Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est une nouvelle fois dédouané jeudi, à la veille de la troisième commémoration annuelle de la double explosion au port de Beyrouth, de tout lien entre son parti et le nitrate d'ammonium à l'origine de la déflagration, dénonçant les parties qui ont "politisé" cette affaire en accusant le parti chiite d'être à l'origine de la tragédie.
L'explosion du 4 août 2020 a été provoquée par un incendie dans l'entrepôt n° 12 du port, où des milliers de tonnes de nitrate d'ammonium - un explosif également utilisé comme engrais - ont été stockées en 2013 sans mesures de sécurité appropriées, de l'aveu même des autorités. Plusieurs enquêtes indépendantes ont pointé du doigt la responsabilité d'hommes d'affaires syriens proches du régime, allié du parti chiite, dans le déchargement à Beyrouth de la cargaison du Rhosus, qui transportait les produits chimiques.
"Nous attendons tous la vérité sur l'explosion au port de Beyrouth, et ceux qui l'ont perdue sont ceux qui ont établi des liens entre cette affaire et des événements régionaux", a estimé le leader chiite. Il a ajouté que "ceux qui ont dilué la vérité sur l'explosion au port de Beyrouth sont ceux qui ont politisé cet événement tragique depuis le premier jour", a-t-il accusé, pointant du doigt des chaînes de télévision, partis et responsables qui ont accusé le Hezbollah d'être derrière la déflagration.
En 2021, c'est sur fond d'accusations de politisation de l'instruction menée par le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur les événements du 4 août 2020, qu'une manifestation du Hezbollah et du mouvement Amal avait dégénéré en affrontements meurtriers dans le quartier de Tayyouné, dans le sud de Beyrouth.
Les combats à Aïn el-Héloué
Concernant les affrontements de ces six derniers jours dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, Hassan Nasrallah s'est également lavé les mains de toute implication de son parti. "Nous ne sommes pas responsables et n'avons aucun lien avec les combats à Aïn el-Héloué", a-t-il lancé, critiquant les responsables qui ont vu dans les affrontements l'influence du Hezbollah. "L'un d'entre eux s'est même empressé, après une réunion avec l'ambassadrice américaine Dorothy Shea d'accuser le parti d'être le premier responsable des accrochages", a-t-il dénoncé, en allusion probable au chef des Kataëb Samy Gemayel. Il a estimé qu'il s'agissait là d'une "politique mensongère, basée sur la falsification des faits". Certains observateurs ont accusé le Hamas et le Hezbollah d'être à l'origine des tensions dans le camp de Aïn el-Héloué, entre des groupes islamistes et le mouvement Fateh.
"Cela nous attriste, lorsque nous voyons les rues détruites, les familles à la rue, les morts et les blessés" dans le camp, a-t-il dit, appelant toutes les parties concernées à "œuvrer pour un arrêt des combats".
Les affrontements, qui ont fait rage depuis samedi et jusqu'à tard dans la nuit de mercredi à jeudi, ont fait une douzaine de morts et provoqué la fuite du camp de plusieurs centaines de familles.
Dans son discours, Hassan Nasrallah est revenu par ailleurs sur l'influence néfaste, selon lui, de l'administration américaine dans la région. "Nous considérons que le problème principal est l'ingérence américaine flagrante à tous les niveaux, contre une soumission culturelle et politique à la volonté de Washington". Il a dans ce cadre accusé l'administration américaine "sous prétexte qu'il y a la loi César" d'empêcher notamment depuis plusieurs années la mise en oeuvre de projets pour améliorer la production de courant dans le pays, qui souffre depuis des années de pénuries chroniques, aggravées par la crise socio-économique. "De nombreuses sources permettraient de faire rentrer des fonds dans les caisses de l'Etat, mais elles sont interdites par un veto de l'ambassade américaine", a-t-il ajouté, mettant en garde contre cette soumission à Washington qui risque de faire tomber le Liban dans une "grande catastrophe".
Celui qui possède des armes illicites pour asservir un peuple en le pillant, le tuant et le l’humiliant pour régner n’a pas le droit de la ramener. Espérons que L’OLJ prendrait conscience du mal qu’il fait en diffusant ses inepties qui ne profitent qu’aux seuls fossoyeurs qui veulent semer la terreur dans le cœur des libanais pour arriver à leur but. KHALAS, nous sommes gavés jusqu’à la nausée de ces articles provocants qui n’ont rien d’informatif mais qui servent à propager leurs propagandes haineuses et destructrices sans aucun intérêt.
10 h 48, le 06 août 2023