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Campus - FRANCOPHONIE

Les étudiants libanais vont à la rencontre de Sabyl Ghoussoub

Les jeunes du Liban se sont intéressés à l’écriture de Sabyl Ghoussoub mais aussi à sa relation avec le pays du Cèdre, à la guerre, à la révolution et au parallélisme entre le Liban d’aujourd’hui et celui d’hier.

Les étudiants libanais vont à la rencontre de Sabyl Ghoussoub

Ils sont nombreux, les étudiants qui ont participé à la rencontre avec Sabyl Ghoussoub. Photo AUF

Deux rencontres avec Sabyl Ghoussoub, lauréat du prix Goncourt des lycéens 2022 pour son livre Beyrouth-sur-Seine (éditions Stock), ont été organisées fin mars par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) au Centre de l’employabilité francophone (CEF) à Beyrouth et à la faculté des sciences humaines de l’Université libanaise à Tripoli. Les deux événements, animés par la présidente du jury choix Goncourt de l’Orient, Salma Kojok, ont donné l’occasion à l’auteur né à Paris en 1988 de s’exprimer sur ses écrits devant les jeunes Libanais et de répondre à leurs questions. « Les étudiants ont posé plein de questions sur l’écriture, sur la révolution, sur la sincérité dans mon livre, un peu sur la mémoire de la guerre et sur la question de la langue française et de la langue arabe », précise Sabyl Ghoussoub. « Nous avons beaucoup parlé sur la question de la langue : pourquoi écrire en arabe, pourquoi écrire en français, et également sur le dialecte libanais. C’était assez intéressant d’échanger sur cette thématique-là. Nous avons aussi parlé de l’écriture en elle-même : pourquoi écrire, pourquoi raconter telle histoire et non une autre… » ajoute-t-il.

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Beyrouth-sur-Seine s’inspire de l’histoire des parents de Sabyl Ghoussoub qui, pendant la guerre civile libanaise, se trouvaient en France, et sur ce que cela signifie de vivre la guerre à distance alors que leurs proches étaient au Liban. « Je cite des lettres de correspondance écrites par des personnes qui vivaient au Liban pendant la guerre et qui ont des mots assez durs sur le pays, car elles sont dégoûtées par la guerre, poursuit l’auteur. On m’a posé beaucoup de questions sur ces phrases-là. Par exemple, dans l’une des lettres, une femme déclare que les Libanais sont des barbares. Les étudiants m’ont repris en me demandant pourquoi j’ai écrit cela. J’ai replacé alors les choses dans leur contexte et expliqué pourquoi ces éléments figurent dans mon livre. » L’ouvrage primé par les lycéens français explore tout ce qu’ont vécu les Libanais, de la thaoura à l’explosion au port de Beyrouth en 2020 et la crise économique, en établissant des parallèles entre tout ce qui se passait à l’époque et ce qui se passe aujourd’hui.

La promotion de la littérature francophone contemporaine

Nombreux sont les étudiants qui ont participé à la rencontre avec Ghoussoub. « Ceux qui ont pris part à la rencontre organisée à Tripoli venaient principalement de l’Université libanaise », précise Mirande Khalaf, responsable de projets à la direction régionale Moyen-Orient de l’AUF. Et de souligner : « Malgré les conditions difficiles dans lesquelles ces étudiants évoluent, ils continuent de progresser. » En expliquant qu’à travers de tels événements l’AUF vise à promouvoir la littérature francophone contemporaine, Mirande Khalaf indique également : « Les étudiants étaient très contents de recevoir Sabyl Ghoussoub et d’échanger avec lui. Et c’est surtout la relation de l’auteur avec le Liban qui a été couverte, et comment il a pu reconstituer le passé et comparer l’actualité avec le passé dans son livre. Les étudiants ont constaté que de nombreuses choses écrites par les membres de la famille Ghoussoub dans leurs lettres sont répétées aujourd’hui parmi les Libanais ; ce qui montre que la situation n’a pas beaucoup changé, même s’il n’y a plus de guerre. »

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