Des centaines de morts dans un raid israélien sur un hôpital à Gaza : Jour XI de la guerre Hamas – Israël

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L'armée israélienne a attribué mardi à l'organisation palestinienne Jihad islamique la frappe qui touché l'enceinte d'un hôpital dans la ville de Gaza, faisant au moins 200 morts d'après les autorités locales.

"D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné mardi « le crime de guerre odieux qui a fait des centaines de martyrs et blessés civils palestiniens », en référence à la frappe qui a visé un hôpital de Gaza. Il a également appelé la communauté internationale à « intervenir dans l'immédiat pour arrêter les massacres israéliens »

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a pour sa part décrété mercredi journée de deuil national.

Le ministre libanais sortant de l'Éducation a de son côté annoncé mardi que les écoles et universités privées et publiques seront fermées mercredi à travers le pays.

Des manifestants sur la place des Martyrs à Beyrouth mardi soir, en signe de colère contre une frappe israélienne qui a visé un hôpital à Gaza, faisant des centaines de morts.

(Photo Joao Sousa)

URGENT : Des manifestants tentent de pénétrer dans l'ambassade d'Israël à Amman, selon l'AFP.

Des manifestations dans plusieurs villes au Liban ont lieu, notamment dans les camps de réfugiés palestiniens.

C'est le cas à Chatila, en banlieue de Beyrouth, à Miyyé w Miyyé dans le Sud, ainsi que dans le centre-ville de Beyrouth, sur la place des Martyrs.

Dans le nord, des centaines d'habitants du camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui sont descendus dans la rue pour condamner l'attaque israélienne contre un hôpital de Gaza, qui a fait des centaines de morts parmi les Palestiniens, rapporte notre correspondant au Liban-nord, Michel Hallak. Les manifestants ont appelé à "l'ouverture des frontières avec la Palestine".

Plusieurs pays ont condamné mardi le raid israélien sur un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts. L'attaque israélienne est un « crime de guerre sauvage », a fustigé l'Iran, selon l'agence Reuters. De son côté, le président turc Erdogan a exigé « l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza ». Le Qatar a aussi fermement condamné la frappe, selon Reuters.

URGENT: Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annulé une rencontre prévue avec le président des États-Unis, Joe Biden, après la frappe israélienne sur un hôpital de Gaza qui a fait des centaines de morts, a déclaré un haut responsable palestinien selon Reuters.

La rencontre devait avoir lieu en Jordanie. Le haut responsable palestinien a indiqué que M. Abbas retournait à Ramallah, siège de son gouvernement en Cisjordanie occupée.

Témoignage de Gaza : "Nous sommes submergés. Nous luttons pour aider les victimes", déclare le docteur Houssam Abou Safeya, pédiatre palestinien et médecin chef de MedGlobal dans le nord de Gaza, en réaction à la frappe israélienne qui a fait des centaines de mort dans un hôpital du territoire palestinien. "Nous ne pouvons gérer le grand grand nombre de décès et de blessures, ajoute-t-il. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants qui ont trouvé refuge à l'hôpital. Nous nous attendons à ce que d'autres hôpitaux soient bombardés. Il n'y a aucun endroit sûr à Gaza".

De son côté, Zaher Sahloul, cofondateur et président de MedGlobal, une ONG médicale basée à Chicago qui fournit des soins de santé dans les régions sinistrées affirme à L'Orient-Le Jour que "l'attaque par l'armée israélienne contre l'hôpital est la pire attaque contre une installation médicale au XXIe siècle". "La cruauté de cette attaque et le nombre de morts, parmi les patients innocents, les civils et le personnel médical, sont stupéfiants", ajoute-t-il.

Il rappelle que "bombarder des hôpitaux est contraire au droit international". "C'est un crime de guerre. Cela compromet la neutralité médicale et les textes de la Convention de Genève vieille de 150 ans, privant ainsi une communauté palestinienne locale en détresse de l'accès aux soins de santé", dénonce M. Sahloul. Pour lui, cette attaque "se cumule au traumatisme de la bande de Gaza" et envoie le message suivant : "nul endroit n'est sûr, même l'intérieur d'un hôpital".

Raid contre un hôpital à Gaza: "l'Occident doit faire cesser immédiatement la tragédie", affirme le patron de la Ligue arabe.

Réagissant au raid israélien qui a visé un hôpital à Gaza, faisant des centaines de morts, les factions palestiniennes au Liban ont appelé à une grève générale mercredi dans les camps palestiniens et à une forte mobilisation pour exprimer leur colère, rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah. Les factions ont également appelé les comités populaires palestiniens et la Fédération des employés de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à suspendre leur travail mercredi.

L'Egypte appelle Israël à "cesser de viser" Rafah pour laisser passer l'aide à Gaza, rapporte l'AFP.

La frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza est un "génocide" et une "catastrophe humanitaire", affirme le porte-parole de la présidence palestinienne, selon Reuters.

Des centaines de Palestiniens ont manifesté mardi soir à Ramallah en Cisjordanie occupée, appelant à la démission du président Mahmoud Abbas, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Dégage", "Le peuple veut la chute du président", ont scandé les manifestants, qui se sont réunis peu de temps après une frappe israélienne ayant tué au moins 200 personnes dans l'enceinte d'un hôpital à Gaza.

L'Égypte dénonce avec la plus grande fermeté la frappe aérienne israélienne sur l'hôpital de Gaza et demande à la communauté internationale d'intervenir d'urgence pour mettre fin à d'autres violations, rapporte Reuters en citant un communiqué.

Interrogé sur l'attaque israélienne contre un hôpital de Gaza, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, a exprimé sa profonde inquiétude, rapporte Reuters. "Les informations en provenance de Gaza sont dévastatrices ; la situation est horrible et inacceptable", a déclaré M. Trudeau. Il a en outre souligné qu'attaquer un hôpital "est illégal".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil à la suite de la frappe aérienne meurtrière sur un hôpital de Gaza, qui a tué entre 200 et 500 Palestiniens mardi, selon plusieurs sources.

« Ce qui se passe est un génocide. Nous appelons la communauté internationale à intervenir immédiatement pour mettre fin à ce massacre. Le silence n'est plus acceptable », a déclaré l'Organisation de libération de la Palestine en réaction à l'attaque.

Les Nations Unies ont averti mardi que les civils palestiniens de la bande de Gaza sont "entassés dans un espace de plus en plus restreint" et que les produits de première nécessité sont pratiquement épuisés, appelant à une trêve humanitaire pour permettre l'accès de l'aide.

"On estime aujourd'hui que près d'un million de personnes ont fui leur domicile pour se réfugier dans d'autres parties de la bande de Gaza", a déclaré Joyce Msuya, responsable au département des Affaires humanitaires de l'ONU.

La semaine dernière, Israël a ordonné à quelque 1,1 million d'habitants de Gaza, soit près de la moitié de la population, de se déplacer vers le sud, alors qu'il se prépare à lancer une offensive terrestre en représailles à la pire attaque du Hamas contre des civils dans l'histoire d'Israël, vieille de 75 ans.

"En réalité, les civils n'ont nulle part où aller, nulle part où échapper aux bombes et aux missiles, nulle part où trouver de l'eau ou de la nourriture, nulle part où échapper à la catastrophe humanitaire en cours", a déclaré Mme Msuya, appelant à une "suspension humanitaire des hostilités".

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres sera jeudi au Caire pour s'entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi notamment de l'acheminement d'aide humanitaire à la bande de Gaza, a confirmé mardi son porte-parole.

M. Guterres sera reçu jeudi dans la capitale égyptienne par M. Sissi et "d'autres" dirigeants pour discuter de "la situation en cours dans la région", c'est-à-dire la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclaré le porte-parole du chef de l'ONU, Stéphane Dujarric. "Pour acheminer de l'aide humanitaire à Gaza, nous avons besoin de points de passage sûrs. On ne peut pas faire bouger des camions et des convois humanitaires en plein bombardement", a-t-il ajouté.

Le porte-parole n'a pas dit si le secrétaire général se rendrait également en Israël et dans d'autres pays du Proche-Orient.

URGENT : Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans une frappe israélienne sur l'enceinte d'un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas.

Dans un communiqué, il fait état de "200 à 300 martyrs", tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital Ahli Arab, situé dans le centre-ville.

"Des centaines de victimes se trouvent dans les décombres", a ajouté cette source, sans préciser si elles étaient mortes ou blessées.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit vérifier ces informations.

La branche armée du Hamas affirme avoir lancé une roquette R160 sur Haïfa, rapporte Reuters.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak prévoit de se rendre en Israël cette semaine, rapporte Sky News, selon Reuters. L'agence de presse indique que le bureau de M. Sunak n'était pas immédiatement disponible pour commenter cette information.

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a écrit sur X que l'armée israélienne "frappe actuellement des cibles terroristes du Hezbollah au Liban".

Le quotidien israélien Haaretz a pour sa part rapporté qu'Israël "riposte aux frappes du Hezbollah" dans les villes situées le long de la frontière.

Selon la chaîne libanaise LBC, l'armée israélienne a effectué une "frappe aérienne et tiré deux roquettes en direction de la périphérie de la ville de Ramiyé", dans le sud du Liban.

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, s'est rendu au Commandement Nord et a averti que si « le Hezbollah commet une erreur, il sera détruit », rapporte le Haaretz.

Selon l'UNRWA, au moins six personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne israélienne sur une école de l'agence onusienne dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi à Gaza, rapporte Reuters.

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a affirmé qu'il « poursuivait ses contacts au Liban et avec l'étranger pour mettre le pays, autant que possible, à l'abri des répercussions de la guerre à Gaza », selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information. Il a aussi assuré qu'il « multipliait les réunions ministérielles pour prendre des mesures préventives visant à faire face à toute urgence ».

Les propos de M. Mikati ont été tenus cet après-midi lors d'une réunion du Comité de gestion des catastrophes et crises naturelles.

Selon le bureau de presse du gouvernement dans la bande de Gaza, 940 enfants et 1.032 femmes ont été tués dans ce territoire palestinien depuis le 7 octobre, rapporte Reuters.

Des carcasses de voitures calcinées suite à la guerre entre le Hamas et Israël sont empilées à Sderot, en Israël, le 17 octobre 2023.

(Photo REUTERS/Amir Cohen)

Le porte-parole de l'armée israélienne Avichay Adraae a annoncé mardi que « le système de défense israélien aérien a intercepté plus tôt dans la journée un drone qui s'approchait de l'espace aérien israélien depuis le Liban ». « Les alertes n'ont pas été déclenchées », a-t-il toutefois indiqué.

Le Canada appelle ses ressortissants à quitter le Liban tant que des vols sont encore disponibles.

« Si vous vous trouvez au Liban, il est temps de quitter le pays tant que des vols commerciaux sont disponibles », a déclaré mardi la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Un cinquième combattant du Hezbollah, Ibrahim Habib Dabak, a été tué, a annoncé le parti chiite mardi en fin d'après-midi, sans préciser les circonstances ou la date de ce décès.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, appelle le monde à se tenir aux côtés d'Israël "pour vaincre le Hamas", rapport l'AFP.

(Photo ABIR SULTAN/Pool via REUTERS)

Le porte-parole de l'armée israélienne affirme que Tel Aviv a constaté une augmentation des activités du Hezbollah à la frontière nord d'Israël, rapporte Reuters.

Commentaire : Le Hezbollah prisonnier du dilemme de Gaza. Un article du chercheur Mohanad HAGE ALI à lire ici.

Le chef du renseignement militaire israélien a assumé mardi la responsabilité de l'incapacité à anticiper l'attaque du Hamas, rapporte Reuters.

Environ 3.000 personnes ont été tuées et 12.500 blessées à Gaza depuis le 7 octobre, a annoncé mardi le ministère palestinien de la Santé, selon Reuters.

En Cisjordanie, 61 individus ont été tués et 1.250 autres blessés depuis le 7 octobre, selon la même source.

Le Hezbollah a affirmé dans un communiqué que ses combattants ont ciblé mardi dans la journée, à l'aide de roquettes, des militaires israéliens rassemblés dans la caserne de Branit en Israël, faisant un mort et un blessé.

URGENT : Le Hezbollah a annoncé mardi la mort de deux autres de ses combattants, Hussein Hani Tawil et Mohammad Atoui, alors que les échanges de tirs entre le parti chiite et Israël se poursuivent à la frontière sud. Un peu plus tôt, le parti avait annoncé la mort de deux autres combattants, sans toutefois préciser comment, quand et où ont été tués ces quatre militants.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué que ses combattants avaient pris pour cible une position militaire israélienne "en face de la ville de Ramya, à la frontière libano-palestinienne", mardi après-midi, "en utilisant des missiles guidés avec précision, faisant plusieurs victimes confirmées, dont des morts et des blessés".

Ils ont également déclaré dans un autre communiqué que leurs combattants avaient pris pour cible un groupe de soldats israéliens stationnés sur le site de Bayad Blida, "causant des blessures confirmées".

La MEA met à terre cinq avions à Istanbul de manière "préventive", a annoncé la compagnie dans un communiqué. C'est à lire ici.

Au onzième jour de la guerre entre le Hamas et Israël, des centaines de Palestiniens dans la bande de Gaza attendent à la frontière avec le Sinaï égyptien l'ouverture de leur seule porte de sortie : le passage de Rafah. Un papier à lire ici.

URGENT: Le Hezbollah a annoncé dans un communiqué mardi la mort de deux de ses combattants Abbas Fasaï et Mohammad Bayz, sans préciser comment, quand et où ils ont été tués, alors que les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah se poursuivent au Liban-sud.

Une frappe aérienne israélienne a tué un haut commandant militaire du Hamas, Ayman Nofal, à Gaza, ont déclaré les Brigades Ezzeddine Qassam, l'aile armée du Hamas, dans des propos relayés par Reuters.

"Nous ne sommes pas des partisans de la guerre", a affirmé le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, lors d'une rencontre avec son homologue turc, Hakan Fidan, à Beyrouth.

M. Bou Habib a fixé deux conditions pour restaurer le calme et la stabilité : "stopper les provocations et agressions israéliennes qui s'accumulent au Liban-Sud, avec le meurtre intentionnel de journalistes et le ciblage de civils, de l'armée et de ses centres". Le ministre a ajouté que ces actions "mettent de l'huile sur le feu". La deuxième condition consiste selon lui "à mettre un terme à l'escalade à Gaza".

Quant à M. Fidan, il a indiqué "poursuivre ses contacts pour empêcher l'extension de la guerre à d'autres pays, notamment le Liban". Il a réaffirmé le soutien de son pays au Liban, déclarant : "Nous refusons la déstabilisation de la sécurité de ce pays".

(Photo ANWAR AMRO/AFP)

Visite de Biden en Israël et en Jordanie : qui rencontrera-t-il ? quels sont ses objectifs ? On fait le point ici

URGENT : Le Hezbollah indique dans un communiqué avoir ciblé un char israélien dans la caserne de Ramim en Israël et "avoir causé des blessures directes", sans plus de précisions.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, environ 1 200 personnes, dont quelque 500 mineurs, seraient piégées sous les décombres à Gaza, rapporte l'Associated Press.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, devrait se rendre en Egypte alors que la situation humanitaire à Gaza s'aggrave, a rapporté Reuters, citant le Financial Times.

M. Guterres devrait arriver au Caire dès mercredi et rencontrer des responsables, dont le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi.

(Photo KENA BETANCUR/AFP)

Le nombre de Palestiniens tués par les frappes aériennes israéliennes dans le sud de la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures est passé à 80, a déclaré le bureau des médias du gouvernement dirigé par le Hamas, rapporte Reuters.

"La priorité actuelle doit être de stopper la guerre à Gaza et les agressions israéliennes sur le Liban-Sud", a estimé le Premier ministre sortant libanais Nagib Mikati à la suite d'un entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, au Grand Sérail de Beyrouth.

Dans des propos rapportés par l'Ani (Agence nationale d'information, officielle), M. Mikati remercie également la Turquie "pour son soutien continu au Liban dans tous les domaines". De son côté, M. Fidan a affirmé "être en contact avec les Israéliens pour les exhorter à cesser le feu, à laisser rentrer les aides à Gaza et à travailler pour trouver une solution au conflit, à commencer par la solution à deux États."

URGENT : Quatre équipes se sont rendues à Aalma el-Chaab pour transporter les corps de quatre victimes suite aux bombardements israéliens, a annoncé la Croix-Rouge libanaise sur son compte X.

Dans un nouveau bilan, le Quai d'Orsay annonce que 21 Français ont perdu la vie depuis le début des attaques du Hamas contre Israël, rapporte Reuters.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a hébergé des civils ces derniers jours dans l'un des sites du bataillon ghanéen près de Dhaïra au Liban-Sud, a déclaré le porte-parole de cette force de l'ONU Andrea Tenenti dans un communiqué publié par l'Ani.

M. Tenenti a cependant ajouté que "les gens peuvent ne pas être autorisés à entrer dans les sites de l'ONU s'il n'y a pas de menace imminente de violence". "Nous rappelons à toutes les parties concernées que les attaques contre les civils ou le personnel des Nations Unies sont des violations du droit international qui peuvent constituer des crimes de guerre", a-t-il poursuivi.

Témoignage de Gaza :

"La situation est mauvaise. Mais grâce à Dieu, nous avons pu rester dans notre maison", confie Hurya, jeune femme de 27 ans qui habite la ville de Gaza.

"J'étais fière du Hamas au tout début du conflit, mais je regrette maintenant. Nous payons le prix de tout ce qu'ils font", ajoute-t-elle.

Urgent : Quelque 2.000 membres de l'armée américaine ont été placés en état d'alerte pour un éventuel déploiement au Moyen-Orient en soutien à Israël, en guerre avec le Hamas depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste sur le sol israélien, a déclaré mardi le Pentagone.

"Aujourd'hui le ministre de la Défense Lloyd Austin a placé quelque 2.000 soldats et une série d'unités en état d'alerte maximale à travers un ordre de préparation au déploiement", indique un communiqué, "afin d'augmenter la capacité de la Défense américaine à répondre rapidement à une situation sécuritaire évolutive au Moyen-Orient". "Aucune décision n'a été prise concernant le déploiement de troupes pour le moment", a insisté le ministère de la Défense, précisant que Lloyd Austin continuait à évaluer la posture américaine et restait en contact étroit avec ses alliés et partenaires dans la région.

Les forces concernées pourraient effectuer des missions de conseil et d'assistance médicale, selon des responsables du Pentagone cités sous couvert d'anonymat par le Wall Street Journal et CNN.

Lloyd Austin avait déjà annoncé samedi l'envoi par les Etats-Unis d'un second porte-avions en Méditerranée orientale, afin de "dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre".

Ces annonces surviennent alors que le président américain Joe Biden est attendu mercredi en Israël pour une visite de solidarité.  

En images : Des Palestiniens réagissent après des frappes israéliennes sur des habitations à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Photo REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Le roi de Jordanie Abdallah II convoque un sommet quadripartite demain mercredi à Amman, avec le président américain Joe Biden, son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Dans un message posté sur X, la cour royale hachémite précise que ce sommet "portera sur les développements dangereux à Gaza, leur impact régional, et la garantie d'apporter des aides à la bande de Gaza".

"Le Hamas a commencé par stupéfier le monde entier en lançant son incroyable, son inimaginable opération Déluge d’al-Aqsa. Ce qui a surtout frappé ce jour-là, c’est la spectaculaire inversion des rôles dont on a été témoin, c’est le cinglant démenti qui a été apporté aux lois pourtant implacables de l’asymétrie." Voici l'édito d'Issa Goraieb.

Israël "fera face à une autre onde de choc" de la part du front de résistance si ses "atrocités" ne cessent pas à Gaza, a déclaré Ali Fadavi, un commandant adjoint des gardiens de la révolution iraniens cité par les médias d'État iraniens et relayé par Reuters.

"Les chocs du front de la résistance contre les régimes sionistes (Israël) se poursuivront jusqu'à ce que cette 'tumeur cancéreuse' soit éradiquée de la carte du monde", a-t-il lancé. "Une autre onde de choc est en route si Israël ne met pas fin aux atrocités à Gaza."

Le secrétaire général adjoint d’Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, a déclaré sur X (ex-Twitter) qu'avec des troupes au sol, la « résistance » vaincrait nécessairement Israël. Il a ajouté que l'opération Déluge d’Al-Aqsa avait montré les faiblesses d’Israël sur le plan militaire et sa dépendance au soutien des États-Unis et de l’Occident pour maintenir « l’occupation » des territoires pris aux Palestiniens.

« Ils demandent au Hezbollah de ne pas étendre le conflit, et nous demandons qu'ils arrêtent l'agression et l'occupation qui ont à l’origine de cette extension », a-t-il ajouté,

« Les vraies valeurs de l'Amérique, de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne ont été exposées comme des valeurs de brutalité, de crime et de meurtre » , a encore scandé le numéro 2 du Hezbollah, jugeant que l’Occident n’était plus en mesure de « tromper l’Humanité » en invoquant les droits de l’homme.

Michel George Hage, un témoin vivant dans le village de Rmeich, explique à L'Orient-Le Jour que "le bombardement israélien a débuté vers 13h10 et a duré une quinzaine de minutes". "Plus de 12 missiles sont tombés sur le village, l'un d'entre eux est tombé très près d'une maison. C'est la première fois qu'un missile tombe aussi près d'une habitation", explique-t-il en montrant le bâtiment en question à notre journaliste lors d’un appel vidéo.

"Heureusement, toutes ces bâtisses très proches de la frontière sont actuellement vides en raison de la situation. Aucune blessure n'est à déplorer pour le moment", conclut-il.

URGENT : Nouveaux bombardements israéliens près de Rmeich et Aïta el-Chaab au Liban-Sud, confirme à L'Orient-Le Jour une porte-parole du Hezbollah ainsi que l'armée israélienne citée par Haaretz.

L'armée israélienne précise que des missiles anti-char et des coups de feu ont ciblé ses positions, et qu'elle a répliqué par des tirs d'artillerie.

Le président français Emmanuel Macron envisage un déplacement au Moyen-Orient, selon des déclarations faites lors d’une conférence de presse diffusée sur X (ex-Twitter), un déplacement qui inclura notamment un passage en Israël.

« Je me rendrai dans la région dès que je considèrerais que nous avons un agenda utile et des actions très concrètes à y conduire. Je vais continuer les discussions (...), mais la volonté est de pouvoir m'y déplacer lorsque nous pourrons obtenir un accord concret soit sur la non-escalade, soit sur les question humanitaires, et plus largement sur le tout » a notamment déclaré le chef de l’État.

Il inclut dans cet ensemble « inséparable », la « sécurité d’Israël, la lutte contre tous les groupes terroristes, mais aussi le processus de paix et la solution politique » et a rappelé que la France ne souhaitait pas voir le conflit déborder au Liban.

De passage à Beyrouth lundi, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a appelé lundi depuis Beyrouth le Liban à « tout faire » pour rester à l’écart d’un « engrenage » qui l’entraînerait dans la guerre entre Israël et le Hamas.

On vous propose une sélection d'articles pour suivre la situation et comprendre les enjeux en ce qui concerne la question de la frontière israélo-libanaise dans le contexte de la guerre entre le Hamas et Israël.

Voici ce qu'il faut lire.

Retrouvez ici un point récapitulatif de la situation au point de passage de Rafah depuis la nuit dernière.

"Le déni est la pire des arrogances. Voilà des lustres qu’Israël est dans le déni. Ce n’est pas parce que vos adversaires sont moins brillants que vous que vous aurez toujours raison." Voici l'édito du jour, par Elie Fayad.

Une photo du journaliste palestinien Mohammad Baloucha, aussi connu sous le nom de « Abou Jamil ». Mohammad Baloucha travaillant pour la chaîne d’information Palestine Today (Falastine el yawm), et qui a été tué ce matin avec sa famille dans un bombardement israélien dans la partie nord de la bande de Gaza. Photo publiée sur le site de la chaîne d’information.

L'Égypte sera l'hôte d'un sommet sur le conflit israélo-palestinien ce samedi, annonce le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan depuis Beyrouth. Cité par Reuters, M. Fidan indique aussi que « des discussions sont en cours avec le Hamas pour négocier la libération des otages ».

Un journaliste de la chaîne Palestine Today, Mohammad Baloucha, a été tué « avec sa famille » dans des bombardements de l’armée israélienne tôt ce matin dans le nord de la bande de Gaza. L’information qui avait été dans un premier temps relayée par l’agence de presse turque Anadolu, puis al-Jazeera, a été confirmée par la chaîne où Mohammad Baloucha travaillait.

Avant mardi, le syndicat palestinien des journalistes avait rapporté les décès de 11 confrères depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël. Mohammad Balloucha est donc le 12e au moins à s’ajouter à cette liste.

Le vice-président de la Chambre Élias Bou Saab a déclaré, à sa sortie de la séance parlementaire de mardi, que le Parlement devait se réunir pour évoquer les derniers développements régionaux. « J'ai demandé au président de la Chambre Nabih Berry de tenir une séance parlementaire dédiée aux événements de Gaza », a-t-il notamment déclaré à la chaîne MTV.

Le député du Metn a également fait savoir que les combats risquaient de déborder vers le Liban si la situation continuait de se dégrader.

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Ca se passe par ici.

Le porte-parole du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) pour le Moyen-Orient, Abeer Etefa, a déclaré que la situation dans la bande de Gaza s'aggravait de minute en minute et qu'il ne restait plus que « quatre ou cinq jours » de stocks de nourriture dans les magasins, lors d’un point presse en visio-conférence organisé depuis Le Caire.

L’Unrwa a indiqué sur X (ex-Twitter) que l’armée israélienne continuait de bombarder la ville de Khan Younès ainsi que « d’autres zones du sud » de la bande de Gaza, où les habitants de la partie nord avaient pourtant été appelés à se réfugier par les autorités israéliennes. L’organisation a également alerté sur la gravité de la pénurie d’eau qui touche les habitants de l’enclave palestinienne, en raison du blocus sévère imposé par Israël, alertant sur le fait que les habitants « allaient commencer à mourir ».

Le passage de Rafah est toujours fermé et les camions transportant de l’aide humanitaire restent stationnés à proximité.

Selon le Haaretz, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des « dizaines de bombardements » sur Gaza dans la matinée.

Témoignage de Gaza : "Certes, l'armée israélienne nous a ordonné de partir du nord de la bande de Gaza vers le sud. Beaucoup de gens se sont réfugiés dans les écoles de l’UNRWA ou chez leurs proches qui résident au sud. Ma famille et moi sommes restés chez nous. Rien ne nous est arrivé mais il y a des bombardements israéliens près de chez nous. Ils ont frappé nos voisins, quatorze d’être eux sont morts en martyrs. Il n’y a ni électricité, ni réseau internet, ni même eau qui a été coupée dans toute l’enclave. J’espère que nous resterons en sécurité ainsi que nos familles. Nous ne savons pas ce qu’il va se passer. Nous espérons juste que tout ça va se terminer", dit Noor, 25 ans, résidant à Gaza.

Le nombre de morts palestiniens depuis le 7 octobre est désormais de 2.837 selon les derniers chiffres du ministère de la Santé de la bande de Gaza relayés notamment par le Haaretz. Au moins 1.400 israéliens ont été tués.

En image : Un homme évacue une petite Palestinienne blessée par un bombardement israélien dans le camp de réfugiés de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. SAID KHATIB / AFP

"Les bombardements sur Gaza doivent immédiatement cesser", lance le chef suprême iranien Ali Khamenei dans un discours rapporté par Reuters. "Les responsables israéliens devraient être jugés pour leurs crimes", a-t-il également déclaré. "Ceux qui vivent dans les colonies israéliennes occupées ne sont pas des civils, ils sont majoritairement armés", ajoute l'ayatollah Khamenei.

"Nous devons répondre, nous devons réagir à ce qui se passe à Gaza", a également estimé le chef suprême iranien.

Un porte-parole militaire israélien indique que l'armée "se prépare à la prochaine étape de la guerre" à Reuters. Sur les informations circulant autour d'une éventuelle opération terrestre, il répond : "Ça sera peut-être autre chose".

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan est arrivé à Beyrouth, rapporte l'Ani. Il a été reçu par l'ambassadeur de Turquie à Beyrouth et par d'autres responsables.

Reuters réitère son appel à une "enquête approfondie" sur le meurtre de son journaliste, Issam Abdallah, au Liban-Sud :

Dans une vidéo postée sur X (ex-Twitter), la rédactrice en chef de Reuters, Alessandra Galloni, déclare que Issam Abdallah "ne faisait que son travail quand il a été tué" au Liban-Sud, le 13 octobre dernier, lorsqu'un obus l'a fatalement touché alors qu'il filmait des tirs à la frontière entre Israël et le Liban.

"Des témoins oculaires sur place ont déclaré que l'obus qui a tué Issam venait d'Israël", ajoute Mme Galloni.

"Je réitère mon appel aux autorités israéliennes, qui ont déclaré qu'elles enquêtaient, pour qu'elles mènent une investigation rapide, approfondie et transparente sur ce qui s'est passé. Par transparente, j'entends une enquête avec des preuves et des explications claires. Je réitère mon appel aux forces de défense israéliennes pour qu'elles fassent preuve de clarté quant aux conditions d'engagement dans ce conflit", poursuit la rédactrice en chef de l'agence.

"Je demande également au Liban, qui a déclaré avoir recueilli des preuves de l'attaque, et à toute autre autorité disposant d'informations de les fournir. J'exhorte toutes les parties à ce conflit à respecter tous les médias et à travailler avec eux pour assurer la sécurité des journalistes qui travaillent dans la région", continue Alessandra Galloni avant de conclure : "Issam était un journaliste expérimenté, talentueux et passionné, très apprécié de ses collègues de Reuters."

Le Premier ministre sortant Najib Mikati a reçu ce mardi, au Sérail, son ministre de l'Information, Ziad Makari, a rapporté l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Les deux hauts responsables ont abordé la situation au Liban sud et dans la région, ainsi que la façon dont ces actualités étaient traitées dans les médias, compte tenu du « contexte délicat », a rapporté Ziad Makari. « La question sera abordée lors d’une prochaine réunion », a-t-il ajouté, sans plus de détails.

En images : Des Palestiniens cherchent des survivants dans les décombres après une frappe à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Photo Mahmud HAMS / AFP

Le roi Abdallah de Jordanie a mis en garde mardi contre toute tentative de pousser les réfugiés palestiniens vers l'Égypte ou la Jordanie, ajoutant que la situation humanitaire devait être adressée que ce soit à l’intérieur de la bande de Gaza ou en Cisjordanie.

« C'est une ligne rouge, car je pense que c'est le plan de certains des suspects habituels pour essayer de créer des problèmes sur le terrain. Pas de réfugiés en Jordanie, pas de réfugiés en Égypte », a notamment déclaré le roi Abdallah lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin.

Le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib s'est entretenu ce matin avec les ambassadeurs de plusieurs pays coopérant au sein de la Finul (Force intérimaire des nations unies au Liban), rapporte l'Ani.

"Les discussions ont porté sur la situation au Liban-Sud et à Gaza" et le chef de la diplomatie libanaise "a demandé aux ambassadeurs leur aide pour calmer la situation aux frontières sud et faire en sorte qu'Israël cesse ses frappes. Surtout que la réponse libanaise se concentre sur les fermes de Chebaa libanaises occupées" par Israël, a poursuivi M. Bou Habib cité par l'Ani.

URGENT : Le correspondant de la chaîne du Hezbollah al-Manar indique qu'Israël bombarde le Liban-Sud au niveau des localités de Kfar Kila et Tallet el-Hamames, en face de la colonie israélienne de Metoula.

De son côté, l'armée israélienne fait état d'une "fusillade vers Metoula", sans plus de détails pour l'instant.

Cité par le Haaretz, le chef du conseil local de Metoula David Azulay a déclaré que la voiture d'un civil avait été touchée lors d'un "incident sécuritaire", ajoutant que deux personnes ont été blessées et que "de nombreux tirs de mortier" ont frappé la ville.

Le point analyse d'Anthony Samrani : 

L’offensive israélienne sur Gaza devait débuter vendredi ou samedi. L’armée israélienne avait déployé ses forces et avait donné 24 heures aux civils pour évacuer la zone, sachant qu’il leur est impossible de le faire. Puis tout a été suspendu. L’opération militaire a été reportée à plusieurs reprises, notamment en raison des menaces du Hezbollah à la frontière nord de l'Etat hébreu d’après un article du Jérusalem Post. Les Etats-Unis semblent jouer un rôle important dans ce report, en tentant de négocier sur plusieurs fronts pour éviter lune escalade régionale, ouvrir le point de passage de Rafah et tenter d'obtenir la libération des otages.

L’arrivée de Joe Biden en Israël mercredi s’inscrit dans ce contexte. Cela signifie que rien de sérieux ne devrait débuter avant que le président américain foule le sol israélien. Sa visite témoigne du fait que Washington reste la seule superpuissance du Moyen-Orient, malgré sa volonté de s’en retirer depuis le premier mandat de Barack Obama en 2008.

On peut la lire de deux façons, qui ne sont pas nécessairement contradictoires : le président américain veut mettre tout son poids dans la balance pour éviter les risques d’un embrasement régional en raison d’une implication de l’Iran et de ses alliés ; dans le même temps, il peut vouloir être sur place pour incarner la réponse israélo-américaine en cas d’attaque de l’Iran.

Washington fera tout pour éviter une escalade qu'il veut d'autant moins qu'il est concentré en Ukraine. Mais si celle-ci ne peut être évitée, il veut montrer qu'il se tiendra aux côtés de son allié israélien.

"Message à l'État libanais : nous restons vigilants et prêts dans la région nord. Si le Hezbollah commet une erreur, nous répondrons avec une grande force", menace le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur X.

"L'État libanais doit se demander s'il veut mettre le Liban en danger pour les saboteurs de Daech à Gaza", ajoute-t-il.

"J'ai expressément averti le Hezbollah et l'Iran de ne pas intervenir dans le conflit", déclare le chancelier allemand Olaf Scholz cité par Reuters. Le haut responsable allmand doit se rendre en Israël ce mardi. 

L'armée israélienne a annoncé avoir tué Bilal el-Kadra, un commandant des forces spéciales du Hamas, dans le bataillon de Khan Younès, qui était responsable du raid sur les kibbout de Nirim et Nir Oz samedi 7 octobre, jour du lancement de l'opération "Déluge d'al-Aqsa", rapporte le Haaretz.

D'autres agents du Hamas et du Jihad islamique ont été tués lors d'attaques menées cette nuit à Zeitoon, Khan Younès et Jabaliya. L'armée a également attaqué des quartiers généraux et des complexes militaires, des postes antichars et des postes d'observation appartenant au Hamas, ajoute le quotidien.

En images : Une unité militaire israélienne près de la frontière avec la bande de Gaza à l'aube, le 17 octobre 2023. Photo REUTERS/Violeta Santos Moura

Le commandant de CENTCOM (United States Central Command), le général Michael Kurilla, a atterri en Israël, selon un communiqué publié par ce commandement américain sur X (ex-Twitter).

CENTCOM est responsable des opérations militaires des États-Unis au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Asie du Sud. Israël l’a officiellement intégré en 2021.

Des frappes ont été échangées entre Hezbollah et Israël au Liban-Sud pendant la nuit. Vers 2h30 du matin, l'armée israélienne a indiqué dans un message publié sur X (ex-Twitter) avoir « frappé des cibles terroristes appartenant au Hezbollah ». Dans un autre message, elle indique avoir tué quatre personnes qui tentaient de s'infiltrer en Israël depuis le Liban et "tentaient de poser une bombe sur la barrière frontalière libanaise". Leur opération n'a pas abouti et n'a fait aucune victime.

La chaîne du parti chiite al-Manar indique de son côté que « plus de 100 obus sont tombés en deux heures » près de Dhaïra, au Liban-Sud, et que du phosphore a été tiré. « Les bombardements ont continué jusqu'à 5h du matin », poursuit al-Manar.

Contactée, l'armée libanaise confirme à L'Orient-Le Jour que des lourds bombardements ont eu lieu au cours de la nuit. Mais elle n'a pas confirmé les tirs de phosphore. La troupe indique de surcroit qu'une maison a été touchée à Aïta el-Chaab, sans faire de blessés.

Dans la matinée, l’Agence nationale d’information (Ani, officielle) a évoqué des bombardements « qui ont fait des blessés » dans une zone incluant « les villages du secteur ouest » et ceux « adjacents à la Ligne bleue » tracée entre Israël et le Liban.

« Ce qui est nouveau, c'est que l'ennemi a utilisé des bombes au phosphore et pris pour cible des civils » ajoute l'Ani, précisant que les blessés ont été transportés à Tyr. Contacté, le porte-parole de la Finul Andrea Tenenti n’a pour l’instant pas commenté les informations publiées. L'armée libanaise indique pour l'instant ne pas disposer de plus d'informations sur ces frappes.

Citée par le Haaretz, l’armée israélienne a affirmé dans la matinée avoir bombardé 200 positions appartenant au Hamas lors des dernières 24 heures.

Les convois d'aide humanitaire stationnés à Al-Arich, chef-lieu du Nord-Sinaï égyptien, ont pris mardi matin la route vers Rafah, poste-frontière vers Gaza bombardée par Israël, alors qu'un accord sur l'entrée de l'aide piétine depuis des jours, rapportent des humanitaires. "Nous sommes arrivés au terminal et nous attendons maintenant la prochaine étape", rapporte Heba Rashed, qui dirige une ONG égyptienne, Mersal, alors que des centaines d'autres camions se pressent sur la route d'une quarantaine de kilomètres entre Al-Arich et Rafah, selon d'autres humanitaires.

Ce qu’il faut savoir pour commencer la journée :

-Joe Biden va se rendre mercredi en Israël, une visite de "solidarité" face à l'attaque du Hamas qui a aussi pour objectif de débloquer l'acheminement de l'aide vers la bande de Gaza. M. Biden rencontrera aussi le président égyptien, le roi de Jordanie et le chef de l'Autorité palestinienne à Amman

-Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a, pour sa part, menacé d'une possible "action préventive" contre Israël "dans les prochaines heures" si le pays maintient son projet d'offensive terrestre contre le Hamas à Gaza.
De nouveaux échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël ont eu lieu, lundi soir, au Liban-Sud.

-Le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus a affirmé que la visite de M. Biden ne remettait pas en cause l'offensive terrestre contre le Hamas. "Nous commencerons les activités militaires renforcées lorsque le moment sera propice à la réalisation de l'objectif, avait-il indiqué avant l'annonce de la visite.

-Selon le Wall Street Journal lundi, l'armée américaine a sélectionné environ 2.000 membres de son personnel pour un éventuel déploiement en soutien à Israël. Ces troupes ne doivent pas combattre mais, si besoin, effectuer des missions de conseil et d'assistance médicale, d'après le quotidien qui cite des responsables du Pentagone non identifiés.

- Lundi soir, le Hamas a diffusé une vidéo d'"une des prisonnières à Gaza", identifiée par l'armée israélienne comme s'appelant Mia. Le Hamas a enlevé 199 personnes lors de l'attaque, selon Israël. Le Hamas évoque "200 à 250" otages à Gaza et fait état de 22 otages tués dans les raids israéliens.

-L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi d'une "catastrophe" humanitaire imminente. "Il reste 24 heures d'eau, d'électricité et de carburant" à Gaza et si de l'aide n'y entre pas, les médecins n'auront plus qu'à "préparer les certificats de décès", a déclaré à l'AFP Ahmed Al-Mandhari, directeur de l'OMS pour la Méditerranée orientale basé au Caire. Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis plus de 15 ans, la bande de Gaza est placée en état de "siège complet" depuis le 9 octobre par Israël. Après son entretien avec M. Netanyhau, M. Blinken a également annoncé que les Etats-Unis avaient obtenu des garanties de la part d'Israël concernant l'acheminement de l'aide humanitaire étrangère dans la bande de Gaza.

-Lundi, des centaines de personnes étaient massées à la frontière avec l'Egypte, dans l'espoir d'une ouverture du point de passage de Rafah, contrôle par l'Egypte. Un million de personnes, selon l'ONU, ont fui en une semaine le nord de la bande de Gaza vers le sud du territoire.

-Côté israélien, près de 500.000 Israéliens ont également été déplacés, selon le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus. 

-L'armée et les services de renseignement israéliens ont annoncé l"'élimination" d'Oussama al-Mazini, un haut responsable du Hamas dans la bande de Gaza qui avait joué un rôle important dans l'échange de prisonniers entre le soldat israélien Gilad Shalit et des détenus palestiniens en 2011.

-Lundi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU a rejeté une résolution proposée par la Russie pour un "cessez-le-feu humanitaire". Approuvée par cinq Etats membres du Conseil - dont la Russie et la Chine -, elle a été rejetée par quatre autres (Etats-Unis, Royaume-Uni, France et Japon) et six se sont abstenus, parmi lesquels le Brésil. 

-Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis l'attaque du Hamas. La plupart sont des civils morts le jour de l'attaque du 7 octobre. Les frappes de représailles israéliennes ont tué au moins 2.750 personnes, en majorité des civils palestiniens, dont des centaines d'enfants, selon les autorités locales. Onze journalistes palestiniens ont aussi été tués, a déclaré lundi le syndicat palestinien des journalistes. A ce bilan il faut ajouter Issam Abdallah, journaliste libanais tué au Liban-Sud dans des bombardements israéliens vendredi dernier.

-Le gouvernement du Canada a appelé, lundi, ses ressortissants au Liban à "envisager de quitter le pays" tant que des vols commerciaux restent disponibles. Quelques minutes plus tard, la compagnie aérienne helvétique Swiss annonçait, dans un communiqué, suspendre ses liaisons vers Beyrouth

Bonjour,

Merci de nous rejoindre pour cette nouvelle journée de couverture en direct de l'évolution de la situation entre Israël, Gaza, mais aussi le Liban.