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Nos Lecteurs ont la Parole

Jésus n’est pas une religion ; il est l’humanité !

À la fête de l’Épiphanie commémorant l’arrivée des rois mages à Bethléem guidés par l’étoile de Noël, et indépendamment du dogme et de la foi, une relecture de l’histoire de Jésus, né il y a deux mille ans dans une grotte à ciel presque ouvert lors d’une nuit glaciale, s’avère encore plus bouleversante.

Sur son berceau de paille et de foin, le nouveau-né fut protégé du froid par la chaleur humaine de ses parents et des plus pauvres, des gens simples, les bergers ; et par celle même inhumaine de leurs moutons, chèvres, ânes et autres animaux qui l’ont entouré de toute leur affection.

Quelques jours plus tard, après les bergers et les enfants, c’était au tour de quelques rois ou érudits venus d’Orient, à l’est de la Terre sainte, probablement de divers nations, peuples, ethnies et religions*, dont l’un d’eux était noir de peau, de se rendre aussi dans cette grotte auprès de ce nouveau-né appelé Jésus pour célébrer sa naissance en lui offrant de l’or, de l’encens et de la myrrhe, symboles de royauté, de divinité et de souffrance...

Cette image de Noël, on ne peut plus cosmopolite, annonçait l’éclosion de la sublime essence de notre espèce : l’humanité dans toute sa diversité.

Déjà, par cette humble venue au monde, Jésus avait déjà tracé les grandes lignes de la rupture avec les concepts religieux, sociaux et nationaux cloisonnés, verrouillés, admis et adoptés depuis la nuit des temps jusqu’à son époque.

De par son parcours, ses paroles et ses enseignements, il est sorti de sa tribu, de sa communauté, de sa famille, de l’Ancien Testament, de son appartenance religieuse, identitaire et historique, pour aller vers tous les humains dans leur plus grande pluralité porter les grandes valeurs universelles de l’humanité.

Au-delà des races, les classes, les couleurs, les religions… Jésus a transgressé lors de son passage sur terre les barrières entravant l’universalité de l’homme.

N’est-il pas le « fils de l’homme », ce titre qu’il aimait tant ?

Il s’est mis avec les non-croyants avant les croyants, les délaissés avant les privilégiés, les faibles avant les forts, les effacés avant les héros, les pauvres avant les riches, les malades, les malheureux, les tourmentés, les éprouvés et les accablés, et les ignorés avant les dignitaires ou les seigneurs.

Avant Jésus, Dieu était perçu particulièrement comme le plus fort, le vainqueur, le glorieux, l’examinateur, le juge, le punisseur, destructeur de villes entières avec leurs vieillards, femmes et enfants dans une pluie de souffre, de feu et de sel, ou exterminateur de presque toute forme de vie humaine et même animale sur notre planète en les noyant par ce déluge envoyé du ciel en guise de châtiment collectif.

À travers Jésus, Dieu s’est révélé tendresse et paix, fraternité, pardon et sacrifice, amour et liberté ! Il s’est révélé simplement, divinement, humain.

Retour à la case départ !

Avoir la vraie mesure et la portée de cette disjonction, de ce schisme au niveau de la pensée et de la spiritualité dans l’histoire de notre espèce humaine est utopique.

Il y a 2000 ans, 1000 ans ou 500 ans, aujourd’hui ou demain, les préceptes de la naissance, la vie et la mort/résurrection de Jésus sont intemporels, car liés à notre nature humaine, énigmatiquement divine.

Jésus n’a pas prêché pour une religion de plus. Il suffirait à un individu de se convertir aux valeurs de l’humanité, tout en restant l’adepte de n’importe quelle religion, pour qu’il soit en réalité une extension de Jésus, un vrai chrétien malgré lui !

J’aime Jésus. D’ailleurs, je l’adore !


*Selon le récit syriaque « Caverne des trésors » datant du VIe siècle, ils étaient au nombre de trois, Hormizdah, roi de Perse, Yazdegerd, roi de Saba, et Perozadh, roi de Seba. Une peinture de la fin du VIIe siècle, découverte en Égypte, leur donne les noms de Gaspar, Belkhiōr et Bathēsalsa.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

À la fête de l’Épiphanie commémorant l’arrivée des rois mages à Bethléem guidés par l’étoile de Noël, et indépendamment du dogme et de la foi, une relecture de l’histoire de Jésus, né il y a deux mille ans dans une grotte à ciel presque ouvert lors d’une nuit glaciale, s’avère encore plus bouleversante.Sur son berceau de paille et de foin, le nouveau-né fut...

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