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Société - Initiative

Le Fonds Jeel pour l’éducation lance un appel aux Libanais de la diaspora

L’initiative vient d’être lancée par l’association Impact Lebanon Charity, créée à Londres par un groupe de Libanais de l’émigration.

Le Fonds Jeel pour l’éducation lance un appel aux Libanais de la diaspora

Nombre de jeunes Libanais gravement touchés par la crise sont dans l’impossibilité de poursuivre des études universitaires. Et souvent, c’est au beau milieu de leur parcours étudiant qu’ils décrochent, à bout de souffle. Parce qu’il faut à tout prix soutenir ces étudiants défavorisés et les empêcher de lâcher prise. Parce qu’il faut aussi prêter main-forte aux institutions universitaires et par le fait même à l’économie du pays du Cèdre, l’association Impact Lebanon Charity (ILC) a lancé, en juin dernier, sa première initiative de collecte de fonds en faveur de l’enseignement supérieur au Liban, baptisée Fonds Jeel (génération, en arabe).

Dès la rentrée d’octobre 2023, l’ONG, fondée en novembre 2020 à Londres par des Libanais de la diaspora et reconnue par la Commission britannique des œuvres de bienfaisance, couvrira les frais universitaires d’étudiants libanais inscrits dans les trois institutions privées d’enseignement supérieur les plus importantes au Liban : l’Université Saint-Joseph (USJ), l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et l’Université libano-américaine (LAU). Directement sélectionnés par les institutions où ils sont déjà inscrits, les boursiers devront répondre à certains critères clairement établis, tels que : être dans le besoin, avoir des notes éligibles, justifier un engagement citoyen ou un leadership et enfin avoir des compétences générales.

Améliorer la qualité de vie des familles

L’objectif d’ILC va bien au-delà de ces trois institutions. À long terme, l’ONG entend bien atteindre 300 bénéficiaires, soutenir l’enseignement scolaire et professionnel, développer les capacités d’une jeunesse basée au Liban susceptible d’être rémunérée en devises, et par le fait même permettre à des familles de se construire un avenir meilleur, en finançant des domaines à forte employabilité, comme le codage informatique ou le design.

C’est dans ce cadre qu’elle lance un appel aux dons de la diaspora libanaise dans le monde, l’invitant à s’engager régulièrement pour financer le parcours universitaire des étudiants du Liban. « Nous collectons les dons par différents moyens, levées de fonds sur internet, porte-à-porte ou lobbying auprès d’entreprises », explique à L’Orient-Le Jour, par visioconférence, l’un des administrateurs de l’association, Gérard Zouein, 15 ans d’expérience dans la gestion des investissements, ancien de l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth (ESIB), de Harvard Business School, de l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC). « Et dans l’objectif d’assurer la pérennité du fonds Jeel, nous envisageons d’utiliser la moitié de ces fonds pour soutenir directement les étudiants et d’alimenter un fonds d’investissement avec l’autre moitié qui sera destinée à financer les aides », ajoute-t-il. « La pratique est courante aux États-Unis. Elle permet la durabilité et l’indépendance de l’aide. Les étudiants pourront donc être soutenus tout au long de leurs études », précise M. Zouein. Et à leur tour, ils pourront devenir bénévoles.

Pour le prix d’un café

Deux ans de réflexion ont été nécessaires à un groupe de Libanais de l’étranger, aidés d’un réseau d’experts de la finance, des banques, des investissements, de la justice, du marketing, des relations publiques, et d’autres secteurs, pour mettre à jour leur modèle de soutien à l’éducation au Liban. « La reconnaissance de l’ONG par la Commission britannique de bienfaisance est un signe de confiance car le statut est très exigeant », soutient Layal Nabhan, spécialiste en développement durable d’institutions financières, membre de l’équipe de collecte de fonds au sein de l’association.

Au cœur de ce noyau dur de fondateurs et de bénévoles d’ILC, outre les deux interlocuteurs, se trouvent Dania el-Kadi, Farid Habib, Lemy Gresh, Hanaa Gemayel Jabbour, Georges el-Khoury, Maya Hodroj, Sahar Soueid, Moustapha Hammoud et Tatiana Mecattaf. Un noyau dur, dont une bonne partie est issue de l’initiative Impact Lebanon, rejointe par L’Orient-Le Jour, qui avait levé 9 millions de dollars suite à l’explosion au port de Beyrouth, qu’elle a distribués à des associations au Liban, comme Arcenciel, la Croix-Rouge libanaise et Offre-Joie.

« Pour le prix d’un café, vous pouvez construire une aide financière robuste et durable », lance Gérard Zouein à la diaspora libanaise, dans un appel à la solidarité.

Pour plus d’informations : consulter le site de l’association impactlebanoncharity.org

Nombre de jeunes Libanais gravement touchés par la crise sont dans l’impossibilité de poursuivre des études universitaires. Et souvent, c’est au beau milieu de leur parcours étudiant qu’ils décrochent, à bout de souffle. Parce qu’il faut à tout prix soutenir ces étudiants défavorisés et les empêcher de lâcher prise. Parce qu’il faut aussi prêter main-forte aux institutions...

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Comment s assurer que cet argent ne va pas etre derobé par les requins?

Robert Moumdjian

12 h 18, le 03 juillet 2023

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Commentaires (1)

  • Comment s assurer que cet argent ne va pas etre derobé par les requins?

    Robert Moumdjian

    12 h 18, le 03 juillet 2023

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