L’on pourrait égrener tout un chapelet d’adjectifs superlatifs pour décrire un spectacle de la troupe de danse Caracalla. Et celui qui a été présenté hier soir au théâtre de Horch Tabet (sous l’égide de l’ambassade d’Italie) n’échappe pas à la signature de la maison : virevoltant, bigarré, exubérant, impétueux, rythmé, somptueux, cadencé.
Finiqia est tout cela. Mais il est aussi et surtout rassurant. Rassurant parce qu’il remet l’art au centre du combat pour la survie du Liban. Il invoque son histoire ancestrale, son passé riche, ses mythes fondateurs et rappelle à notre bon souvenir des récits de notre héritage, romancés certes, mais tellement rassembleurs.
Finiqia, reprise d’une revue réalisée en 2018 pour le festival de Byblos, s’est vue renaître comme un phénix hier soir. Une chorégraphie qui emprunte à l’art du mouvement à l’occidentale et qui donne la part belle aux gestuelles orientales, plus particulièrement la dabké, ses jeux d’épaules et de jambes et ses déhanchements. Sur un scénario du grand Abdel Halim Caracalla, une chorégraphie d’Alissar Caracalla sous la direction d’Ivan Caracalla, qui a affirmé vouloir reprendre la danse, malgré tout.
Ce théâtre cicatrise, ce théâtre rassemble, ce théâtre se souvient. « Un pays qui n’a plus de légendes, dit le poète, est condamné à mourir de froid. » C’est bien possible. Mais un peuple qui n’aurait pas de mythes serait déjà mort.
commentaires (3)
J’essaie d’appeler Virgin personne ne répond pour le prix des billets
Madonna Thierry
10 h 57, le 14 avril 2023