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Politique - Crise politique

Boukhari : Nous poursuivrons nos efforts pour encourager les Libanais à élire un président

"Nous avons confiance dans le fait que les Libanais sont capables d'assumer leurs responsabilités et de s'unir" pour mettre un terme à la vacance, affirme l'ambassadeur saoudien.

Boukhari : Nous poursuivrons nos efforts pour encourager les Libanais à élire un président

L’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari. Photo d'archives Mohammad Azakir/Reuters

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a déclaré samedi soir, dans un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale saoudienne, que la présidentielle libanaise est "une affaire souveraine", assurant néanmoins que Riyad était prêt à "poursuivre ses efforts pour encourager" les dirigeants à Beyrouth à parvenir à un règlement de la crise. 

"Le royaume tient à ce que la région toute entière soit sûre et stable", a affirmé le diplomate, évoquant une "responsabilité commune pour préserver le Liban et sa souveraineté".

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Il a dans ce cadre qualifié de "très inquiétante" la vacance présidentielle au Liban, qui dure depuis le départ de Michel Aoun de Baabda, le 31 octobre 2022, il y a près d'un an. Cette crise politique "menace les efforts fournis pour mettre en place des réformes urgentes", réclamées depuis des années par la communauté internationale et, dernièrement, par le Fonds monétaire international pour débloquer des fonds devant aider le pays à se relever de la crise. 

Une affaire souveraine
"Des solutions durables doivent venir de l'intérieur même du Liban et non de l'étranger", a-t-il encore exhorté, insistant sur le fait que la présidentielle est "une affaire souveraine, dont les Libanais doivent eux-mêmes décider". "Nous avons confiance dans le fait que les Libanais sont capables d'assumer cette responsabilité et de s'unir pour élire un président", a-t-il poursuivi. 

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M. Boukhari a rappelé que la position de son pays concernant la crise politique libanaise rejoint celle de la communauté internationale "qui insiste sur la nécessité d'accélérer l'élection d'un président capable de répondre aux attentes du peuple". "Nous poursuivrons nos efforts conjoints pour encourager les responsables libanais à élire un chef de l'Etat et à mener à bien les réformes", s’est-il engagé. 

De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane, a évoqué la situation au Liban dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies. "Nous nous tenons aux côtés du peuple libanais et appelons toutes les parties à lancer les réformes exhaustives qui permettront de sortir de la crise", a-t-il déclaré. 

L'Arabie saoudite, auparavant très influente sur la scène libanaise, s'en est éloignée ces dernières années, notamment pour marquer sa désapprobation du rôle grandissant du Hezbollah. Riyad fait toutefois partie du groupe des Cinq (France, États-Unis, Arabie saoudite, Qatar et Égypte), qui s'est réuni à trois reprises ces derniers mois pour évoquer le dossier libanais. La dernière réunion en date du quintette, après celles de Paris et Doha, a eu lieu mardi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Aucun communiqué n’a été publié et cette table ronde aurait été le théâtre d’un désaccord entre les puissances participantes. Riyad et Washington auraient notamment réclamé que Paris fixe un calendrier pour son initiative au Liban, conduite par Jean-Yves Le Drian, remettant sur la table la menace de sanctions contre les acteurs responsables du blocage.

« Un président que l'ennemi craint »

Pour sa part, le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a accusé implicitement dimanche le camp politique adverse d'avoir fait échouer les initiatives locales et internationales, en allusion à l'appel au dialogue lancé par le président de la Chambre Nabih Berry, et l'initiative française conduite par l'émissaire spécial Jean-Yves Le Drian.

« La mise en échec des initiatives internes et internationales compliquent la crise et accélèrent l'effondrement. Le camp du défi et de l'affrontement est responsable de cette mise en échec », a-t-il dit, dans un discours partisan prononcé dans la localité de Beit Lif, au Liban-Sud dimanche, selon des propos rapportés par notre correspondant Mountasser Abdallah. « Nous, ainsi que le mouvement Amal, travaillons à l'unisson pour trouver des solutions, alors que le camp du défi et de l'affrontement s'attelle à dresser des obstacles », a encore accusé Nabil Kaouk. « Le Liban a besoin d'un président que l'ennemi craint et qui ne se soumette pas aux pressions de Washington », a conclu le responsable chiite.

Pour sa part, le député Hassan Fadlallah du Hezbollah a affirmé que « personne ne peut imposer de président au Liban ». « Ceux qui viennent au Liban avec de bonnes intentions, nous les écoutons. Mais au final, ce sont les députés qui éliront le président de la République. Même si les puissances étrangères proposent des noms, ce sont les groupes parlementaires qui choisissent qui ils veulent élire », a-t-il dit, dans un discours partisan à Jabal Amel, dimanche. « L'étranger, qui qu'il soit, ne peut pas imposer de président aux Libanais », a-t-il insisté.

De son côté, le chef de l'Église maronite Béchara Raï a affirmé depuis l'Australie, dans son homélie dominicale, que « l'Église n'a pas laissé le Liban et son peuple tomber victime de l'hubris, et ne restera pas silencieuse face à l'absence délibérée du seul président chrétien dans la famille de la Ligue arabe ».

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a déclaré samedi soir, dans un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale saoudienne, que la présidentielle libanaise est "une affaire souveraine", assurant néanmoins que Riyad était prêt à "poursuivre ses efforts pour encourager" les dirigeants à Beyrouth à parvenir à un règlement de la crise. "Le...

commentaires (5)

Vous vous êtes donnés le mot et ne cessez de nous le répéter comme une rengaine alors que vous savez tous, que les libanais qui occupent le pouvoir s’en fichent comme de l’an 40 du sort de leur pays et de ses citoyens. Tout ce qui les intéresse est que les dollars circulent et que leurs poches soient pleines pour pouvoir mener un train de vie auquel il n’aurait jamais rêvé si les libanais leur auraient coupé l’herbe sous les pieds en ne élisant pas. C’est un vieille histoire de zaims qui affament leurs partisans pour mieux les dominer en leur offrant les miettes par la suite et qui ne jurent que par leur honnêteté et leur charité alors qu’il s’agit d’un infime partie de leur argent volé par leurs soins. Sans parler de leur pouvoir à les protéger faute de justice et de droits communs qui n’ont jamais été le point fort de notre pays. Le jour où un président viendrait leur restituer leurs droits de citoyens à part entière il n’y aurait plus de zaims ni de victimes. C’est la où ça bloque.

Sissi zayyat

14 h 09, le 25 septembre 2023

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Commentaires (5)

  • Vous vous êtes donnés le mot et ne cessez de nous le répéter comme une rengaine alors que vous savez tous, que les libanais qui occupent le pouvoir s’en fichent comme de l’an 40 du sort de leur pays et de ses citoyens. Tout ce qui les intéresse est que les dollars circulent et que leurs poches soient pleines pour pouvoir mener un train de vie auquel il n’aurait jamais rêvé si les libanais leur auraient coupé l’herbe sous les pieds en ne élisant pas. C’est un vieille histoire de zaims qui affament leurs partisans pour mieux les dominer en leur offrant les miettes par la suite et qui ne jurent que par leur honnêteté et leur charité alors qu’il s’agit d’un infime partie de leur argent volé par leurs soins. Sans parler de leur pouvoir à les protéger faute de justice et de droits communs qui n’ont jamais été le point fort de notre pays. Le jour où un président viendrait leur restituer leurs droits de citoyens à part entière il n’y aurait plus de zaims ni de victimes. C’est la où ça bloque.

    Sissi zayyat

    14 h 09, le 25 septembre 2023

  • Boukhari parle pour ne rien dire. Il est tiraillé entre la paix avec l'Iran,et la prochaine paix avec Israël. Il a raison comme il fait..

    Esber

    19 h 20, le 24 septembre 2023

  • l'Arabie Saoudite se fout du Liban et elle est une des principales sources de son malheur ...le voeux hypocrites de Boukhari il peut se les garder

    Emile G

    11 h 58, le 24 septembre 2023

  • Que recommande M Boukhari ? Que les Libanais s'unissent ? Que les victimes s'accordent avec les voleurs et les tueurs ????? Les mafieux et les milichiens au pouvoir au Liban ne connaissent qu'un seul langage : celui de la force. Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    09 h 06, le 24 septembre 2023

  • Vous êtes un noble pour votre désir d’aider le Liban, mais avec plus de la moitié des racailles qui ont mis a genoux le Liban dont la renommée dépassait ses frontières, il faut que votre pays exige pour aider le Liban à réclamer son dû en retour, soit accepter vos conseils des plus précieux.

    Mohamed Melhem

    07 h 56, le 24 septembre 2023

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