Rechercher
Rechercher

Politique - Bkerké

Slim : La loi ne permet pas de proroger le mandat du commandant de l’armée

Devant le patriarche Raï, le ministre de la Défense a affirmé que « la nomination d’un nouveau chef de la troupe ne réduit en rien les prérogatives du prochain président ».

Slim : La loi ne permet pas de proroger le mandat du commandant de l’armée

Le ministre de la Défense Maurice Slim et le commandant en chef de l’armée Joseph Aoun lors d’un entretien à Yarzé, en septembre dernier. Photo tirée du compte X du ministre

Le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, a affirmé vendredi, depuis Bkerké, que « la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée ne réduit en rien les prérogatives du prochain président de la République ». Selon lui, une fois élu, le chef de l’État suivant peut tout simplement « revenir sur cette décision sensible ». Une position qui lui a valu une réponse indirecte quoique cinglante de la part du patriarche maronite Béchara Raï.

Ce dernier, tout comme la communauté internationale, semble pousser pour un maintien en poste, jusqu’à l’élection d’un président, du commandant actuel de la troupe Joseph Aoun, censé partir à la retraite le 10 janvier. D’autant plus en cette période de déstabilisation sécuritaire à la frontière sud. Lors de l’entretien, Mgr Raï a d’ailleurs comparé la situation actuelle au Liban à celle d’un « cèdre à Dimane dont la tête a été coupée et dont toutes les branches prétendent désormais être le sommet ». Une façon pour le patriarche de rappeler aux chefs de file chrétiens qu’il est la référence de cette communauté et le garant de ses intérêts, notamment en l’absence d’un chef de l’État, un poste réservé aux maronites. Car la position du patriarche en faveur du maintien de Joseph Aoun à son poste va à l’encontre de celle du Courant patriotique libre de Gebran Bassil – dont Maurice Slim est proche – qui voit en la personne du général Aoun un adversaire politique.

« Le patriarche préfère qu’on ne nomme pas un successeur au commandant de l’armée tant qu’un président n’a pas été élu », reconnaît M. Slim. « Cependant, je lui ai expliqué que la loi ne me permet pas de retarder le départ à la retraite d’un officier, encore moins le commandant », a-t-il ajouté. « La retraite (actuellement fixée à 60 ans) est inévitable dans le cadre du commandement de l’armée en vertu de la loi sur la défense nationale, et les circonstances spéciales prévues par ce texte ne s’appliquent pas à la situation actuelle et ne peuvent être contournées, quelles que soient les justifications », a insisté le ministre. M. Slim a tout de même assuré qu’il ne « souhaite pas du tout que le vide s’installe à la tête de l’armée ». Pour cela, il a affirmé avoir « œuvré avec le Premier ministre sortant Nagib Mikati et fait tout ce qui est en (s)on pouvoir pour compléter les nominations au sein du Conseil militaire, y compris le poste de chef d’état-major (censé assurer l’intérim en cas de vacance, NDLR), en vain ». Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun, les ministres du camp aouniste se sont pourtant opposés à toute nomination au sein du Conseil militaire avant l’élection du prochain chef de l’État. Une position que Gebran Bassil a dû revoir à la baisse en dernier recours pour en finir avec Joseph Aoun.

Désormais, la balle semble être dans le camp du pouvoir législatif. « Le Parlement peut modifier la loi sur la défense nationale pour hausser l’âge du départ à la retraite du commandant s’il le souhaite », a ajouté Maurice Slim, alors que le maître du perchoir Nabih Berry doit tenir une séance parlementaire la semaine prochaine pour voter un projet de loi déposé par les Forces libanaises (adversaires chrétiens du CPL) à cet effet. Le ministre semblait toutefois réticent à soutenir pareille mesure. « Le changement d’un paramètre pareil de manière approximative peut impacter l’institution militaire, a-t-il prévenu. Mais le Parlement est maître de ses décisions. »

Le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, a affirmé vendredi, depuis Bkerké, que « la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée ne réduit en rien les prérogatives du prochain président de la République ». Selon lui, une fois élu, le chef de l’État suivant peut tout simplement « revenir sur cette décision sensible ». Une position qui lui...
commentaires (6)

En résumé il nous faut une station d'épuration des zeaumes usés pour nous libérer de ces politiciens..

Wlek Sanferlou

14 h 21, le 03 décembre 2023

Tous les commentaires

Commentaires (6)

  • En résumé il nous faut une station d'épuration des zeaumes usés pour nous libérer de ces politiciens..

    Wlek Sanferlou

    14 h 21, le 03 décembre 2023

  • Il faut impérativement que le peuple se soulève avant qu’il ne soit trop tard. C’est facile à dire mais le temps presse et de toute façon nous serons anéantis. Alors autant prendre le risque de l’être pour chasser ces corrompus avant de finir comme le peuple palestinien qui sert de bouclier humain, malgré lui, afin que la terreur gagne sans avoir son mot à dire. Cette guerre n’est pas la nôtre et il faut le faire entendre au monde entier. Utilisons le dernier souffle pour le crier haut et fort le message finira par parvenir aux oreilles des pays concernés pour les pousser à réagir et à agir.

    Sissi zayyat

    11 h 36, le 02 décembre 2023

  • La loi? Quelle loi? Depuis quand les fossoyeurs respectent les lois de notre pays? L’article 1701 stipule le retrait des partis vendus pour laisser la place à notre armée sur les frontières, et l’article 1509 le désarment de ces derniers non? alors pourquoi ne pas commencer par respecter ces lois, vieilles d’une trentaine d’année et venir nous bassiner avec leur loi qui exige que les institutions soient tenues et dirigées par les seuls traîtres de la nation? Pourquoi personne ne demande l'application des lois hautement plus importantes contre leur diktat sous forme de démocratie empruntée?

    Sissi zayyat

    11 h 08, le 02 décembre 2023

  • Il est temps que le peuple les emprisonnent tous au parlement comme dans le temps a rachaya. Jusqu’a qu’ils elisent un president. Ou bien les renvoyer tous au diable.

    Staub Grace

    08 h 43, le 02 décembre 2023

  • Les lois ça se change bon sang !

    Brunet Odile

    01 h 57, le 02 décembre 2023

  • La loi on l’interprète comme on veut, tantôt la foulant du pied, tantôt la contournant, tantôt la violant tête devant …. La loi , est un instrument sur mesure , au service de la mafia au Liban… Elle permet de prolonger , d’écourter, de jeter en prison, de libérer, d’innocenter , etc… selon les bons vouloir du prince. Et le prince aujourd’hui, c’est la milice toute puissante et ses acolytes !

    LeRougeEtLeNoir

    00 h 21, le 02 décembre 2023

Retour en haut