Le RP Salim Daccache s.j., recteur de l'USJ (au centre), lors de la signature de la convention de partenariat. Photo DR
TotalEnergies Marketing Lebanon, filiale du géant français des énergies fossiles et renouvelables, et l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) ont signé récemment une convention de partenariat pour installer d’importantes capacités photovoltaïques sur deux des cinq campus de l’USJ dans la capitale libanaise.
Le projet prévoit de déployer un total de 1,1 mégawatt-crète (MWc, unité de mesure de la puissance nominale de l’installation), dont 756 kWc sur le campus des sciences et technologies de Mar Roukoz et 352 kWc sur celui des sciences sociales de la rue Huvelin, indiquent les rédacteurs du communiqué publié dans le sillage de la signature. «Ce projet contribuera à la réduction de 550 tonnes d’émissions de CO2 par an et équivaut à l’alimentation de 250 maisons libanaises par an », promet le texte.
Le projet, dont le montant n'a pas été communiqué, va être exécuté par le groupe Farjallah (Farjallah Holdings SAL), sélectionné par TotalEnergies. Le déploiement sera en principe achevé « d’ici au troisième trimestre » de cette année. « C’est une joie de renouveler notre coopération avec TotalEnergies par un projet fort utile pour les campus et les institutions qui arrivent à peine à payer les factures d’électricité et à acheter du mazout pour faire fonctionner les générateurs », s’est réjoui le recteur de l’USJ, le Pr Salim Daccache s.j. Le directeur général de TotalEnergies Marketing Liban, Adrien Béchonnet, a évoqué « une première au Liban ».
La barre des 1 000 MW
De plus en plus de parcs photovoltaïques de taille similaire sont déployés au Liban, généralement par des entreprises. Le pays a connu une augmentation stratosphérique des installations photovoltaïques depuis le début de la crise économique et financière en 2019. Contacté, le président du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie et de l’Eau), Pierre Khoury, affirme que le pays a dépassé la barre des 1 000 MW de capacités photovoltaïques installées lors des dix premiers jours de juin, sans compter les chauffe-eaux solaires. L’année 2022 a été particulièrement prolifique, avec 663 MW installés, ajoute l’expert, annonçant la publication d’un rapport détaillé sur le secteur en septembre prochain.
L’électricité publique au Liban souffre d’un déficit chronique de production depuis des décennies, obligeant les Libanais à compter sur les générateurs privés, beaucoup plus onéreux et polluants.
Avec la crise, qui a vu la faible production du fournisseur public Électricité du Liban (EDL) réduite à l’extrême et les prix des carburants monter avec la levée des subventions dont bénéficiaient les importateurs, beaucoup de particuliers et d’entreprises ont commencé à investir dans des panneaux solaires, malgré l’investissement de base nécessaire et le fait que cette source d’énergie soit intermittente.
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FORMER DES DIPLÔMÉS POUR FAIRE QUOI AVEC ? POUR LES EXPORTER À L'EXTÉRIEUR ? FORMER CES JEUNES PLUTÔT À L'IMAGE DE SLEIMAN FRANGIÉ NOTRE FUTUR PRÉSIDENT QUI N'AIME PAS L'ÉCOLE. COMME ÇA, VOUS GARANTISSEZ QU'ILS RESTERONT SÛR AU LIBAN.
Gebran Eid
00 h 11, le 28 juin 2023