Tuer des civils est un acte terroriste.
Tuer des civils à cause de leur appartenance confessionnelle est un acte terroriste.
Tuer des civils à cause de leur identité civile est un acte terroriste.
Occuper un pays est un acte terroriste.
Priver des populations de vivre dignement dans leur pays et celui de leurs aïeux est un acte terroriste.
Tuer des civils sans raison est une « attaque contre le monde civilisé », selon Joe Biden.
S’infiltrer dans des camps de réfugiés n’est-ce pas un acte terroriste, Monsieur le Président ?
Priver les blessés des soins, n’est-ce pas un acte terroriste ?
Les laisser se vider de leur sang, n’est-ce pas un acte terroriste ?
Et malheur à celui qui s’approche des blessés, il risquera la mort par un lâche « sniper ».
Vivre au jour le jour dans la honte d’appartenir à une nation colonisée, n’est-ce pas une attaque à nos valeurs du monde civilisé, Monsieur le Président ?
De quel monde parle-t-il ?
De celui de l’occupation ? Ou de celui de l’apartheid ? Ou de celui de la peine de mort ? Ou de celui de la prison à ciel ouvert dans des zones insalubres ?
Vivre sans patrie, sans dignité, n’est-ce pas une attaque contre les valeurs humaines ?
Vivre dans la peur et mourir vainement puisqu’on appartient à une nation honnie par des pays du monde dit « civilisé ».
Vivre dans le terrorisme puisque ce dernier ne naît pas dans le bonheur.
Il naît dans la souffrance, dans l’injustice, dans la violence. Au grand dam des opprimés, la liste sera longue.
Doit-on critiquer un acte terroriste et fermer les yeux sur d’autres crimes commis contre un peuple sans patrie, sans droits d’exister comme citoyen à part entière ?
Doit-on attaquer les faibles, qui sont par l’ironie du sort victimes de leur terrorisme, et soutenir leurs bourreaux ?
Quelle image, quel héritage nous léguerons à nos enfants et petits-
enfants ?
La Palestine fut abandonnée hier et l’est aujourd’hui, apparemment pour de bon.
Vivre dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie, dans des camps de réfugiés de Jénine, ou ailleurs sous l’occupation, c’est être condamné à subir le terrorisme quotidien ou à le devenir.
Il n’y a pas d’échappatoire à cette fatalité, sauf dans le dialogue, la paix et la justice.
D’ailleurs de quelle justice parle-t-on ? Celle de grandes puissances ou des peuples colonisés, bafoués, cassés, détruits à jamais par les grandes puissances ?
Hélas, c’est la vie des gens sans patrie.
Des personnes condamnées à subir plusieurs expéditions punitives.
Hélas, c’est la vie des Palestiniens d’aujourd’hui.
Autrefois, cela fut la vie des juifs.
Hélas, c’est la vie des gens sans patrie.
C’est la vie des apatrides.
La vie des humains sous l’occupation.
Samira FARHOUD
Island View, NB
Canada
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