Le chef de la diplomatie iranienne a conseillé vendredi au président français Emmanuel Macron de se concentrer sur ses problèmes internes au lieu de critiquer son pays, lors d'une conférence de presse au terme d'une visite à Beyrouth.
"Je conseille au président Macron de se concentrer sur la situation en France au lieu de se préoccuper des questions d'ingérence dans d'autres pays", a déclaré Hossein Amir-Abdollahian, qui était interrogé au sujet des récentes déclarations du chef de l'Etat français sur le Liban.
Lundi, Emmanuel Macron, qui s'exprimait devant les ambassadeurs de France réunis à l'Elysée, avait évoqué "les activités de déstabilisation régionale que l’Iran a mené ces dernières années".
Il avait estimé qu'un des "éléments clés" d'une "solution politique au Liban passera par une clarification des interférences régionales dont celle de l'Iran", et salué au passage l'action de son envoyé spécial au Liban, Jean-Yves Le Drian.
M. Le Drian est attendu au Liban en septembre pour tenter de convaincre les acteurs politiques de parvenir à un consensus sur l'élection d'un président, dans le pays privé de chef d'Etat depuis dix mois.
"La République islamique d'Iran a joué le plus grand rôle constructif au Liban et nous resterons de toutes nos forces aux côtés du Liban", a assuré le ministre iranien.
M. Abdollahian, qui tenait sa conférence de presse à l'ambassade d'Iran à Beyrouth, a appelé les responsables libanais à élire sans tarder un président.
Aucun des deux blocs antagonistes au Parlement, ni celui du Hezbollah soutenu et armé par l'Iran ni celui de ses adversaires, ne possède la majorité requise pour élire un président.
Le ministre iranien s'est notamment entretenu au cours de sa visite avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi qu'avec une délégation de chefs des formations palestiniennes alliées à l'Iran, notamment le Hamas et le Jihad islamique.
Il a indiqué que le Hezbollah, bête noire d'Israël, comme les factions palestiniennes, lui avaient assuré qu'ils répliqueraient rapidement si Israël "commet une folie au Liban".
Le ministre s'était auparavant rendu en Syrie, où il a été reçu jeudi par le président Bachar el-Assad, dont l'Iran est l'un des principaux alliés.
"Je conseille au président Macron de se concentrer sur la situation en France au lieu de se préoccuper des...
Que lui et Micron montent sur scène ensemble et nous fassent une démonstration de "je te tiens, tu me tiens par la barbichette". Quel cirque, on nous prend littéralement pour des lapins de 6 semaines à Paris comme à Téhéran.
17 h 55, le 02 septembre 2023