et d'autres activistes, qui ont mis en avant l'importance de mener une étude d'impact environnemental.

Ghada Aoun exige

La grotte marine située juste en-dessous d'un chantier privé à Amchit. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak

La procureure générale près la cour de cassation du Mont-Liban, Ghada Aoun, a émis dimanche une décision exigeant « l'arrêt immédiat des travaux » sur un chantier situé au-dessus d'une grotte littorale naturelle abritant des phoques moines méditerranéens, menacés d'extinction, à Amchit au nord de Jbeil. Le chantier avait déjà été suspendu puis relancé l'année dernière. 

Cette suspension des travaux a été réclamée par la magistrate jusqu'à ce que l'évaluation de l'impact environnemental du chantier soit réalisée. 

La juge Aoun a pris sa décision après une plainte déposée par l'organisation Terre Liban et d'autres activistes, qui ont mis en avant l'importance de mener une telle étude d'impact environnemental, étant donné la sensibilité du lieu, qui abrite des phoques moines. La reprise des travaux sur ce site avait été autorisée la semaine dernière par le ministère de l'Environnement, sous certaines conditions, notamment l'interdiction d'utiliser de gros engins de chantier pour creuser.

De son côté, le président du conseil municipal de Amchit, Antoine Issa, a afffirmé, selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'Information (ANI, officielle), que le propriétaire du terrain, situé à une quinzaine de mètres de la grotte, avait pu obtenir un permis de construire des ministères des Transports, de l'Intérieur et de l'Environnement. « Le propriétaire du terrain s'est engagé par écrit auprès de la municipalité à ne pas toucher du tout à la grotte, nous lui avons demandé de placer un capteur pour s'assurer que les travaux n'affectent pas la roche et les phoques, de ne pas utiliser de gros engins de chantier et un ingénieur lié à la municipalité surveille les travaux », a ajouté M. Issa. 

Selon la description faite du phoque moine de Méditerranée sur le site Internet de la liste rouge de l'UICN, le mammifère est « peut-être éteint » au Liban et il ne reste que 350 à 450 individus matures dans le bassin méditerranéen. L'UICN cite le développement résidentiel et commercial parmi les principales menaces qui pèsent sur ce mammifère marin.

Selon une étude de l'Institut de l'environnement de l'Université de Balamand, au moins 80 % des 220 kilomètres de littoral du Liban sont privatisés.

La procureure générale près la cour de cassation du Mont-Liban, Ghada Aoun, a émis dimanche une décision exigeant « l'arrêt immédiat des travaux » sur un chantier situé au-dessus d'une grotte littorale naturelle abritant des phoques moines méditerranéens, menacés d'extinction, à Amchit au nord de Jbeil. Le chantier avait déjà été suspendu puis relancé l'année...

commentaires (7)

A aucun moment l’Environmental Management Plan réalisé par un cabinet d’études privé ne mentionne les risks environnementaux sur la faune et les espèces protégées! Si dans la liste des textes applicables à prendre en considération on voit bien mentionné la convention de Barcelone, il n’y a rien de mentionné dans le recueil des risques ou des exigences la préservation du littoral et des espèces animales protégées. Ce document sur lesquels de basent les institutions publiques est arrangé d’avance pour ne pas montrer des clauses majeures qui aboutiraient à un refus d’autorisation! Magouilles!!!

Free Mind

07 h 29, le 23 janvier 2024

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • A aucun moment l’Environmental Management Plan réalisé par un cabinet d’études privé ne mentionne les risks environnementaux sur la faune et les espèces protégées! Si dans la liste des textes applicables à prendre en considération on voit bien mentionné la convention de Barcelone, il n’y a rien de mentionné dans le recueil des risques ou des exigences la préservation du littoral et des espèces animales protégées. Ce document sur lesquels de basent les institutions publiques est arrangé d’avance pour ne pas montrer des clauses majeures qui aboutiraient à un refus d’autorisation! Magouilles!!!

    Free Mind

    07 h 29, le 23 janvier 2024

  • Pour une fois cette juge agit d'une manière censée... Elle est sans doute tombée sur la tête ?? Bravo Mme (une fois n'est pas coutume)

    LE FRANCOPHONE

    15 h 32, le 22 janvier 2024

  • C'est si simple d'obtenir des permis de construire n'importe ou sur le littoral des divers ministeres. Le Bakhchich n'est pas encore mort. Les Phoques eux, le seront bientot. Les tortues marines du sud egalement. N'est ce pas Mme ....

    Michel Trad

    15 h 03, le 22 janvier 2024

  • Bravo TerreLIban et Ghada Aoun! mais arrêt définitif,pls!

    Marie Claude

    08 h 45, le 22 janvier 2024

  • Il faut reprendre les travaux mais pour détruire tout ce qui a été construit et interdire toute construction à 2km à la ronde.Les permis fournis par les différents ministères posent question tout de même.Bonne décision de la juge Aoun.

    K1000

    02 h 40, le 22 janvier 2024

  • Bon, déjà une chose est sûre, le propriétaire du chantier ne fait pas partie du CPL...

    Gros Gnon

    00 h 30, le 22 janvier 2024

  • Les 20% de la côte libanaise qui ne sont pas privatisés c’est là où on déverse nos égouts

    Bersuder Jean-Louis

    23 h 06, le 21 janvier 2024

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