L'armée israélienne "se trouve au cœur de Gaza-Ville" : Jour 32 de la guerre Israël - Hamas

Nous vous remercions de nous avoir accompagné, tout au long de cette journée. Nous allons maintenant suspendre la couverture en direct des événements pour la reprendre demain matin.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a affirmé qu'un de ses convois acheminant de l'aide humanitaire à Gaza avait été visé mardi par des tirs, dont il n'a pas précisé la provenance, se disant "profondément troublé" par cet incident.

"Le convoi de cinq camions et deux véhicules du CICR transportait des fournitures médicales vitales (...) notamment vers l'hôpital al-Quds de la Société du Croissant-Rouge palestinien, lorsqu'il a été touché par des tirs. Deux camions ont été endommagés et un conducteur a été légèrement blessé", a affirmé le CICR dans un communiqué, ajoutant être "profondément troublé" que son convoi humanitaire "ait été pris pour cible".

URGENT : Israël a effectué deux frappes aériennes sur les abords de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), deux autres sur les abords de Kfarkila et de Chébaa et un raid aérien entre les localités de Labouné et de Naqoura (Tyr) au Liban-Sud, ont indiqué des sources de sécurité à notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. Simultanément, des tirs d'artillerie israéliennes ont visé les abords de Aïta el-Chaab.

Un peu plus tard, deux frappes israéliennes ont été signalés sur les abords de Yater et Kafra. Il s'agit de sept raids israéliens au total, selon ces sources.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit exclure tout cessez-le-feu ou livraison de carburant à la bande de Gaza tant que les otages qui y sont retenus par le Hamas ne sont pas libérés. "Pas d'entrée d'essence, pas de travailleurs (palestiniens) en Israël et pas de cessez-le-feu sans la libération de nos otages", a affirmé M. Netanyahu dans un discours cité par l'AFP.

Ce qu'il faut savoir ce soir : Les troupes israéliennes "au cœur de Gaza-Ville", regain de tension au Liban-Sud. C'est à lire ici.

(Photo SAID KHATIB/AFP)

Washington a affirmé mardi s'opposer à une nouvelle occupation à long terme de Gaza par Israël alors que le le Premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré vouloir prendre "la responsabilité générale de la sécurité" du territoire après la guerre.

"De façon générale, nous ne soutenons pas une réoccupation de Gaza et Israël ne le soutient pas non plus", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Vedant Patel, rapporte l'AFP.

Le Hezbollah "ferait l'erreur de sa vie" s'il se joint à la guerre, menace le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans des propos rapportés par l'AFP.

Pourquoi Israël a-t-il divisé Gaza en deux ? Le professeur d’affaires internationales et publiques à l’Université de Columbia, Stephen Biddle, propose à « L'Orient-Le Jour » deux hypothèses quant aux objectifs ultérieurs de l’armée israélienne. Un article d'Anne-Marie El-Hage à lire ici.

"Environ 70 combattants du Hezbollah ont été tués jusqu'à présent", affirme le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, cité par Reuters.

Selon notre dernier décompte, le nombre total de combattants du parti chiite tués lors d'affrontements au Liban-Sud depuis le 9 octobre s'élève à 64.

Yoav Gallant affirme également que "Israël ne gouvernera pas Gaza après la guerre, et le Hamas non plus". Il exhorte de nouveau les civils gazaouis à se déplacer vers le sud de la bande "pour leur propre sécurité".

"Nous n'avons aucun intérêt à une guerre avec le Hezbollah", ajoute le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant cité par Reuters.

"La pression sur nous va s'accroître, mais nous ne pouvons pas arrêter de combattre jusqu'à la défaite du Hamas et le retour des otages", poursuit-il. "Le retour des otages doit être effectué avant toute pause humanitaire".

URGENT : L'armée israélienne "se trouve au cœur de Gaza-ville", a annoncé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Il a ajouté que Yahya Sinouar, le chef du Hamas dans la bande de Gaza, est "isolé dans son bunker".

Les opérations menées par Israël dans la bande de Gaza "sont un succès phénoménal", affirme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu cité par le Haaretz.

"Il y a parfois des pertes très douloureuses, mais dans l'ensemble, le succès est extraordinaire", poursuit-il. Lors d'une conversation avec des soldats plus tôt, M. Netanyahu avait indiqué son intention de continuer les combats : "Nous avons l'intention d'aller jusqu'au bout".

Les États-Unis ont aidé plus de 400 citoyens américains, résidents permanents légaux et autres personnes éligibles à quitter Gaza, a déclaré un porte-parole du département d'État américain cité par Reuters.

"Nous continuons d'exhorter tout le monde à cesser le feu et stopper tout acte pouvant mettre des civils ou le personnel de la Finul en danger", déclare le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban Aroldo Lazaro dans une vidéo relayée par la Finul sur Telegram et sur X.

Le général Lazaro indique également avoir rendu visite à plusieurs Casques bleus positionnés le long de la Ligne bleue, "où les Gardiens de la paix travaillent dans une situation complexe et des conditions très difficiles depuis un mois". La situation le long de la Ligne bleue "est notre préoccupation, et le risque d'escalade incontrôlable est clair", conclut le chef de la Finul.

L'escalade entre le Hezbollah et Israël au Liban-Sud "restera confinée jusqu’à nouvel ordre dans les limites des règles d’engagement déjà établies", estime Élias Hanna, général de l’armée à la retraite. Retrouvez ici l'entretien express réalisé par Claude Assaf.

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a affirmé que si Israël et les États-Unis "poursuivent leur agression de cette manière, l'intensifient, et laissent un impact négatif plus important que ce qui se passe actuellement, la situation s'aggravera et conduira à une confrontation totale."

Le cheikh Kassem a fait ces déclarations lors d'une interview avec la chaîne de télévision américaine NBC News.

Le Hezbollah affirme avoir visé des positions d'artillerie israéliennes, sans préciser leur emplacement. Dans son communiqué, le groupe chiite affirme que cette attaque est une réponse au bombardement israélien perpétré contre l'une de ses positions dans la région de l'Iqlim al-Touffah dans la nuit de lundi à mardi.

En image : Une femme marche devant une affiche montrant des combattants de la brigade Ezzedine al-Qassam, bras armé du Hamas, dans une rue du camp de Chatila dans la banlieue sud de Beyrouth, le 7 novembre 2023. Photo AHMAD AL-RUBAYE / AFP

La vallée du Litani, à l'ouest de Deir Mimas, a été visée par six obus israéliens, affirment des habitants de la région à notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah.

Ils rapportent aussi que les bombardements ont visé certaines collines à l'ouest de la ville de Kleyaa et au nord de Deir Mimas.

De son côté, l'armée israélienne a déclaré avoir détecté une vingtaine de roquettes lancées depuis le Liban vers Israël, et qu'elle ripostait par des tirs d'artillerie, selon Haaretz. Selon le journal israélien, six roquettes ont été interceptées avec succès, et deux sont tombées dans des zones inhabitées à Aïn Qénia, un village druze situé près de la frontière libanaise.

Des centaines de personnes, détentrices de passeports étrangers, attendaient mardi au terminal de Rafah, dans la bande de Gaza, d'être évacuées vers l'Egypte depuis le territoire palestinien bombardé sans relâche par l'armée israélienne, a constaté un journaliste de l'AFP.

« Le poste-frontière de Rafah a ouvert ce matin et des dispositions sont en cours pour les départs », a confirmé à l'AFP Wael Abou Omer, un porte-parole de l'administration de la partie palestinienne du terminal.

Alors que les passages devaient commencer en début d'après-midi, de premières arrivées côté égyptien ont été observés par l'AFP, notamment une femme palestinienne blessée transférée sur une civière dans une ambulance égyptienne.

Le porte-parole du terminal a évoqué une liste de 500 personnes autorisées à entrer en Egypte mardi.

(Photo Mohammed ABED/AFP)

Le gouvernement libanais a accordé une enveloppe de 11 millions de dollars au ministère de la Santé pour "couvrir les frais de soins des blessés en cas de guerre", a annoncé Firas Abiad lors de sa tournée entamée ce matin au Liban-Sud dans plusieurs hôpitaux.

M. Abiad a ajouté qu'un prêt a été effectué pour couvrir ces dépenses, portant le budget de son ministère à 20 millions de dollars. Il a également annoncé le transfert d'environ 300 milliards de livres libanaises aux hôpitaux gouvernementaux et a indiqué que 300 centres de soins primaires pour les déplacés sont présents dans tout le Liban. Enfin, il a ajouté qu'un numéro d'urgence a été mis en place pour les besoins des personnes déplacées, le 1787.

La tournée du ministre de la Santé s'est poursuivie dans la journée à l'hôpital Cheikh Ragheb Harb de Nabatié et l'hôpital Nabih Berry. Il s'était rendu en matinée à l'hôpital turc de Saïda.

Photo Mohammad Yassine

La branche armée du Hamas a annoncé ce mardi qu’elle « s’apprêtait à libérer 12 otages étrangers retenus à Gaza, il y a quelques jours », mais qu’Israël « y a fait obstacle ». « Nous continuons d’affirmer que nous sommes prêts à les libérer. Mais la situation sur le terrain et l’ennemi israélien qui menace leurs vies, les en empêche », a précisé le communiqué des brigades Ezzedine al-Qassam publié sur Telegram.

L'organisation Médecins Sans Frontières a appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, « condition sine qua non » pour organiser la réponse humanitaire et question d' « urgence vitale » pour la population du territoire palestinien sous le feu israélien.

Plus de cent "ressortissants français, d'agents et d'ayants droit" ont pu sortir de la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah avec l'Egypte, a annoncé le ministère français des Affaires étrangères. "Deux groupes de ressortissants français, d'agents et d'ayants droit ont pu quitter" lundi et mardi le territoire soumis à d'incessants bombardements israéliens et "se trouvent en sécurité en Égypte", a précisé le communiqué. "Ceci porte à plus de 100 personnes le total des sorties organisées par la France".

#Gaza | Deux groupes de ressortissants français, d’agents et d’ayants-droit ont pu quitter hier et aujourd’hui la bande de Gaza par le point de passage de Rafah. Ils se trouvent en sécurité en Égypte.

Déclaration intégrale ➡️ https://t.co/vP91O4kPSJ pic.twitter.com/t7u7dNSVkA

— France Diplomatie🇫🇷🇪🇺 (@francediplo) November 7, 2023

Un garçon palestinien brandit un drapeau blanc alors qu'il arrive avec sa mère à l'hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, le 6 novembre 2023. Photo Bashar TALEB / AFP

Des centaines de personnes, détentrices de passeports étrangers, attendent au terminal de Rafah, dans la bande de Gaza, d'être évacuées vers l'Egypte.  « Le poste-frontière de Rafah a ouvert ce matin et des dispositions sont en cours pour les départs », confirme à l'AFP Wael Abou Omer, un porte-parole de l'administration de la partie palestinienne du terminal. Lire ici.

Le député du Hezbollah dans le Liban-Sud, Ali Fayad, a déclaré mardi que son parti répondrait "au double" à toute attaque israélienne contre des civils après une frappe qui a tué trois enfants et leur grand-mère dans le sud du Liban, selon Reuters. Le Hezbollah “n'a pas encore montré tout son poids", a-t-il ajouté, s’exprimant lors des funérailles des victimes décédées le 5 novembre à la frontière entre le Liban et Israël.

Photo Mahmoud Zayyat/AFP

L’émissaire américain Amos Hochstein arrivé à Beyrouth en cours de journée, et l’ambassadrice des États-Unis, Dorothy Shea, s’entretiennent en ce moment avec le président du Parlement libanais, Nabih Berry, à Beyrouth.

Photo Mohammed Azakir/Reuters

Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants du monde et publiée mardi, le gouvernement libanais sortant de Nagib Mikati a déclaré : « Dans un monde en proie à l'indifférence, nous sommes témoins de massacres et d'un nettoyage ethnique en Palestine d'une ampleur sans précédent à l'ère moderne.

Le silence inquiétant des milieux influents est assourdissant. Comment pourrons-nous jamais résumer l'horreur et la sauvagerie infligées à des civils innocents ? ». « Nous implorons les dirigeants mondiaux de mettre fin à ces massacres et de construire un chemin vers la paix, en accordant aux Palestiniens les droits fondamentaux et la dignité humaine », ajoute le texte.

10.328 personnes ont été tuées à Gaza depuis le 7 octobre, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas, selon l'AFP.

Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4.237 enfants et 2.741 femmes, a ajouté le ministère, notant que près de 26.000 personnes avaient été blessées.

Le premier ministre belge, Alexandre De Croo, s'est élevé contre la campagne de bombardements israélienne à Gaza, la qualifiant de "disproportionnée", à l'issue d'une rencontre avec le roi Abdallah de Jordanie à Bruxelles, a rapporté Reuters.

"Bombarder un camp de réfugiés parce qu'il abriterait un chef du Hamas est totalement disproportionné. Il n'est jamais acceptable de faire autant de victimes civiles en essayant d'éliminer une seule personne", a déclaré M. De Croo. "Les civils et les lieux civils doivent être protégés, mais, bien entendu, le Hamas ne peut pas non plus les utiliser comme abri, car cela ne ferait que compliquer les choses", a-t-il encore ajouté. 

La Belgique est l'un des pays qui ont appelé à une pause humanitaire dans les combats, aux côtés des États-Unis. D'autres militent pour un cessez-le-feu humanitaire, afin d’acheminer de manière plus conséquente l’aide aux populations de l’enclave. Cette différence est notamment à l'origine de  l'échec du Conseil de sécurité a s'entendre sur une résolution commune lundi.

Des bombardements israéliens ont visé en début d'après-midi les abords des localités de Boustane, Jibbein, Yarine (dans le caza de Tyr), Hadata et Marwahine (Bint Jbeil), rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah.

Les abords du village de Tayré (Bint Jbeil) et la zone de Birket Riché, en bordure de Boustane (Tyr), auraient également été visés.

Un peu avant 14h, l'armée israélienne a rapporté avoir intercepté une "cible aérienne suspecte" à la frontière entre Israël et le Liban.

100 ressortissants roumains bloqués à Gaza doivent être évacués mardi via le poste frontière de Rafah qui relie l’enclave à l’Égypte, selon le ministère des Affaires étrangères de Roumanie, cité par Reuters. Ils sont plus de 260 à avoir demandé à être évacués depuis le début de la guerre, toujours selon le ministère. 

Le ministère israélien de la Justice a publié mardi un mémorandum autorisant l'armée israélienne et le Shin Bet (le rensiegnement intérieur israélien) à accéder aux caméras de sécurité privées et à examiner les images, à l'insu des propriétaires, à titre temporaire et pour une durée de six mois.

Selon le ministère, cité par le Haaretz, cette mesure est nécessaire pour empêcher la fuite d'informations visuelles qui pourraient mettre en danger la sécurité de l'État et les activités de l'armée israélienne. Le public peut faire part de ses réactions et de ses objections à cette note jusqu'au 11 novembre, la principale préoccupation étant la violation de la vie privée des personnes filmées par ces caméras privées.

Les notes explicatives indiquent que, dans le contexte de l'attaque terroriste et des combats en cours, l'accès aux séquences visuelles produites par une caméra fixe est une préoccupation tangible, qui peut potentiellement mettre en danger la sécurité de l'État et les activités de l'armée et du Shin bet.

Un mois après le début de la guerre, les violences ne montrent aucun signe de répit dans la bande de Gaza, alors que les attaques s'intensifient au Liban-Sud.

Retour sur les photos marquantes de ce conflit.

Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, 569 camions d'aide sont entrés à Gaza à ce jour, rapporte l'agence Reuters. Aucun camion ne contient de carburant.

L'émissaire américain Amos Hochstein est arrivé mardi à Beyrouth. Selon notre correspondante Hoda Chédid, il s'entretiendra avec le président du Parlement Nabih Berry à 13h30 à Aïn el-Tiné. Il sera également reçu par le Premier ministre sortant Nagib Mikati au Grand sérail à 15h.

L'émissaire pourrait également rencontrer le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, dans le cadre d'une « mission rapide dont le but n'est toujours pas connu », ajoute notre correspondante.

Noor al-Yacoubi, 25 ans, traductrice et coordinatrice médias dans un centre de recherche, vit dans la bande de Gaza, bombardée et assiégée par l’armée israélienne depuis les premiers jours de la guerre opposant le Hamas à l’État hébreu le 7 octobre. Elle a accepté de raconter à L’Orient-Le Jour les conditions infernales dans lesquelles elle vit avec sa fille depuis un mois, et qui se dégradent de jour en jour. Lire son témoignage ici.

Une fille palestinienne brandissant un dessin qui dénonce le massacre des enfants à Gaza, lors d'une manifestation devant le siège de la Croix-Rouge à Beyrouth, le 7 novembre 2023. Photo ANWAR AMRO / AFP

Trois drones armés ont été abattus mardi au-dessus de l'aéroport d'Erbil, dans le nord de l'Irak, où sont stationnées les forces américaines et d'autres forces internationales, a rapporté Reuters, citant un communiqué des services antiterroriste du Kurdistan irakien. Les drones ont été lancés au cours de "deux attaques distinctes" et l'attaque n'a pas été revendiquée.

Il s'agit cepednant de la dernière en date d'une série lancée contre les troupes américaines en Irak et en Syrie, alors que les tensions montent au Moyen-Orient à cause de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le Kremlin a appelé mardi à des « pauses humanitaires » pendant l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza et a qualifié la situation humanitaire de « catastrophique », selon Reuters.

La Russie poursuivra ses contacts avec Israël, l'Égypte et les Palestiniens afin de veiller à ce que les fournitures humanitaires puissent être acheminées à Gaza, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'une conférence de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, entame mardi une visite de cinq jours au Moyen-Orient.

M. Türk était au Caire mardi et doit se rendre mercredi à Rafah, à la frontière avec Gaza, avant d'aller à Amman en Jordanie jeudi. M. Türk a également entamé des démarches pour se rendre en Israël, en Cisjordanie occupée ainsi qu'à Gaza.

« Cela a été un mois complet de carnage, de souffrances incessantes, d'effusions de sang, de destruction, d'indignation et de désespoir », a tonné M. Türk dans un communiqué. « Les violations des droits humains sont à l'origine de cette escalade et les droits humains jouent un rôle central dans la recherche d’un moyen de sortir de ce tourbillon de douleur », a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a affirmé avoir encerclé la ville de Gaza, divisant l'enclave assiégée en deux, Gaza nord et Gaza sud, alors qu'Israël se prépare à lancer une attaque terrestre dans un environnement urbain tentaculaire.

« Nous nous rapprochons d'eux », a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne. « Nous avons achevé notre encerclement, séparant les bastions du Hamas au nord et au sud », a-t-il ajouté.

La troupe devrait bientôt entrer dans la ville, la plus grande de Gaza, malgré les craintes que les combats rapprochés ne fassent d'innombrables victimes parmi les civils.

Plus de détails ici.

L'agence de presse officielle palestinienne Wafa a annoncé mardi qu'un de ses journalistes à Gaza avait été tué dans une frappe israélienne, dans des propos rapportes par L'AFP. Le journaliste, Mohammad Abou Hassira, a été tué dans "un bombardement israélien qui a visé sa maison près du port de pêche à l'ouest de la ville de Gaza", a indiqué l'agence.

Selon elle, 42 membres de la famille du journaliste "dont ses enfants et ses frères" ont également péri dans la frappe. Selon le service de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, ce bombardement a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi et le corps du journaliste a été extrait des décombres mardi matin.

Des bombardements israéliens ont visé les abords de Naqoura (caza de Tyr), au Liban-Sud, ont confirmé à L'Orient-Le Jour le président de la municipalité du village ainsi qu'un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), dont le siège est basé dans cette localité.

Selon notre correspondant dans le Sud Mountasser Abdallah, qui cite des sources sécuritaires, trois roquettes ont été lancées vers cette zone.

Le président de la municipalité de Naqoura, Abbas Awada, a affirmé que le bombardement n'a pas fait de blessés ni causé de dégâts. « Les roquettes sont tombées au Sud de Naqoura, près d'habitations qui ont été évacuées à la suite du déclenchement du conflit », a-t-il indiqué.

A peu près au moment moment, l'armée israélmienne citée par le Haaretz, a affirmé avoir attaqué une unité de combattants qui tentait de lancer un missile anti-tank vers la Galilée depuis le territoire libanais.

Israël a autorisé les pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques à accroître l'aide qu'ils apportent à la population civile de la bande de Gaza.

Selon le Haaretz, l'État hébreu a aussi approuvé la décision des Émirats arabes unis d'établir un hôpital de campagne dans la bande de Gaza, en coordination avec les partis politiques et l'armée israélienne.

L'agence de presse des Émirats arabes unis WAM confirme cette information et rapporte que le président émirati Mohammad ben Zayed al Nahyan a appelé lundi soir à installer un hôpital d'une capacité de 150 lits afin d'apporter une aide médicale aux Palestiniens – sans préciser le lieu.

Cinq avions contenant des équipements et des fournitures ont décollé de l'aéroport international d'Abou Dhabi lundi, a encore indiqué WAM, notant que la cargaison devrait être déchargée à l'aéroport d'Al-Arish, en Égypte, avant d'être transférée dans la bande de Gaza.

La semaine dernière, Israël avait appelé les pays étrangers à affréter des navires-hôpitaux pour accueillir les blessés de l’enclave. 

"Les services de sécurité israéliens, dont le Mossad, l'armée et d'autres agences de sécurité, ont recommandé d'arrêter la diffusion de la chaîne Al-Mayadeen en Israël", a déclaré le directeur d'Al-Mayadeen en Palestine selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux.. Le média arabe lancé en 2012 et qui se présente comme indépendant est considéré comme pro-iranien.

"Nous nous attendons à ce que le ministre des Télécommunications (israélien, Ndlr) demande à la prochaine session du cabinet d'approuver cette recommandation et de mettre fin aux activités de la chaîne en Israël", a-t-il conclu.

Des bombardements israéliens ont visé ce matin les abords des villages de Dhayra et Tayr Harfa (caza de Tyr), Aïta el-Chaab, Marwahine, Ramiyé (Bint Jbeil), selon notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah.

Une source sécuritaire a indiqué à notre correspondant qu'une roquette israélienne a également visé les abords du village de Mhaybib, dans le caza de Marjeyoun.

Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, s’est rendu mardi matin à l’hôpital turc de Saïda (le Turkish Trauma and Emergency Hospital), dans le Liban-Sud. Le haut-responsable a notamment rendu visite au personnel soignant mobilisé dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’urgence adopté le 19 octobre dernier par le gouvernement pour le cas où le Liban se retrouvait entraîné dans une guerre avec Israël.

Photo : Mohammad Yassine

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré mardi que la récente déclaration du ministre israélien du Patrimoine, Amichay Eliyahu, qui avait considéré que "bombarder Gaza" à l'arme nucléraire était une "option", avait soulevé de "nombreuses questions", notamment sur le fait qu’Israël possède l’arme nuclaire, ce que ses autorités n’ont jamais publiquement admis.

Les propos de Maria Zakharova ont été relayés par Reuters, citant l’agence russe RIA Novosti.

La remarque du ministre israélien avait été a été rapidement condamnée dans le monde arabe, a scandalisé les principales chaînes de télévision israéliennes et a été jugée « choquante » par un responsable américain. Amichay Eliyahu a aussi été écarté des réunions du gouvernent par le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

L'Indonésie a démenti mardi l'affirmation israélienne selon laquelle un hôpital construit à Gaza grâce à un financement indonésien se trouve au-dessus d'un réseau de tunnels du Hamas et à proximité d'une rampe de lancement de roquettes. Situé à Bait Lahia, dans le Nord de la bande de Gaza, l'hôpital a été construit grâce aux dons d'Indonésiens et de plusieurs groupes caritatifs en 2011. Plus de détails ici

Avant de commencer votre journée, nous vous invitons également à lire ce grand récit de Elie Fayad : Israël-Palestine : une longue histoire d’occasions manquées

Et comme chaque matin, vous pouvez également retrouver ici notre récapitulatif général de ce qu'il faut savoir pour commencer la journée

et aussi : alors que la communauté internationale craint toujours une extension du conflit, le ministère américain de la Défense a annoncé qu'un sous-marin avait été déployé au Proche-Orient, à titre de dissuasion. Plus de détails ici

Les propos de M. Netanyahu interviennent après que le patron de l'ONU Antonio Guterres a réclamé un "cessez-le-feu humanitaire", "plus urgent à chaque heure qui passe" dans le petit territoire palestinien, transformé en "cimetière pour les enfants". "Le cauchemar à Gaza est plus qu'une crise humanitaire, c'est une crise de l'humanité", a-t-il déploré. M. Guterres a également réitéré sa condamnation des "actes terroristes odieux" du Hamas le 7 octobre et fustigé le mouvement palestinien qui utilise "les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction". Plus de détails ici

Voici deux trois choses qu'il faut savoir ce matin : Le Premier ministre israélien a rejeté une nouvelle fois la possibilité d'un cessez-le-feu à Gaza et promis d'y prendre la "responsabilité générale de la sécurité" après la guerre. "Il n'y aura pas de cessez-le-feu, de cessez-le-feu général, à Gaza, sans la libération de nos otages", a déclaré Benjamin Netanyahu dans un entretien télévisé avec la chaîne américaine ABC News lundi soir, au cours duquel il a aussi affirmé qu'Israël prendra "pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité" dans le territoire palestinien après la guerre. Car "lorsque nous n'avons pas cette responsabilité en matière de sécurité, nous assistons à l'éruption de la terreur du Hamas", a-t-il ajouté. Plus de détails ici

Bonjour, 

Merci de nous retrouver pour ce 32e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. Une guerre qui entre, aujourd'hui, dans son deuxième mois.