« Le Liban est contre la guerre. » C’est sous ce slogan que vient d’être lancée sur les réseaux sociaux une campagne pour dire « non à la guerre », pour « épargner le Liban et sauver les Palestiniens », dans un contexte de guerre qui oppose Israël au Hamas depuis vingt jours. Au Liban-Sud, les échanges intermittents entre le Hezbollah et l’armée israélienne font craindre une extension du conflit.
Au cœur de cette campagne, une pétition lancée mercredi 25 octobre entend collecter un maximum de signatures sous le hashtag #LebanonAgainstWar. Vendredi soir, elle avait rassemblé plus de 7 400 signatures. Initiée par un groupe d’activistes et de personnalités politiques au Liban et à l’étranger, la campagne repose sur la volonté de montrer « que les Libanais sont contre la guerre, qu’ils se tiennent aux côtés du peuple palestinien et qu’ils appellent dans ce cadre à un cessez-le-feu immédiat », peut-on lire sur la page de la pétition.
Il est également précisé que les signataires refusent « d’être entraînés dans un autre cycle de destruction et d’effusion de sang pour les guerres des autres », dans un rappel du conflit de 2006 entre le Hezbollah et le Liban qui a été particulièrement destructeur pour le pays du Cèdre.
Selon un récent sondage réalisé par Statistics Lebanon Ltd, près des trois quarts des Libanais (73,5 %) sont contre l’entrée en guerre du Liban dans le conflit entre Israël et le Hamas.
#LebanonAgainstWar a également pour objectif « de libérer la parole, d’imposer un discours anti-guerre au Liban face à la rhétorique de guerre du Hezbollah », explique l’un des membres de l’initiative, Michel Hélou, secrétaire général du Bloc national et ancien directeur exécutif de L'Orient-Le Jour. Les activistes espèrent de plus « mettre la pression sur les autorités libanaises, dans l’objectif qu’elles prennent ouvertement position contre la guerre, et contre les graves infractions perpétrées au Liban-Sud à l’encontre de la résolution 1701 », précise-t-il, dénonçant « la présence armée au sud du Hezbollah et de milices qui exposent la population à la guerre ».
Parmi les signataires de la pétition, l’universitaire Joseph Maïla, le politologue Karim Bitar, le président de Kulluna Irada, Albert Kostanian, les journalistes Dima Sadek et Nicole Hajal, de même que l’influenceuse Nour Arida. Membre du groupe Chamalouna issu de la contestation populaire, Jihad Farah fait partie de ceux qui ont été invités à signer la pétition. « Je l’ai signée et relayée. Car je soutiens ses slogans », souligne ce dernier. « Je suis convaincu que la guerre mènera le Liban à sa destruction, car ses infrastructures sont déjà malmenées par la crise socio-économique actuelle », insiste-t-il, soutenant « le droit de vivre des deux peuples Libanais et Palestinien ».
si la guerre devait avoir lieu elle aurait déjà eu lieu … mais la même avec cette guerre a gaza les puissances régionales et internationales sont entrain de se parler
14 h 28, le 29 octobre 2023