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Politique - Liban-Sud

Le calme ne tient qu'à un fil à Aïn el-Héloué


Le calme ne tient qu'à un fil à Aïn el-Héloué

Des dégâts causés par les affrontements entre groupes islamistes et le Fateh à Aïn el-Héloué, le 9 septembre 2023. Photo Mohammad Yassine

Un calme précaire règne dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, près de Saïda (Liban-Sud), après que la tension est montée d'un cran mardi après-midi au lendemain d'un cessez-le-feu annoncé par la Sûreté générale libanaise.

« Nos forces respectent à nouveau le cessez-le-feu après avoir repoussé une attaque dans le quartier d'al-Tiri », a annoncé le mouvement Fateh dans l'après-midi, tout en affirmant « continuer à lutter contre tout groupe terroriste ».

Des affrontements ont opposé le Fateh aux groupes de ''La jeunesse musulmane'' et Jund el-Cham sur les fronts de Tiré, Ras el-Ahmar, Hatine, Baraxat et Safsaf. Des balles perdues ont atteint plusieurs quartiers proches du camp. En début de soirée, le recteur de l’Université libanaise, Bassam Bedran a annoncé que les filiales de l'université à Saïda seront fermées mercredi.

Plus tôt dans la journée, huit légères violations du cessez-le-feu ont été constatées. Des sources palestiniennes avaient fait état d'un échange de tirs et du lancement de grenades. Des tirs sporadiques avaient été entendus dans le quartier de Hatine et une explosion de roquette avait aussi été signalée. Des habitants du camp avaient lancé des appels à retirer les roquettes tombées sans exploser près de leurs habitations.

Par ailleurs, le Fateh a organisé aujourd'hui les obsèques de Mohamad Saleh, blessé lors des récents combats. Son cercueil a été porté à travers les rues du camp, accompagné d'appels à la vengeance contre ses meurtriers. « A ceux qui soutiennent le terrorisme, nous vous traquerons », ont menacé des personnes présentes.

Selon des sources palestiniennes, une réunion était en cours mardi soir entre le Hamas et le Fateh à l'ambassade de Palestine à Beyrouth, afin d'étudier la mise en place d'un cessez-le-feu durable dans le camp. Le Fateh est représenté dans cette réunion par une délégation chapeautée par Azzam el-Ahmad, membre du comité central de cette formation, arrivé la veille à Beyrouth. Également dépêché au Liban pour tenter de contenir la situation, Moussa Abou Marzouk, vice-président du Hamas, participe à la réunion.

Livrer les suspects  

En début d'après-midi, mardi, une source palestinienne a indiqué à L'Orient-Le Jour que les groupes de ''La jeunesse musulmane'' et de Jund el-Cham n'allaient probablement pas livrer les sept personnes accusées d'avoir tué Abou Achraf el-Amrouchi, chef de la sécurité dans le camp affilié au Fateh, en juillet dernier, notant que le huitième suspect a été grièvement blessé lundi pendant les accrochages. Une revendication à laquelle tient le Fateh, ajoute cette source.

L'Organisation populaire nassérienne a de son côté annoncé qu'une réunion a eu lieu mardi entre un membre du comité exécutif de l'OLP, Azzam Ahmad, le député Oussama Saad, l'ambassadeur de Palestine Achraf Dabbour, et le secrétaire général de l'OLP, Fathi Abou Aardate. Des représentants du Fateh étaient également présents à la réunion. Les participants « ont examiné les derniers développements dans le camp et la nécessité de remettre à la justice libanaise les personnes accusées de l'assassinat d'Abou Achraf al-Armouchi et de ses compagnons », selon le communiqué de l'Organisation populaire nassérienne.

Les combats armés avaient débuté fin juillet à Aïn el-Héloué. La dernière vague de violence avait commencé jeudi dernier. Un cessez-le feu avait été conclu le lendemain, mais a fini par être violé. Un second accord a été conclu lundi à l'issue d'une réunion entre le Comité d'action palestinien conjoint sur invitation du directeur de la Sûreté générale par intérim, le général Élias Baïssari, et en présence du chef du Comité de dialogue palestino-libanais, Bassel el-Hassan.

Un calme précaire règne dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, près de Saïda (Liban-Sud), après que la tension est montée d'un cran mardi après-midi au lendemain d'un cessez-le-feu annoncé par la Sûreté générale libanaise.« Nos forces respectent à nouveau le cessez-le-feu après avoir repoussé une attaque dans le quartier d'al-Tiri », a annoncé le mouvement...

commentaires (2)

Depuis 1948 , les pays arabo-musulmans , gavés ou non de pétrodollars ont plongé le Liban dans la MERDE !

Yves Gautron

21 h 10, le 13 septembre 2023

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Commentaires (2)

  • Depuis 1948 , les pays arabo-musulmans , gavés ou non de pétrodollars ont plongé le Liban dans la MERDE !

    Yves Gautron

    21 h 10, le 13 septembre 2023

  • Nous rêvons du jour où un président digne de ce nom vienne frapper un grand coup sur la table pour réveiller les consciences de tous ces pays qui ne cessent de nous accabler avec les problèmes d’autrui en exigeant le départ de tous les réfugiés sans condition comme le fait le président Turque sous peine de les voir dans des bateaux se dirigeant vers leurs pays. Il ne s’agit aucunement de manque d’humanité ou de solidarité, les faits sont là et les autres pays font mine de ne pas les voir. Notre petit pays est en faillite et peine à subvenir aux besoins de ses propres citoyens, mais pas que, il est abandonné à son sort sans président ni gouvernement ni institution fonctionnelle pour pouvoir gérer ce flux de réfugiés qui déstabilise le quotidien du peuple avec leurs armes et leurs conflits qui nécessite à chaque fois l’intervention de notre armée déjà exsangue et sans moyen à sacrifier le peu de moyen qu’elle a et un nombre de ses hommes pour rétablir un semblant de sécurité. Suffit

    Sissi zayyat

    10 h 47, le 13 septembre 2023

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