À l’occasion de la 5e édition de la Journée internationale des professeurs de français parrainée par Abdo Diouf, secrétaire général de la Francophonie, et célébrée dans le monde entier le 23 novembre, l’ALEF a souhaité rendre hommage au niveau local aux enseignants de la langue de Molière qui, en dépit des crises que traverse le Liban, redoublent d’efforts pour fournir à leurs apprenants un enseignement de qualité. Cet événement, proposé en ligne et organisé en partenariat avec l’ambassade de France au Liban, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) et le ministère libanais de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, a rassemblé près de 80 enseignants de français. Ces derniers ont eu l’opportunité d’écouter les mots d’encouragement et d’appréciation qui leur ont été adressés par des personnalités du monde francophone.
Honorer les enseignants
Les participants ont ainsi eu l’opportunité de découvrir en direct les discours touchants formulés, entre autres, par Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient, Lévon Amirjanyan, directeur de la représentation de l’OIF, et Sabine Sciortino, conseillère culturelle à l’ambassade de France au Liban. Ces personnalités ont salué les efforts déployés par les enseignants scolaires et universitaires libanais, acteurs de premier plan pour faire vivre le français au pays du Cèdre, et ont rappelé leur rôle essentiel dans le rayonnement de la francophonie. M. Amirjanyan a tenu à reconnaître l’engagement des professeurs libanais. « Nous connaissons, a-t-il souligné, les difficultés que vous rencontrez mais nous célébrons aussi votre résilience et votre détermination à surmonter les obstacles. Votre mission déjà noble prend une dimension héroïque dans ce contexte difficile. »M. Baléo a rappelé quant à lui que la langue française s’affirme toujours comme une langue utilitaire, une langue de l’employabilité et de l’emploi, du numérique, des échanges économiques et de la mobilité internationale. « C’est à vous, les profs, qu’il revient de relayer ce message de foi en l’avenir francophone, qui doit être tout sauf pessimiste et décliniste. Vous êtes le cœur du moteur francophone, et la francophonie scientifique sait ce qu’elle vous doit », a-t-il assuré. Mme Sciortino a tenu à exprimer son admiration pour les enseignants libanais qui, malgré les circonstances, sont engagés pleinement dans un travail exigeant de la rigueur et de la persévérance et cherchent à innover dans les pratiques de l’enseignement afin de donner au français une place prépondérante dans l’éducation.
Enseigner, une vocation
Une grande partie du webinaire organisé par l’ALEF sous le thème « Professeurs de français au Liban : fierté au cœur de l’enseignement » a été consacrée aux enseignants qui ont témoigné, avec enthousiasme et de manière touchante, de leur fierté d’exercer leur métier fait de transmission et de partage. Les professeurs ont pu se reconnaître dans les propos de Faten Kobrosli, enseignante au département de littérature et de langue françaises à l’Université libanaise, qui a insisté sur l’importance que revêt pour ceux qui transmettent le savoir le fait de réussir à insuffler aux apprenants le désir d’apprendre. « Ce métier est exigeant mais aussi fascinant, a-t-elle assuré. Il nécessite d’avoir des qualités relationnelles, mais aussi d’adopter des méthodes et des stratégies efficaces et des pratiques variées tout en faisant preuve de patience, d’altruisme, de rigueur et de tolérance. »Ilham Slim-Hoteit, secrétaire générale de l’ALEF, a clôturé le webinaire en confiant à son tour être fière d’avoir consacré, avec passion et dévouement, toute une carrière à l’enseignement. « Enseigner le français, a-t-elle expliqué, c’est s’ouvrir au monde d’hier, d’aujourd’hui et de demain, et créer des ponts entre les cultures puisqu’il s’agit d’une langue de communication, d’employabilité et de transmission des savoirs et des arts qui véhicule des valeurs humanistes. »Sophie Nicolaïdès-Salloum, présidente de l’ALEF, a rappelé enfin que le thème de la 5e édition de la Journée internationale des professeurs de français, « Fières et fiers d’enseigner le français », fait appel à nos sentiments. « Il nous invite à exprimer, avec des mots venus du cœur, ce que représente pour nous l’exercice de ce métier. Plus qu’une profession, enseigner le français est, à nos yeux, une mission, voire une vocation », a-t-elle précisé.