Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Émeutes en France : faillite de l’intégration

« Ces soirs et ces nuits de juin, partout en France, les Français assistent, en direct, aux conséquences cumulées de l’immigration de masse, de l’offensive islamiste, du laxisme judiciaire, du recul de l’État, de la faillite de l’éducation, de la soumission de nos gouvernants » (Marion Maréchal, Notre devoir de responsables politiques est de tout faire pour empêcher la guerre civile, Figarovox/Tribune, 30 juin 2023).

Quel lecteur sensé, raisonnable, de bonne foi, où qu’il se situe, à gauche, à droite, à leurs extrêmes, au centre ou nulle part, ne serait pas d’accord avec de tels propos, abstraction faite de l’identité de leur auteur aux idées et aux positions politiques extrêmes ?

Comment ne pas acquiescer aux raisons invoquées dans son article qui décrit crûment la situation « surréaliste » vécue par les Français actuellement, tout en explicitant ses tenants et aboutissants avec réalisme et clairvoyance ? Comment ne pas souscrire à l’argument du « prétexte » déclencheur de la furie communautaire attisée et accompagnée par des bandes de vandales opportunistes qui n’ont rien à cirer de la cause originelle ni de la prétendue « colère légitime » qui en découle, justifiée par certains médias et par un État complaisant, sur la défensive et, effectivement, en perpétuel recul ? L’homicide, volontaire ou involontaire, d’un adolescent qui a refusé d’obtempérer à l’injonction des policiers méritait-il cette guérilla urbaine dans un État de droit où justice est inéluctablement rendue ?

Cette « étincelle », aussi brûlante soit-elle, devait-elle mettre le feu aux véhicules, aux commerces et aux bâtiments, provoquer ce saccage et cette démolition ? Cette réaction véhémente en chaîne, mue par la haine, était-elle spontanée ? D’où la nécessité d’envisager l’existence d’une « cinquième colonne » pour ne pas tout mettre sur le dos des immigrants.

Au vu des émeutes périodiques, récurrentes et ascendantes (2005, 2023…) qui secouent la France, le plus souvent à partir d’un regrettable incident isolé, la question se pose, voire s’impose : où va la France ? Et avec qui ? Où va-t-elle avec ses excès de concessions, d’accommodements et de « droits de la personne », à un point tel que l’on perd de vue ses devoirs… et notamment le devoir d’adhésion aux valeurs citoyennes et républicaines du pays qui a eu la générosité et l’humanité d’accueillir des citoyens d’autres pays, certainement insatisfaits de leur vécu pour trouver refuge au pays du « vivre ensemble », lequel se retrouve, hélas, au bord du « mourir ensemble ». En effet, le spectre de la guerre civile se profile à l’horizon… ouvert de ses deux battants à l’immigration de masse, mal calculée, mal canalisée, mal intégrée et mal éduquée, et ce tout en relativisant et en rappelant que ce devoir d’adhésion aux valeurs concerne également une bonne part des « Français de souche ». Mais comment développer ce sens du devoir et transmettre ces valeurs face à la « faillite de l’éducation », très justement constatée dans l’article, à laquelle il convient d’ajouter une autre faillite, d’ordre socioculturel, qui est celle de l’intégration des immigrants à cause de l’absence ou de la défaillance des stratégies et des politiques d’acculturation au niveau étatique.

Si l’acculturation est, par définition, « l’ensemble des phénomènes résultant d’un contact continu et direct entre groupes d’individus appartenant à différentes cultures, et aboutissant à des transformations qui affectent les modèles culturels originaux de l’un ou des deux groupes » (Redfield, Linton et Herskovits, 1936), il revient aux stratèges en la matière de mettre les mécanismes interculturels et relationnels en place afin que la société d’accueil infuse ses valeurs et ses modèles aux groupes accueillis et qu’elle y suscite des transformations culturelles conduisant à leur intégration tout en préservant leur spécificité ethnoculturelle susceptible d’enrichir en retour l’hôte dans un juste dosage et équilibrage des influences culturelles. À noter que l’intégration consiste à conserver son identité et ses caractéristiques d’origine et à s’incorporer à la société d’accueil à la différence de l’assimilation qui conduit l’immigré à renier son identité et ses caractéristiques d’origine et à se fondre dans la société d’accueil (Berry et Sam, 1997).

En outre, il importe de faire remarquer que le problème en France (et ailleurs) ne réside pas dans l’immigration, en tant que telle, mais dans le type d’immigration, l’inadéquation entre les quotas et les besoins démographiques et économiques réels, le manque de canalisation et d’encadrement des flux migratoires et l’absence de stratégies d’acculturation.

Selon notre modeste point de vue, « l’immigration dispersée » sur l’ensemble du territoire national, contrairement à « l’immigration concentrée » dans les métropoles et leurs banlieues, serait bien plus à même de produire un modèle d’acculturation réussi, qui est celui de l’intégration. De toute évidence, l’immigration concentrée en une région conduit fatalement au contre-modèle de la ségrégation ou de la marginalisation qui se traduit par la constitution d’enclaves et de ghettos d’où partent la déviance et la violence dont pâtit la société française qui, soit dit en passant, sera suivie sous peu de la société québécoise (entre autres) pour les mêmes manquements aux règles sociologiques migratoires, à quelques variations près.

Pour conclure, les stratégies de localisation, de régulation, d’acculturation et d’éducation appropriées, intégratives, doivent être – et sans plus tarder – établies, adoptées et mises à exécution, en France et ailleurs, pour assurer la paix civile et constituer une société harmonieuse fondée sur l’association citoyenne et sur l’intégration heureuse des communautés immigrantes à la société mère adoptive... et sur leur adhésion à la devise de la France dont l’un des trois termes est « fraternité ».

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

« Ces soirs et ces nuits de juin, partout en France, les Français assistent, en direct, aux conséquences cumulées de l’immigration de masse, de l’offensive islamiste, du laxisme judiciaire, du recul de l’État, de la faillite de l’éducation, de la soumission de nos gouvernants » (Marion Maréchal, Notre devoir de responsables politiques est de tout faire pour...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut