Rechercher
Rechercher

Politique - Liban

La députée Najat Saliba met fin à son sit-in de plusieurs mois au Parlement

Le député Melhem Khalaf, qui a également campé devant le Parlement, poursuivra son sit-in « jusqu'à ce qu'une séance ouverte soit tenue avec des tours successifs ».

La députée Najat Saliba met fin à son sit-in de plusieurs mois au Parlement

Les députés Melhem Khalaf et Najat Aoun Saliba lors d'une conférence de presse le 19 janvier 2023, annonçant leur sit-in au Parlement jusqu'à l'élection d'un président de la République. Photo Mohammad Yassine

La députée contestataire Najat Aoun Saliba a mis fin lundi à son sit-in de huit mois au Parlement, qui visait à faire pression pour mettre fin à la vacance présidentielle et protester contre l'impasse politique persistante sur ce sujet.

Mme Saliba et son collègue député des Forces du changement, Melhem Khalaf, avaient entamé leur sit-in ensemble le 19 janvier, après l'échec de l'une des nombreuses séances du Parlement consacrées à l'élection présidentielle.

Pour mémoire

Électricité, nourriture... : comment (sur)vivent Melhem Khalaf et Najat Saliba ?

Le Liban souffre du premier double vide exécutif de son histoire. Le pays est sans président depuis le 31 octobre 2022, date à laquelle le mandat de Michel Aoun a pris fin, et le cabinet sortant expédie les affaires courantes depuis les élections législatives de mai 2022.

La dernière session électorale avait eu lieu le 14 juin. Elle a également échoué en raison de l'absence d'accord politique et du défaut de quorum. Il s'agit de la 12e session qui échoue à trouver un successeur à Michel Aoun.

Depuis le début de leur sit-in, les deux députés ont justifié leur grève par l'article 75 de la Constitution, qui stipule : « La Chambre réunie pour élire le président de la République est considérée comme un corps électoral et non comme une assemblée législative. Elle doit procéder immédiatement, sans discussion d'aucun autre acte, à l'élection du chef de l'État ». En d'autres termes, le Parlement devrait travailler uniquement à l'élection d'un président, sans entreprendre d'autres actions, jusqu'à ce qu'un nouveau chef d'État soit choisi.

Focus

L’opposition soutient le sit-in de Saliba et Khalaf du bout des lèvres

Lundi, Mme Saliba a annoncé dans un communiqué : « Nous croyions fermement que l'opportunité objective et interne était favorable à ce moment-là pour élire un président de la République, mais nous avons découvert que la réalité sur le terrain était complètement différente ». Pour sa part, M. Khalaf poursuivra son sit-in « jusqu'à ce qu'une séance ouverte soit organisée en plusieurs tours successifs », a déclaré Mme Saliba.

"Le Liban est sorti de l'histoire et de la géographie "

Dans sa déclaration, Mme Saliba a affirmé que le Parlement avait « abandonné son devoir constitutionnel, se soumettant à la volonté de maintenir la vacance, qui est souhaitée par le président du Parlement [Nabih Berry] et tous ceux qui l'accompagnent, abandonnant sa conception précédente et sa détermination à jouer son rôle ».

« À la lumière de ce qui précède, il est devenu nécessaire pour moi, personnellement, de poursuivre mes intérêts nationaux, y compris ceux dans les domaines de ma spécialité environnementale. J'ai élaboré un plan environnemental intégré, en coopération et en coordination avec des spécialistes de l'environnement et des organismes et institutions internationaux et locaux, afin de mettre en œuvre ce plan sur l'ensemble du territoire libanais », a-t-elle déclaré.

« Le Liban est devenu vulnérable aux intérêts étrangers, régionaux et internationaux », a ajouté Mme Saliba. « Le Liban, avec sa décision politique et la collusion de la corruption, des armes et du sectarisme, est sorti de l'histoire et de la géographie ».

M. Berry a annoncé, dans une interview publiée lundi par le quotidien libanais  al-Liwa', qu'il tiendrait « une séance ouverte avec des tours successifs jusqu'à ce qu'un président soit élu, comme pour l'élection du pape à Rome ». 00Il a précisé que la session ouverte se tiendrait « début octobre », à la suite d'une initiative de dialogue qu'il a initiée pour que les différents partis politiques tentent de se mettre d'accord sur un candidat.

La députée contestataire Najat Aoun Saliba a mis fin lundi à son sit-in de huit mois au Parlement, qui visait à faire pression pour mettre fin à la vacance présidentielle et protester contre l'impasse politique persistante sur ce sujet.Mme Saliba et son collègue député des Forces du changement, Melhem Khalaf, avaient entamé leur sit-in ensemble le 19 janvier, après l'échec de l'une...

commentaires (4)

Courageuse mais pas téméraire. De quel sit in parle t-on? N’est ce pas elle qui a sillonné l’Europe pour rencontrer la diaspora en quête de moyens financiers? Une tournée qui a été financé par on ne sait qui. Alors trêve de foutage de gueules

Sissi zayyat

10 h 40, le 19 septembre 2023

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Courageuse mais pas téméraire. De quel sit in parle t-on? N’est ce pas elle qui a sillonné l’Europe pour rencontrer la diaspora en quête de moyens financiers? Une tournée qui a été financé par on ne sait qui. Alors trêve de foutage de gueules

    Sissi zayyat

    10 h 40, le 19 septembre 2023

  • Une dame courageuse.

    Emmanuel Durand

    22 h 44, le 18 septembre 2023

  • ""« Le Liban est devenu vulnérable aux intérêts étrangers, régionaux et internationaux », a ajouté Mme Saliba""... Comme si l’on découvre l’eau chaude. Mais il l’est comme dans le passé, toujours vulnérable. Qu’on nous explique comment : ""le cabinet sortant expédie les affaires courantes depuis les élections législatives de mai 2022"", et l’influence de ce scrutin sur l’impasse actuelle. La députée a pris la mesure de son action en politique, qu’elle ne change rien au cours des événements, mais c’est une expérience…

    Nabil

    17 h 40, le 18 septembre 2023

  • No comment. Par bienséance :) :)

    LE FRANCOPHONE

    17 h 12, le 18 septembre 2023

Retour en haut