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Société - Crise

Au Liban, six sociétés menacent de suspendre l'approvisionnement des prisons en vivres

Les sociétés rappellent aux FSI qu'elles doivent encore honorer des factures impayées pour 2020, 2021, 2022, et des factures pour trois mois en 2023.

Au Liban, six sociétés menacent de suspendre l'approvisionnement des prisons en vivres

La prison de Roumieh, la plus grande du Liban, près de Beyrouth. Photo d’archives Marwan Assaf

Six entreprises ont menacé, dans une lettre envoyée à la direction générale des Forces de sécurité intérieure, de « cesser de fournir de la nourriture à plusieurs prisons libanaises d'ici la fin de 2023 », selon un communiqué publié par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Ces entreprises, qui fournissent des vivres aux prisons de Roumieh, Zahlé et Tripoli et à la prison pour femmes de Baabda, rappellent notamment aux autorités qu'elles attendent toujours des paiements accumulés depuis 2020.

De tels ultimatums sont régulièrement envoyés aux autorités par ces fournisseurs. 

« Nous vous envoyons cette lettre pour vous informer que nous cesserons de fournir de la nourriture aux prisons le 31 décembre 2023, étant donné que la période contractuelle (avec les autorités libanaises) s'est achevée sans nouvel appel d'offres et sans l'ouverture de crédits pour les versements des fonds nécessaires à la poursuite de notre travail », peut-on lire dans cette lettre. Les sociétés rappellent aux FSI qu'elles doivent encore honorer des factures impayées pour 2020, 2021, 2022, et des factures pour trois mois en 2023.

Pour mémoire

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En mars dernier, ces six sociétés avaient déjà averti dans une lettre adressée au ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui qu'elles cesseraient de fournir des denrées alimentaires aux prisons si sept mois d'impayés n'étaient pas réglés d'ici le 1er septembre. Des fonds avaient finalement été débloqués pour payer une partie des montants dus. 

En août un rapport de Human Rights Watch relevait que « l'accès à la nourriture dans les prisons s'est dangereusement détérioré depuis le début de la crise économique en 2019 ». Les familles, qui avant la crise apportaient de la nourriture aux prisonniers, n'ont en effet plus les moyens d'acheter de quoi nourrir leurs proches en raison de l'inflation. Les détenus dépendent donc plus des vivres distribuées en prison mais l'Etat, fragilisé par la dépréciation de la livre libanaise, peine à payer ses fournisseurs. De plus, les familles des détenus dénonçaient dans le même rapport l'insuffisance de nourrriture distribuée par ces établissements ainsi que sa mauvaise qualité. 

Six entreprises ont menacé, dans une lettre envoyée à la direction générale des Forces de sécurité intérieure, de « cesser de fournir de la nourriture à plusieurs prisons libanaises d'ici la fin de 2023 », selon un communiqué publié par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Ces entreprises, qui fournissent des vivres aux prisons de Roumieh, Zahlé et Tripoli et à la...

commentaires (1)

Ces six sociétés font montre d'une intolérance inexplicable seulement trois ans d'arriérés de paiements et elles menacent de ne plus livrer... Se croiraient elles au Liban?

C…

06 h 12, le 27 décembre 2023

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Commentaires (1)

  • Ces six sociétés font montre d'une intolérance inexplicable seulement trois ans d'arriérés de paiements et elles menacent de ne plus livrer... Se croiraient elles au Liban?

    C…

    06 h 12, le 27 décembre 2023

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