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Sport - Ligue des champions

Intouchables

Manchester City a magnifiquement pris sa revanche face au Real Madrid en lui infligeant une correction mercredi à l’Etihad Stadium (4-0) après une première période pleine de virtuosité. À Istanbul le 10 juin, les Citizens seront les grandissimes favoris de la finale face à l’Inter.

Intouchables

Bernardo Silva (à droite) célébrant son premier but inscrit lors de la victoire de Manchester City face au Real Madrid (4-0), mercredi, en demi-finale retour de la Ligue des champions, à l’Etihad Stadium. Oli Scarff/AFP

Personne ne sait de quoi sont faits les rêves de Pep Guardiola, mais tout porte à croire que la partition jouée par son équipe devait grandement y ressembler. Galvanisés par l’envie d’effacer l’élimination cruelle qu’ils avaient subie l’an passé au même stade de la compétition, les Citizens ont tutoyé des sommets rarement atteints, surtout lors de 45 premières minutes d’anthologie où le Real Madrid n’a tout simplement pas vu la lumière du jour.

Bousculés comme rarement dans leur glorieuse histoire européenne, les Merengues repartent humiliés de l’Etihad Stadium, empreint ce soir-là d’une ferveur aussi incessante qu’inhabituelle, et cèdent leur titre par la petite porte.

Une statistique suffit pour résumer l’ampleur du monde qui a séparé les deux formations en première période : 10, soit le nombre de ballons touchés par les Madrilènes dans la moitié de terrain adverse, tandis que City en comptait... 196.

Doublé de Bernardo Silva

Autant dire que le score de 2-0 à la pause était loin d’être usurpé. L’écart aurait dû être encore plus large sans les miracles réalisés par un immense Thibaut Courtois sur sa ligne, notamment face à Erling Haaland (21e, 73e) qui ne sera pas parvenu à trouver le chemin des filets au terme de ces deux demi-finales.

Peu importe, lorsque le Norvégien reste muet, ses partenaires parlent pour lui. Buteur sur la précieuse égalisation à l’aller (1-1), Kevin De Bruyne a retrouvé son rôle de chef d’orchestre des offensives des Citizens. C’est lui qui, d’une très belle passe, a servi Bernardo Silva dans la surface, totalement démarqué au moment d’ouvrir la marque en prenant Courtois à contre-pied (1-0, 23e).

Annoncé sur le départ l’été prochain, le Portugais est visiblement décidé à conclure son aventure mancunienne en apothéose.

Un quart d’heure plus tard, il doublait la mise de la tête au terme d’une nouvelle attaque digne d’un tableau noir (2-0-37e).

Mais même à 2-0, l’Etihad savait mieux que quiconque que le Real reste capable des renversements les plus fous. Jamais du genre à abdiquer, les hommes de Carlo Ancelotti sont même passés tout près de l’égalisation sur leur première frappe du match, propulsée par Toni Kroos sur la barre transversale d’Ederson (35e).

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En début de seconde période encore, un coup franc flottant de David Alaba avait forcé le portier brésilien à accompagner le ballon au-dessus de la barre pour ne prendre aucun risque (52e).

Plus combatif, Madrid a enfin réussi à s’approcher de la surface adverse, mais il y avait toujours un pied, une tête, un corps adverse pour protéger la cage. À la 71e minute, une percée de Vinicius, qui s’était laissé tomber après avoir trop poussé son ballon, était la plus grande preuve du sentiment d’impuissance qui avait étreint Karim Benzema, à nouveau transparent, et ses coéquipiers.

Mais cinq minutes plus tard, sur un coup franc de De Bruyne, dévié de la tête par Manuel Akanji, Eder Militao a eu le malheur de pousser le ballon dans ses propres filets et de sceller définitivement le sort de la rencontre (3-0, 76e).

Après quelques remplacements, dont la sortie de Haaland pour faire entrer Julian Alvarez, l’Argentin, idéalement servi par Phil Foden, s’est même offert le luxe d’enfoncer le clou (4-0, 90+1).

Ce 4-0 reflète bien le gouffre qu’il y avait entre un Real qui semble finir la saison sur les rotules et des Skyblues qui marchent sur l’eau depuis plusieurs mois, tant sur la scène continentale que nationale. Ces derniers sont d’ailleurs en lice pour parachever un triplé historique : Premier League, FA Cup, Ligue des champions. Une performance que seul leur voisin de United avait réalisée lors de la saison 1998-1999.

Face à l’Inter Milan, le 10 juin prochain, à Istanbul, City et son entraîneur auront l’occasion d’enfin inscrire leurs noms dans la légende du football européen. Et vu le niveau qu’ils affichent, certainement le plus élevé qu’ils aient jamais atteint depuis l’arrivée du technicien catalan sur le banc de l’Etihad, ils n’ont jamais paru aussi près de décrocher ce trophée qui leur échappe depuis sept ans.

Personne ne sait de quoi sont faits les rêves de Pep Guardiola, mais tout porte à croire que la partition jouée par son équipe devait grandement y ressembler. Galvanisés par l’envie d’effacer l’élimination cruelle qu’ils avaient subie l’an passé au même stade de la compétition, les Citizens ont tutoyé des sommets rarement atteints, surtout lors de 45 premières minutes...
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