Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi en faveur du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) pour une année supplémentaire, jusqu'au 31 août 2024.
Le Liban et le Hezbollah avaient insisté pour apporter des modifications à l'article 16 de la résolution afin de limiter la capacité de la Finul à se déplacer sans la permission de l'armée libanaise, mais aucune modification n'a été apportée au texte final.
Le renouvellement de la force de maintien de la paix de l'ONU intervient cette année dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière libano-israélienne.
L'Orient-Le Jour a posé à ce sujet trois questions à Joe Macaron, chercheur au Wilson center et spécialiste du Moyen-Orient.
1- L'absence d'amendements au texte final risque-t-il d'exacerber les tensions entre la Finul et le Hezbollah ?
Il n'est pas dans l'intérêt du Hezbollah d'exacerber les tensions avec la Finul, compte tenu de la mort du Casque bleu irlandais en décembre dernier. Toutes les parties concernées sont investies dans la stabilité du Liban-Sud, ce qui nécessite un compromis acceptable qui s'est reflété dans le dernier renouvellement annuel du mandat de la Finul.
2- Pourquoi les Emirats ont-ils été aussi virulents pour réclamer la liberté totale de mouvement des Casques bleus, tout en condamnant l'annexion de Ghajar ?
La diplomatie des Émirats arabes unis a été active au sein du Conseil de sécurité et leur opinion sur le Hezbollah a été claire. Cependant, lors du renouvellement du mandat de la Finul, ils ont publiquement cherché à trouver un équilibre entre la condamnation des activités du Hezbollah et l'occupation israélienne de Ghajar.
3. Pourquoi la Chine et la Russie se sont-elles abstenues cette année alors qu'elles avaient voté en faveur du renouvellement l'année dernière ?
La Chine et la Russie ne sont pas intéressées par une bataille diplomatique autour d'une mesure de routine du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment parce qu'il n'existe pas de position libanaise solide. Le compromis auquel sont parvenus les États-Unis et la France maintient le statu quo, ce qui convient à la fois à la Russie et à la Chine.
QUESTIONS "Il n'est pas dans l'intérêt du Hezbollah d'exacerber les tensions avec la Finul". Rassurez-vous, il n’a aucunement l’intention de le faire pour une simple raison, c’est qu’il n’a pas et n’a jamais eu les moyens de ses prétentions. La preuve en mille, les accords sur la délimitation des frontières maritimes, l’accueil chaleureux et amical de l’émissaire américain, israélien de surcroît et qui a servi son pays dans les rangs de son armée, accueilli chaleureusement par son plus grand allié Berry. Pour finir, les excursions programmées pour ce même émissaire dans les fiefs du HB qui a trouvé comme seule réaction à cet affront, se terrer encore plus profondément pour que l’on ne perçoive pas sa voix si par malheur il avait quelque chose à dire ou à redire. Maintenant parti, HN ressort de sa tanière pour houspiller cet accord voulu par le Liban. Vous avez dit un résistant?
11 h 57, le 02 septembre 2023