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Nos Lecteurs ont la Parole

Noël, les décorations, les attentes, les suspensions et moi !

Le sapin que je monte toutes les années ne sera pas décoré. Les boules scintillantes que j’ai l’habitude d’accrocher et de demeurer devant elles éberluée, resteront dans leur boîte, bien rangées. Les guirlandes lumineuses seront débranchées. La crèche qui abrite l’Enfant Jésus, Marie, Joseph, les Rois mages, vaches, ânes et moutons sera celée. Les costumes de fête seront pliés et tous les artifices demeureront bien cachés. La belle vaisselle astiquée et la nappe toute blanche, brodée, qui ordinairement ornent la table à manger seront dissimulées. Les flammes des bougies seront étouffées. Je troquerai ma musique de Noël pour des mélodies d’implorations, de prières et de supplications. Je suis en deuil pour tous ces meurtres, ces massacres, ces infamies, pour tous ces crimes qui demeurent, hélas ! impunis.

Et j’attends... et je guette :

- une dénonciation, une manifestation, une compassion pour les milliers de victimes égorgées, exécutées et blessées ;

- une émotion, une conscience, un regard sur tous ces orphelins que la guerre a engendrés ;

- une attention une diligence, une affection pour tant de déplacés dépossédés, dépouillés et volés ;

- une douce pensée pour ces terres brûlées, devastées, rasées par tant de cruauté, de haine et de férocité ;

- une opiniâtreté, une assiduité, une volonté qui viendrait mettre fin à tant d’agression, d’inhumanité et d’indignation.

J’attends….

Le pardon, une obole, un don pour effacer les insolences, confesser les offenses, avouer les impertinences, pardonner les maltraitances, pour délivrer les cœurs et apaiser les esprits.

L’humilité, la bonté, la modestie, la décence, la bienséance, la convenance pour récuser, réfuter et rejeter arrogance, suffisance et décadence et mépris.

La joie d’être et non de paraître, la joie d’exister, pour donner, se donner, partager, se dépasser pour aimer jusqu’à l’infini, jusqu’au dernier souffle de vie.

Le cadeau, un bienfait, une offrande, une faveur, une aménité qui viendrait dessiner l’émerveillement, l’enchantement et inviterait l’exaltation à danser.

Le respect, la déférence, la reconnaissance de nos croyances et de nos convictions. La considération de nos valeurs, la confirmation de notre foi.

Le commencement, le début de notre merveilleuse histoire qu’on affirmera qu’on contera, qu’on rapportera jusqu’à l’épuisement, l’essoufflement, l’éboulement, jusqu’au dernier jour de notre vie.

La paix, l’étouffement des souffrances, la répression des guerres, la punition des injustices, la condamnation des tyrannies, pour évoluer dans un monde où humanité, charité et solidarité se conjugueraient au présent parfait.

La naissance, la délivrance, une libération qui viendrait briser les chaines, effacer les heurts, renverser les entraves, concilier, nous réconcilier pour recevoir le Rédempteur.

J’attends.

Ta naissance, Ta présence parmi nous, car mon existence, par Ta naissance, est désormais affranchie.

Merveilleux Noël !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Le sapin que je monte toutes les années ne sera pas décoré. Les boules scintillantes que j’ai l’habitude d’accrocher et de demeurer devant elles éberluée, resteront dans leur boîte, bien rangées. Les guirlandes lumineuses seront débranchées. La crèche qui abrite l’Enfant Jésus, Marie, Joseph, les Rois mages, vaches, ânes et moutons sera celée. Les costumes de fête...

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