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Nos Lecteurs ont la Parole

Messages de la nature sauvage

Imanishi défendait l’idée d’une

« proto-identité » qui nous intègre à tous les êtres vivants. « En parodiant le mot de Descartes, je dis, je sens, donc je suis. Comme ça, on inclut les animaux. La personne qui dit « je pense, donc je suis » est toute seule. Cette personne s’aliène de toute société. En revanche, dire « je sens, donc je suis » ouvre un monde, et cela inclut toutes sortes de choses », Kinji Imanishi, penseur méconnu de l’interconnexion du vivant, par Gaspard d’Allens, Reporterre, le média de l’écologie, 28 décembre 2022.

Bernard, formateur, prend congé du milieu professionnel pour des moments inédits. Le bien-être avisé à travers ses échanges n’est pas ce qu’il cherche. Il veut prendre davantage conscience de la situation qu’il ressent. Ce premier contact nous rappelle que la part sensorimotrice prévaut durant l’enfance mais bien après. La sensation peut être appréciée par un mot mais aussi par le silence. Chez l’homme, il inquiète alors qu’il est parfois aussi significatif d’un silence primitif notable mais injustifiable. L’observation et l’élan spontané d’un apprentissage ouvert initient l’évidence de ce qui se passe ou pas. Cette note est si révélatrice de tant d’interventions interrogatives en groupe.

D’ailleurs, le mouvement des stimulations instantanées forme Bernard à une joie éphémère, découverte parmi de précieux compagnons, les êtres vivants de la haute montagne. Elle reflète une étendue animée par le regard animal qu’il reçoit comme une attention privilégiée. Il dit à ce sujet : « Ces partenaires appartiennent à Dieu et veillent à raviver les buissons et les sentiers. On se met joyeusement à genoux devant une pousse qui vous indique le geste approprié. La multiplicité des variétés végétales et des allures animales me font battre le cœur, surtout lorsque je prends dans les bras un tronc de vieux pin. La lumière du soleil, de la lune et des astres indique tant de voies bien plus généreuses que les projections mentales. La brise répond au besoin de fraîcheur, les feuilles crépitent sous mes pas et les oiseaux communiquent un bref et vif regard. Les espaces naturels enseignent ce qui est primitif alors que nous correspondons surtout à une histoire complexe. Je viens ici en élève de la nature sauvage qui m’apprend à entendre son message. »


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Imanishi défendait l’idée d’une « proto-identité » qui nous intègre à tous les êtres vivants. « En parodiant le mot de Descartes, je dis, je sens, donc je suis. Comme ça, on inclut les animaux. La personne qui dit « je pense, donc je suis » est toute seule. Cette personne s’aliène de toute société. En revanche, dire « je sens, donc je suis » ouvre...

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